La Turquie déclare la guerre aux Kurdes de Syrie. 72 raids aériens ont eu lieu samedi.

Les kurdes accusent Poutine d’avoir donné son feu vert à Erdogan, pendant qu’Assad laisse passer des renforts kurdes vers la zone de front d’Afrin

Les Commandants des armées russe et américaine se sont consultés d’urgence samedi 20 janvier, suite à l’escalade de l’offensive turque contre Afrin contrôlée par les Kurdes dans le nord de la Syrie. Pour la première fois au cours de la guerre civile en Syrie, Bachar el Assada ordonné à son armée de laisser passer des renforts kurdes par la principale autoroute allant des régions d’Hasakah et d’Alep pour aller à la rescousse de leurs camarades de la milice YPG vers l’enclave d’Afrin au nord, contre l’invasion menaçante de la Turquie.

Les attaques turques ont débuté, après les bombardements d’artillerie de vendredi, par au moins 72 frappes aériennes contre 103 positions des YPG et des JPG (forces féminines), faisant au moins 3 tués parmi les miliciens dont un homme et deux femmes, ainsi que 6 morts civils dont un bébé de 9 mois et au moins 13 autres civils blessés. L’agression sans autre motif que le pouvoir, du Président Recep Tayyip Erdogan contre Afrin, a fait l’objet d’un appel téléphonique urgent, entre le chef d’Etat-Major russe  Valery Gerasimov et le chef des Etats-Majors conjoints américains, Joseph Dunford. Selon les informations disponibles, ils ont discuté de la façon de coordonner la conduite des forces aériennes russes et américaines au-dessus du nord de la Syrie, à la suite des propos du Premier Ministre turc Binali Yildirim cherchant à faire monter la crise d’un cran en disant : « La destruction des YPG et du PKK a commencé ». [La Turquie est résolue à exterminer les Kurdes. Acette heure, les grandes puissances les remercient de leur noble combat contre le fléau de Daesh en faisant un pont d’or aérien au dictateur Erdogan].

L’artillerie turque a bombardé Afrin , vendredi 19 janvier, déclenchant une offensive prévue pour être majeure contre le canton kurde d’Afrin, au Nord de la Syrie, peu de temps après que le chef d’Etat-Major accompagné du chef des renseignements turcs n’aient quitté Moscou. Aucune déclaration n’a fait suite à cette visite pour savoir si le Général Hulusi Akar a réussi dans sa mission, à emporter le soutien et la coopération de Moscou. Ce qui s’est ensuite produit, relève des allégations disant que les troupes russes se sont repositionnées sur une hauteur d’Afrin, près de l’aéroport, dans l’attente d’être dégagées de cette région prise pour cible et être mises en sécurité. Samedi 20 matin, le survol de toutes les parties de la région par des drones turcs laisse présager que Moscou a accordé son feu vert à la violation de l’espace aérien syrien par les aéronefs d’Erdogan, sans que les forces de défense anti-aériennes syriennes n’interviennent, jusqu’à présent.

Il y a trois jours, le 16 janvier, le Général Akar, qui dirige l’une des armées les plus nombreuse et puissante de l’OTAN, s’est rendu en visite à Bruxelles et a demandé au Président des armées américaines conjointes, le Général Jospeh Dunford, de ne pas contrer l’invasion turque planifiée afin de « nettoyer Afrin de la présence des combattants des YPG kurdes. Mais le Général américain l’a mis en garde contre l’idée d’aller plus loin et de lancer cette offensive.

A Ankara, le Président Recep Tayyip Erdogan a répliqué en informant le parlement d’Ankara que l’opération militaire turque était « imminente ». Pour Erdogan, les relations avec Washington, qui soutient les Kurdes de Syrie, ont atteint leur point de rupture.

La décision de Moscou de déplacer le Contingent russe vers l’aéroport d’Afrin, loin des lieux d’échanges de tirs, dix mois après s’y être déployé, est un signe que le Kremlin prend au sérieux les menaces d’Erdogan d’écraser les Kurdes à Afrin.

Le dictateur turc a encore plus amplifié sa rhétorique anti-kurdes, depuis la révélation des palns américains de créer une armée des frontières forte de 30.000 hommes, constituée de façon prédominante par des milices kurdes, dans le nord de la Syrie. Les YPG kurdes ont, dans le même temps, is en garde les Turcs et les forces rebelles syriennes qui les soutiennent : « S’ils osent attaquer, nous sommes prêts à les enterrer un par un à Afrin ».

