La Saison France-Israël ouvre sous tension
Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu ont inauguré, mardi 5 juin à Paris, une exposition « high-tech » dans un contexte politique difficile.
Encadrés par de grandes colonnes lumineuses, clignotantes comme des phares, des écrans tactiles sont alignés le long des murs. Chacun d’entre eux diffuse une succession de petits films présentant une cinquantaine de start-up israéliennes. L’exposition « Israël@Lights », qui ouvre ses portes ce mercredi 6 juin au Grand Palais à Paris, met en scène, de manière futuriste, quelques-unes des pépites technologiques de l’État hébreu. Ces PME interviennent dans des domaines aussi divers que l’agriculture, l’énergie, la médecine ou encore les télécommunications.
Les entreprises qui développent les applications les plus spectaculaires concernent le secteur de la santé. La société Rewalk commercialise ainsi un exosquelette permettant à des personnes paraplégiques de remarcher. Orcam propose une solution d’assistance visuelle pour malvoyants. Et PillCam perfectionne un dispositif de caméra embarquée dans une microcapsule permettant d’explorer l’intérieur du corps humain et d’affiner ainsi un diagnostic.
Contexte tendu
Préparée depuis de longs mois par Aliza Bin-Noun, l’ambassadrice d’Israël en France, mais aussi par l’Institut français… cette manifestation (dont le budget n’a pas été rendu public) marque le coup d’envoi de la saison croisée France-Israël qui doit durer six mois. Elle intervient dans un contexte politique tendu. Depuis fin mars, 113 Palestiniens, dont 93 terroristes affiliés à des organisations répertoriées, ont été tués par l’armée israélienne au cours de violentes manifestations au pied de la barrière de sécurité séparant les territoires palestinien et israélien. Le 29 mai, plus de 60 tirs de roquettes ont été tirés à partir de la bande de Gaza sur des villages israéliens.
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La semaine dernière, le Premier ministre, Édouard Philippe, a annulé son déplacement à Tel-Aviv. Le motif invoqué – un « agenda intérieur compliqué » – n’a guère convaincu. « Le message que nous souhaitions porter, par cette annulation, a été reçu cinq sur cinq par nos partenaires israéliens : il s’agissait de dire stop à l’escalade de la violence dans la région », confie, sous le couvert de l’anonymat, un conseiller de l’exécutif français. Au terme d’un long échange, le 5 juin à l’Élysée, Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu ont eu beau réaffirmer les « liens anciens d’amitié » qui unissent les deux nations, ils n’en ont pas moins acté leurs divergences, notamment sur le dossier iranien, au cours d’une conférence de presse avant d’inaugurer l’exposition du Grand Palais.
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Partenariats « cyber »
Soucieux de déconnecter l’événement de la séquence politique qui s’est ouverte avec la dénonciation par Donald Trump de l’accord sur le nucléaire iranien et l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, le 14 mai, Shimon Mercer-Wood, porte-parole de l’ambassade d’Israël en France, insiste sur le fait que « la Saison France-Israël était prévue de longue date, avant les événements récents, et ne peut donc pas être interprétée comme une réponse à ceux-ci ».
« Les 400 manifestations que nous organisons visent, avant tout, à mettre en avant la coopération scientifique et culturelle de nos deux pays », indique Cécile Caillou-Robert, commissaire générale de la Saison, avec Emmanuel Halperin. « Les partenariats entre les deux pays sont extraordinairement variés », surenchérit Gisèle Hivert-Messeca, directrice de Business France en Israël, qui voit défiler, chaque semaine, les délégations d’entreprises hexagonales à Tel-Aviv.
« Pour tous les acteurs désireux de développer leurs activités numériques, Israël est un passage obligé », relève-t-elle. Si les chantiers « cyber » communs se multiplient de part et d’autre de la Méditerranée, la coopération entre les deux pays ne se cantonne pas au simple monde virtuel. Les projets se multiplient dans bien d’autres domaines : de la pharmacie à l’industrie.
