Rappel : le 22 octobre 2017, nous mentionnions la visite d’un Ministre saoudien des Affaires du Golfe à Raqqa auprès des Américains et des forces kurdes libératrices :
Un Ministre saoudien à Raqqa avec le Conseil Civil©
« Brett McGurk, s’est rendu en visite dans la ville d’Ayn Issa, dans l’arrière-pays au nord de Raqqa, auprès des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), entraînant avec lui le Ministre d’Etat saoudien des Affaires du Golfe Arabe, Thamer al-Sabhan »
Arabie : contribution de 100 millions de dollars pour le nord-est de la Syrie (contrôlé par les Kurdes)
« C’est la plus grande contribution de la Coalition à ce jour pour ces zones libérées, et cela fait suite à l’engagement pris par le ministre des Affaires étrangères Adel Al Jubeir lors de la Conférence ministérielle de la Coalition mondiale tenue le 12 juillet 2018 à Bruxelles, a déclaré l’Ambassade dans son communiqué.
La majeure partie du nord-est de la Syrie est actuellement sous le contrôle de la coalition dirigée par les États-Unis et de son allié, les Forces démocratiques syriennes (SDF) à majorité kurde.
Le Département d’Etat américain a salué la contribution saoudienne dans un communiqué et a noté que la « programmation de reprise » de la coalition est essentielle pour garantir que l’Etat islamique ne puisse réapparaître et utiliser la Syrie comme base pour menacer la région.
« Cette contribution fait suite à la demande du président Trump pour que les partenaires partagent le fardeau de la promotion de la stabilité en Syrie afin de préserver les acquis militaires contre l’Etat islamique et assurer la défaite durable de l’Etat islamique ».
Plus tôt cette année, le président américain Donald Trump a exprimé sa volonté de retirer les troupes américaines de Syrie et a déclaré que l’Arabie saoudite pourrait devoir payer si elle souhaitait maintenir la présence américaine dans ce pays déchiré par la guerre.
« L’Arabie saoudite est très intéressée par notre décision et j’ai dit : » Eh bien, vous savez, vous voulez que nous restions, peut-être que vous allez devoir payer « , a déclaré Trump le 4 avril, selon la chaîne de télévision al-Jazeera.
Cette contribution confirme que l’Arabie Saoudite a fait suite à la demande de Trump. Le royaume riche en pétrole considère la présence militaire américaine en Syrie comme un outil utile pour contrer l’influence de l’Iran dans la région.
BANDAR AL-JALOUD (Saudi Royal Palace/AFP/Archives)
L’Arabie saoudite a annoncé vendredi avoir contribué à hauteur de 100 millions de dollars à des « projets de stabilisation » de la Coalition internationale dans des régions du nord-est de la Syrie autrefois occupées par le groupe Etat islamique (EI).
Il s’agit de la contribution la plus importante à ce jour pour ces zones désormais contrôlées par des forces soutenues par les Etats-Unis et la coalition, souligne un communiqué officiel saoudien en précisant qu’elle fait suite à un engagement pris par Ryad lors d’une réunion internationale le 12 juillet à Bruxelles.
« Cette contribution substantielle jouera un rôle crucial dans les efforts de la coalition internationale pour revitaliser des communautés, notamment à Raqa, qui ont été dévastées par les terroristes de l’EI », explique le texte en évoquant des projets liés à la santé, à l’agriculture, à l’électricité, à l’eau, à l’éducation et au transport.
BULENT KILIC (AFP/File)
Cette contribution supplémentaire saoudienne confirme l’engagement permanent du royaume saoudien au sein de la Coalition antidjihadistes et l’importance du partenariat avec Washington, conclut le communiqué.
L’EI a perdu le contrôle de la plupart de son « califat » autoproclamé, notamment après avoir été chassé en 2017 de Mossoul et de Raqa, les deux places fortes du groupe djihadiste sunnite en Irak et en Syrie.
Cependant, dans un rapport présenté lundi, des observateurs de l’ONU ont affirmé qu’entre 20.000 et 30.000 combattants de l’EI, dont des étrangers, sont encore présents en Irak et en Syrie.