Mais le Ministre turc de la Défense Nurettin Canikli n’a laissé aucune place au doute, quant au fait que les dés en sont jetés, en disant vendredi à Ankara : « L’assaut a déjà commencé, l’opération a en réalité, de facto, débuté, par des bombardements transfrontaliers. Je ne veux pas que cela soit mal interprété. Tous les réseaux et éléments terroristes du nord de la Syrie seront éliminés ».

Les sources militaires de Debkafile soulignent que l’armée turque doit surmonter quatre obstacles avant que ses tanks et ses troupes puissent rouler de l’autre côté de la frontière vers Afrin.

  1.  Les forces américaines basées en Syrie. L’administration Trump n’a pas immédiatement répliqué aux menaces et aux bombardements turcs, mais l’avant-poste américain à Manbij est à  à peine 120 KM d’Afrin. Erdogan a inclu Manbij dans ces menaces de conquérir Afrin. Le 16 janvier, nos sources rapportaient que les Etats-Unis auraient, selon des sources syriennes, livré, pour la première fois, aux YPG des lances-missiles anti-aériens portatifs à l’épaule pour qu’ils puissent se défendre dans l’éventualité de frappes aériennes turques.
  2. La Syrie a averti la Turquie contre toute incursion sur son territoire, qui serait considérée comme un acte d’agression et elle a menacé que ses défenses anti-aériennes abattraient les avions de guerre turcs survolant la Syrie. Nos sources militaires soulignent qu’en tout état de cause, c’est la Russie qui contrôle l’espace aérien au-dessus d’Afrin, un fait qui pourrait dissuader Ankara d’employer ses forces aériennes.
  3. Un rassemblement de toutes les forces kurdes des différents bastions du nord de la Syrie, pou rdéfendre les YPG d’Afrin confronterait l’armée turque à une force d’entre 20 et 30.000 combattants kurdes entraînés, disposant d’armes américaines, dont les motivations à défendre leur terre seraient bien pluks puissantes que celles de n’importe quelle force d’invasion. De plus, lors de précédents engagements face à l’Etat Islamique (à Al Bab notamment), les performances de l’armée turque se sont avérées très médiocres.
  4. Daesh et les groupes rebelles syriens peuvent tirer avantage d’une confrontation majeure entre Turcs et Kurdes pour recouvrer tout le territoire qu’ils ont perdus face aux combattants kurdes dans le nord et l’est de la Syrie. Il est difficile d’imaginer que les Etats-Unis laisseraient faire

Adaptation : Marc Brzustowski

Turkey declares de facto war on Syrian Kurds. Russian troops move out of Afrin

La première vidéo montrant des frappes aériennes turquescontre les unités de protection du peuple kurde (YPG) dans la région d’Afrin sont apparues en ligne. La vidéo montre une tentative de destruction d’un dépôt d’armes des YPG près du village deMaskanli.

 

Pendant ce temps, d’autres tanks de combat turcs, notamment des Léopard 2A4 (arrivés par la ville d’Azaz, aux mains des mercenaires rebelles pro-turcs), ont été déployés près de la zone d’Afrin. Selon les médias, ces tanks de combat viennent en appui des offensives sur de multiples fronts (au moins dix répertoriés) des miliciens islamistes à la solde de l’Ottoman contre les positions  YPG.

Turkishs Airstrikes Destroy YPG Weapons Depot, Battle Tanks Support FSA Attack On Afrin (Photos, Videos)

Click to see the full-size image. Source: https://twitter.com/Acemal71/

Turkishs Airstrikes Destroy YPG Weapons Depot, Battle Tanks Support FSA Attack On Afrin (Photos, Videos)

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Arnaud

Erdogan est un Hitler musulman,sans pitié et sans cœur.Il faut l’abattre

Cobut Stéphan

Que dit l’ Europe nazie antisémite face à la Turquie qui massacre ceux qui ont combattu le plus l’ état islamique ,RIEN bien sur ?????????????????????????????????????????????

Paula Koiran

Il faut amener Erdogan devant la cour de Justice de La Haye, et emprisonner cet assassin

alexandra

De tout coeur avec les kurdes contre cette agression caractérisée du malade mental Erdogan qui doit être trainé devant la CPI.

kika

Rien à voir avec l’article mais l’info semble bonne à prendre: http://revuedepresse.over-blog.com/2018/01/les-usa-et-israel-defient-l-algerie.html
Très cordialemeur votre travail