Projets de recherche
Le mouvement BDS multiplie les initiatives pour tenter de bloquer le développement de ces relations bilatérales, qu’elles soient commerciales, scientifiques ou même culturelles. Plusieurs associations propalestiniennes manifestaient d’ailleurs, mercredi soir, à quelques centaines de mètres du Grand Palais contre la venue du Premier ministre israélien. Ces protestations ne semblent pas émouvoir les entrepreneurs et les investisseurs. « Le stand israélien sur le salon VivaTech n’a jamais été aussi grand que cette année. Cela témoigne du fait que les acteurs dissocient complètement l’aspect business des problèmes géostratégiques de la région », interprète Gisèle Hivert-Messeca.
Le plus emblématique des projets de coopération technologique entre les deux pays a trait à l’aérospatial. Depuis la mi-avril, un satellite franco-israélien est entré en service à quelque 700 kilomètres au-dessus de nos têtes. Baptisé Venµs (acronyme du nom du programme de recherche « Vegetation and Environment Monitoring on a New MicroSatellite »), l’engin mis en orbite en août dernier et exploité, depuis, par le Centre national d’études spatiales (Cnes) et l’Agence israélienne aérospatiale (ISA) étudie l’évolution de la qualité des sols et de l’eau dans plus d’une centaine de régions, disséminées sur les cinq continents.
« L’idée est de comprendre l’impact du réchauffement climatique », explique Avi Blasberger, directeur général de l’ISA. « Après avoir paramétré, pendant plusieurs mois, les caméras qui scrutent la Terre, nous commençons à recevoir les premières images. Nous les comparerons sur une durée de deux ans et demi pour mesurer l’évolution de la végétation et de la qualité des sols, de l’air et de l’eau », complète Arnon Karnieli, chef de projet Venµs en Israël.
Et maintenant ?
L’organisation, le 19 juin, d’une journée des Nobel à l’Académie des sciences, sera-t-elle l’occasion d’annoncer de nouveaux programmes de recherche croisés entre scientifiques des deux pays ? « Nous en profiterons pour réaffirmer la nécessité d’approfondir le dialogue scientifique, mais aussi culturel », se contente d’énoncer Nili Cohen, présidente de l’Académie israélienne. « Vous avez des chercheurs de grande qualité et nous travaillons très bien ensemble », évoque Robert Aumann, mathématicien, spécialiste de la théorie des jeux, couronné par l’Académie Nobel en 2005, qui fera partie de la délégation.
bien parlé++++++rien à rajouter+++++++
Personnellement je n’aime pas du tout mais pas du tout le style de cet article qui mêle technologies start up avec le contexte tendu actuel prenant faits et causes pour les palos.
*Sans avoir lu la provenance de cet article j’ai deviné qu’il ne pouvait être pondu que par un journaleux français pro palestinien c’est après coup que j’ai lu que ça provenait du journalLle Point.
Désolé ce genre d’article n’a pas de place dans ce site on s’en passe royalement de vos compliments ni de vos observations politiques. Idem pour des articles de l’afp et de l’Obs publiés régulièrement dans ce site n’ont pas leur place ici.
Pourtant il ne manque pas de sources fiables juifs non mensongers ni tendancieux à ramener ici.
Comme le dit si bien le Midrach Tanhouma à propos de l’abeille : je ne veux ni de ton miel ni de ta piqûre.
Au contraire, cet article reflète qu’en dépit de l’hostilité, Israël fait des bonds en avant remarquables et qu’il dispose d’une équipe dévouée en France, qui se surpasse en toute circonstance. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui critiquent sans apporter de concret ou de judicieux; Israël et ce site assument totalement le contexte, que vous préfériez le gommer ou pas : les remarques éventuellement « pro-palestiniennes » du journaliste sont réajustées par le nombre exact de terroristes parmi ces morts. On traduit quotidiennement des dizaines de sources juives très fiables, aussi vos commentaires sur la ligne de ce site sont globalement très déplacées. Apportez au lieu de critiquer confortablement.