Le Front National de Libération -regroupement de milices de l’armée Libre syrienne cimentée par la Turquie – a bombardé une basé centrale  (Vidéos)

Le 5 septembre, des activistes non-identifiés ont lancé des dizaines de roquettes lourdes sur une base importante de l’armée arabe syrienne (ASA) dans la ville de Jurin, dans les plaines d’Al-Ghab. Les militants de l’opposition syrienne ont affirmé que le Front national de libération (NFL) était derrière les bombardements. Cependant, le groupe formé par les Turcs ne l’a pas encore confirmé.

Le Front national de libération (جبهة الوطنية للتحريرal-Jabhat al-Wataniya al-Tahrir) ) est fondé le  par la fusion de onze groupes de l’Armée syrienne libre actifs dans le gouvernorat d’Idleb et le nord du gouvernorat de Hama.

À sa fondation, Fadlallah al-Hajji, chef de Faylaq al-Cham, est désigné comme le commandant du Front national de libération et Suhaib Layyouch, de Jaych al-Nasr, comme le commandant en second. Le groupe compterait 30 000 combattants selon l’Agence Anadolu. Le FNL revendique pour sa part 50 000 combattants.

 

Par ailleurs, un certain nombre d’avions militaires syriens ont été pulvérisés lors d’un bombardement lundi à la base aérienne d’al-Khalkhalah, dans le sud de la Syrie. Des combats acharnés font rage depuis quelques jours entre l’armée syrienne et l’Etat islamique, dans cette sous-région.

Quelques heures plus tôt, les combattants du FNL ont détruit un char de combat T-72 de la SAA près de la base de Jurin avec un missile antichar (ATGM). Le groupe a déclaré que l’attaque était une réponse aux frappes aériennes russes sur la campagne du nord-ouest d’Idlib, un jour plus tôt, qui ont détruit, entre autres, un atelier de fabrication de drones, sans doute à l’origine des attaques en essaim de drones-tueurs contre la base russe de Hmeimim.

En réponse à ces actions, l’artillerie du régime syrien a bombardé plusieurs positions des rebelles de l’opposition dans les villes de Jahabera, Tunah, Hawash, Khirbet al-Naqus et Qustoun dans les plaines d’Al-Ghap, situées dans la campagne de Hama.

La SAA et ses alliés se préparent actuellement à lancer une offensive à grande échelle pour neutraliser les rebelles restants dans les plaines d’Al-Ghab et dans plusieurs autres zones du nord de Lattakia et du nord-ouest d’Idlib. Selon des militants syriens pro-gouvernementaux, l’offensive commencera dans quelques jours.

Dans un contexte de fortes frappes aériennes russes, les États-Unis et la Turquie tentent de retarder l’offensive russo-irano-syrienne contre la province d’Idlib contrôlée par les rebelles. L’effort est mené par James Jeffrey, le négociateur syrien de l’administration Trump. Malgré les divergences entre Washington et Ankara sur la question kurde, le président Tayyip Erdogan pourrait être disposé à proposer vendredi à ses homologues russe et iranien, lors de son sommet à Téhéran, de retarder l’opération pour quelques jours. Tous deux, Trump comme Erdogan, croient que Vladimir Poutine peut s’accorder sur ce point. Il subsiste de vraies questions sur ce qui pourrait compenser cette demande de sursis.

La Turquie désigne Hay'at Tahrir al-Sham comme groupe terroriste devant l'opération de l'armée syrienne à Idlib

Première mesure temporisatrice, la Turquie a désigné, le 31 août, l’ancienne branche d’al-Qaïda en Syrie, Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), comme organisation terroriste en vertu d’une décision présidentielle, selon l’agence de presse Reuters. Le nom d’origine du groupe «Al-Nusra Front» a été inscrit sur la liste du terrorisme turc il y a plusieurs années.

Le mois dernier, les États-Unis ont pris une décision similaire et ont ajouté «Hay’at Tahrir al-Sham» comme nom alternatif au Front al-Nosra sur sa liste de groupes terroristes. Le groupe radical a adopté son nouveau nom après avoir fusionné avec plusieurs autres groupes armés en 2017.

HTS est maintenant la force la plus influente dans les zones contrôlées par l’opposition dans le nord de la Syrie. Selon un récent rapport de NBC News, le groupe radical a jusqu’à 11 000 combattants bien formés, dont la plupart sont stationnés dans le gouvernorat d’Idlib, dans le nord-ouest du pays.

La décision turque précède sur une opération militaire attendue de l’armée arabe syrienne (ASA) et de ses alliés contre HTS. Cela inquiète les partisans de HTS dans le nord de la Syrie, qui craignent que le gouvernement turc n’abandonne le groupe radical à son sort, tout en cherchant un accord de compromis permettant à l’opposition formée sous la bannière du Front de Libération Nationale de sauver quelques meubles,et la Turquie, son honneur bafoué.

Marc Brzustowski avec agences.

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