LOIS EN VIGUEUR LORSQUE LE 9 AV TOMBE UN CHABBAT; le jeûne est reporté (dimanche 11 août 2019)

Etude de la Torah pendant Chabbat

De manière générale il est interdit, la veille du 9 Av à partir de ‘Hatsot, d’étudier la Torah.

Pourquoi ? Parce que la joie que procure cette étude à celui qui s’y adonne risque de l’accompagner jusqu’au 9 Av lui-même alors qu’il est interdit de se réjouir en ce jour.

Lorsque le 9 Av tombe Chabbat et que le jeûne est reporté de ce fait au Dimanche, il est interdit selon le Rama d’étudier la Torah pendant Chabbat à partir de ‘Hatsot, à l’exception des textes qu’il est permis d’étudier le jour du jeûne (cf. Choul’han Aroukh, Ora’h ‘Hayim, chap. 553 § 2).

Toutefois, de nombreux décisionnaires (Taz, Rav Mamar Mordékhaï, Gaon de Vilna, ‘Hida, Rav Ovadia Yossef, Rav Chlomo Zalman Oyerbakh etc.) s’opposent au Rama et permettent d’étudier normalement la Torah pendant Chabbat jusqu’au coucher du soleil.

La Séouda Mafséket

 Lorsque le 9 av tombe soit un Dimanche, soit un Chabbat et que le jeûne est reporté au lendemain, il est permis, durant la Séouda Mafséket qui coïncide généralement avec la Séouda Chélichit, de consommer de la viande et de boire du vin (cf. Choul’han Aroukh ibid. chap. 552 § 10), tout en s’efforçant cependant d’être quelque peu triste, ce qui n’empêchera pas de chanter les Zémirot jusqu’au coucher du soleil, ni de réciter le Zimoun si trois adultes ont mangé du pain ensemble.

On veillera à achever ce repas quelques minutes avant le coucher du soleil et à ne plus rien consommer après.

Il est aussi recommandé de procéder aux Mayim A’haronim avant le coucher du soleil, car après ce moment, il est interdit de se laver les mains, serait-ce partiellement. Toutefois, si une personne n’a pas procédé à ces ablutions avant ce moment, elle pourra le faire après (Rav Debelsky).

Retirer des chaussures en cuir pour des chaussures en toile

Dès la sortie de Chabbat, on prononcera la phrase « Baroukh Hamavdil Ben Kodech Lé’hol », puis on retirera ses chaussures en cuir pour d’autres d’une autre matière et on se rendra à la Synagogue.

Il est important de noter que celui qui se rend à la Synagogue avant la fin de Chabbat, n’a pas le droit d’y emporter ses chaussures en toile, et ce, même s’il réside dans un quartier où il est permis de porter dans le domaine public, car cela est considéré comme une action préparatoire effectuée le jour du Chabbat au bénéfice d’un jour de semaine (Halikhot Chélomo).

La conduite recommandée à cet égard est la suivante : quitter ses chaussures en cuir au coucher du soleil, rester en chaussettes jusqu’à la tombée de la nuit, puis chausser des chaussures en toile et se rendre à la Synagogue.

L’office du Samedi soir

 Le samedi soir, avant la lecture de Ekha, on récitera sur une flamme la bénédiction « Boré Méoré Haéch ». Celui qui a omis de la réciter à ce moment, pourra le faire tout au long de la nuit.

Les femmes qui ne se rendent pas à la synagogue réciteront cette bénédiction à la maison. Par contre, on ne récitera pas la bénédiction sur les herbes odoriférantes, car celle-ci est l’occasion d’un plaisir qui n’est pas de mise en ce jour.

Dans la prière d’Arvit, on insèrera dans le Chémoné Esré le passage de « Ata ‘Honantanou » qu’on récite tous les samedis soir en guise de Havdala. Les femmes qui ne prient pas Arvit prononceront simplement la phrase « Baroukh Hamavdil Ben Kodech Lé’hol » sans mentionner le nom de D.

Havdala du Dimanche soir

 Le Dimanche soir, à l’issue du jeûne, et avant de consommer quoi que ce soit,  on récitera la Havdala sur une coupe de vin, et ce même d’après les Achkénazes qui par ailleurs s’efforcent de ne pas consommer de vin jusqu’au lendemain matin.

On débutera cette Havdala directement par la bénédiction « Boré Péri Haguéfen » en sautant les passages introductifs de la Havdala habituelle du samedi soir (« Richon letsion etc. ») et on ne récitera ni la bénédiction sur la flamme, ni celle sur les herbes odoriférantes.

Les lois en vigueur Dimanche soir

Lorsque le 9 Av tombe un Chabbat et que le jeûne est reporté au 10, les lois en vigueur à l’issue de celui-ci diffèrent du cas ordinaire où le jeûne tombe le 9 Av.

En effet, si dans le cas ordinaire on s’abstient de consommer du vin et de la viande le 10 Av (jusqu’à ‘Hatsot selon les Achkénazes et jusqu’au soir selon les Séfarades) c’est parce que lors de sa destruction le Temple a été dévoré par les flammes jusqu’au 10. Or dans le cas qui nous occupe, l’issue du jeûne coïncide avec celle du 10 Av.

C’est pourquoi, la coutume séfarade est de lever toutes les interdictions (consommation de viande et vin, douche, lessives, audition de musique) dès le Dimanche soir. (Rav Haïm Vital, Birké Yossef, Or Letsion, ‘Hazon Ovadia).

La coutume achkénaze ne diffère de la coutume séfarade que sur un point : la consommation de viande et de vin qu’elle n’autorise qu’à partir du lundi matin. (Cf. Rama sur Choul’han Aroukh ibid. chap. 558).

Rav Azriel Cohen Arari

www.lphinfo

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Élie de Paris

Reste finalement le but de ces mortifications, celles du 9 av proprement dit : rester dans le sujet de la catastrophe de la « destruction » de la « Résidence » du Seigneur, en ne perdant jamais de vue que c’est Sa décision, de l’avoir détruite, plutôt que nous avoir fait disparaître.
Du bois et des pierres…?!
Contre toute attente, nous sommes retournés sur la Terre ancestrale, et y avons recouvré notre indépendance nationale, miraculeusement, et y excellons, à l’envie, à l’étonnement farouche des Nations, qui pensent que c’est là le but ultime…
Si nous nous souhaitons, à la fin de chaque Sedère de Pessah’, l’an prochain, à Jérusalem, reconstruite, ce n’est point pour y voir se dérouler des festivités pour le moins déplacées, mais pour que l’Eternel, à nouveau, veuille que Sa Résidence soit en fonctionnement, et qu’on L’y honore, dans la joie et l’allégresse.
Viendra bientôt le Jour où le 9 av sera une fête !
Peut-être même dès maintenant ?