Le rapport de la Commission de l’Agence mondiale antidopage (AMA), dévoilé lundi, a confirmé l’existence d’un dopage organisé au sein de l’athlétisme russe. Il pourrait déboucher sur une non-participation aux JO 2016 des athlètes russes. Tout ce qu’il faut savoir sur ce scandale au périmètre mondial.
Comment le scandale a-t-il éclaté ?
Parallèlement, la justice française s’est emparée de l’histoire, avec des perquisitions et des auditions qui ont abouti la semaine dernière à trois mises en examen. La première, la plus explosive, a été celle de Lamine Diack (82 ans), ex-patron de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), pour corruption passive et blanchiment aggravé.
Quelles sont les conclusions du rapport de l’AMA ?
Le texte relève «un haut niveau de collusion parmi les athlètes, les entraîneurs, les médecins, les officiels et les agences sportives pour fournir de façon systématique aux athlètes russes des produits dopants afin d’atteindre le principal objectif de l’Etat : produire des vainqueurs.» Il décrit «une culture profondément enracinée de la tricherie», «une mentalité fondamentalement dévoyée, profondément inscrite chez tous les athlètes russes».
Des cas de dopage qui n’auraient «pas pu exister» sans l’assentiment du gouvernement
L’agence précise que ce dopage organisé concerne d’autres pays et d’autres sports, qui échappent au domaine de compétence de ce rapport. Elle préconise la suspension de la Russie de toute compétition en athlétisme, dont les JO 2016, en raison de cas de dopage qui n’auraient «pas pu exister» sans l’assentiment du gouvernement.
Quelle est la position de l’IAAF ?
En ce qui concerne les JO 2016, le CIO a laissé, comme c’est la règle, la main à l’IAAF.
L’AMA «n’a pas le droit de suspendre» la Russie a répondu le ministre russe des Sports, Vitaly Moutko, qui a tout de même promis de coopérer «avec n’importe quelle commission, à condition qu’elle soit impartiale». L’Agence russe antidopage (RUSADA), désavouée dans le rapport, a elle rejeté des accusations «infondées».
Quel rôle va jouer Interpol ?
C’est la justice française qui a mis en examen, la semaine dernière, Lamine Diack, soupçonné d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie.
Quelles réactions ?
Dans un communiqué, la Fédération française a réclamé des «sanctions très dures à l’encontre de ceux qui ont agi volontairement contre les règlements antidopage et les lois internationales.»