La sécurité israélo-jordanienne exclut l’AP du Mont du Temple©

Israël et la Jordanie prévoient de former une commission conjointe afin de concevoir des arrangements sécuritaires sur le Mont du Temple qui puissent devenir acceptables par tous les camps, a apprios Israel Hayom, jeudi 20 juillet.

Cette décision survient au beau milieu de tensions exacerbées, en s’emparant du prétexte de la décision israélienne d’implanter des détecteurs de métaux à l’entrée du complexe du Mont du Temple, à la suite de l’attaque terroriste meurtrière près de l’une des portes du Mont du Temple vendredi en huit,le 14 juillet. Les pèlerins musulmans disent percevoir cette mesure de sécurité comme une tentative israélienne d’étendre son contrôle sur ce site, qui est saint pour les Juifs comme pour les Musulmans, alors qu’Israël insiste sur le fait que cette mesure est uniquement destinée à empêcher les attentats à l’arme à feu.

Bien que le Waqf islamique à Jérusalem, l’organisme religieux chargé d’administrer les lieux saints à Jérusalem, soit représenté au sein de cette commission, l’Autorité Palestinienne ne le sera pas, déclenchant alors le scandale à Ramallah.

Des responsables jordaniens de haut-rang ont confirmé ce rapport. Une déclaration officielle a annoncé l’établissement d’une commission dès vendredi (21 juillet), selon eux, mais cela dépendait de la façon dont les événements allaient prendre forme sur le Mont du Temple.

La commission traitera d’une gamme importante de questions au-delà de celle des détecteurs de métaux installés aux entrées de cet espace. Parmi celles-ci, on a l’instauration d’un aménagement sur lequel la Jordanie et Israël se sont mis d’accord précédemment, consistant à installer un circuit étroit de systèmes de caméras à visée sécuritaire, dans des parties précises du complexe du Mont du Temple. Cet accord n’avait pas encore été mis en oeuvre, parce que le Waqf devait encore commencer à se conformer au plan d’installation tel que stipulé dans l’arrangement.

La commission prévue est le résultat de pourparlers intensifs entre Israël etla Jordanie au cours de la semaine passée. Les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Egypte ont été tenus informés de ces discussions en coulisse, qui ont semble t-il provoqué des frictions entre Jordaniens et Palestiniens, en particulier entre le Roi Abdallah de Jordanie et le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Les Palestiniens seraient, dit-on, très en colère contre la Jordanie, pour ne pas avoir coordonné une position unitaire avec Ramallah au cours des débats avec Israël, et ils accusent même la Jordanie de collaboration avec les exigences israéliennes, dans le cadre de la décision d’exclure l’Autorité Palestinienne de ce comité israélo-jordanien.

Un responsable palestinien important à Ramallah a confirmé ces affirmations. Il a déclaré qu’en représailles à cette rebuffade jordanienne, Abbas a immédiatement appelé à sa rescousse le Président turc Recep Tayyip Erdogan, afin qu’il prenne part aux débats destinés à résoudre la crise. Cela, en retour, a mis très en colère le roi Jordanien et ses partisans, selon ce responsable, alors qu’ils perçoivent la famille royale jordanienne comme l’unique dépositaire des clés et comme les gardiens exclusifs des lieux saints musulmans à Jérusalem.

Les sources jordaniennes et palestiniennes ont déclaré à Israel Hayom que les dirigeants religieux du Waqf à Jérusalem-Est et dans les territoires cisjordaniens de Judée-Samarie, ont reçu l’ordre de garder profil bas et de s’abstenir de toute déclaration qui puisse probablement perçue comme de l’incitation à la violence, à la lutte armée ou à des attentats terroristes.

Daniel Siryoti, Efrat Forsher, Itsik Saban, Erez Linn, Shlomo Cesana et Lilach Shoval