La Russie et l’Iran préparent des répliques à niveaux multiples contre la frappe de précision menée par les Etats-Unis et leurs alliés en Syrie. 

Moscou a réagi vite pour resserrer ses liens avec Téhéran et renforcer l’armée syrienne ,; en réaction aux frappes chirurgicales de missiles américains, britanniques et français contre les sites chimiques de Syrie, samedi 12 avril. Les analystes des renseignements révèlent qu’alors que les responsables russes et iraniens avertissent des « conséquences » (de ces frappes), ils se sont déjà mis en mouvement :

  1.  Samedi matin, alors que les missiles de croisière pleuvaient sur les sites chimiques syriens, une force combinée syro-Hezbollahie, appuyée par des mercenaires russes, a renouvelé sa poussée pour traverser le fleuve de l’Euphrate et arracher l’Est syrien et les champs pétroliers d’Al-Umar et gaziers de Konok au contrôle des forces démocratiques syriennes et des Etats-Unis. On a enregistré des échanges de tirs avec les Forces Démocratiques Syriennes. Deux jours plus tôt, le proche conseiller du guide suprême Ali Khamenei, Ali Akbar Velayati a montré la voie, en tenant une conférence de presse à Damas : L’Est de l’Euphrate est « une zone très importante. Nous espérons que des mesures importantes seront prises dans le but de libérer cette zone et expulser les « occupants américains ». 
  2. Alors que les reportages des médias abondaient sur l’absence de représailles de la part de Moscou, après les attaques menées par les Etats-Unis et leurs alliés, Moscou se tenait tranquillement prêt à se confronter à l’Amérique et à ses alliés. Les bombardiers stratégiques lourds Tu-95 et Tu-22M étaient déployés jeudi vers des bases aériennes en Iran, raccourcissant ainsi leurs temps de vol vers la Syrie et l’Irak d’au moins quatre heures. Et les cargos russes transitaient par le Détroit du Bosphore, vendredi et samedi, en pleine connaissance de cause des services de renseignements et de surveillance, bourrés de nouveaux équipements militaires à destination de l’armée syrienne.
  3. Le soin démontré par les Etats-Unis de limiter essentiellement leurs opérations sur trois sites, où l’armée de Bachar el Assad fabriquait clandestinement et entreposait des armes chimiques, sert les objectifs de Moscou.
  4. Assad préserve encore des quantités substantielles d’armes empoisonnées, même après les frappes de plus de 100 missiles (105) contre ces sites. Il est encore capable de les utiliser et il ne se laissera pas dissuader de le faire s’il pense que son régime est en péril.
  5. L’opération menée par les Etats-Unis a été minée par la controverse entre le Président Donald Trump et son secrétaire à la Défense, James Mattis. S’il n’avait tenu qu’à Mattis, cette frappe n’aurait jamais été lancée. Les délais qui ont découlé de ce débat interne à l’encontre des frappes ont chaque fois été repoussés par le Secrétaire à la Défense et les chefs de l’armée américaine, conduits par le Général Joseph Dunford, Président des Etats-Majors conjoints. Ils ont prédit que la Russie et l’Iran ne resteraient pas les bras ballants face à l’assaut des missiles et qu’une frappe unique à une seule dimension pourrait être le catalyseur d’une guerre à grande échelle entre les Etats-Unis et la Russie sur le sol syrien. Mattis a tenté de freiner des quatre fers l’opération de samedi matin, en la désignant comme une « frappe en un seul coup ». Mais alors, le Président Trump a déclaré dans un discours télévisé : « Nous sommes prêts à soutenir (et répéter) cette réplique jusqu’à ce que le régime syrien mette un terme à l’usage de ses agents chimiques prohibés ».
  6. Trump est parfaitement capable de limoger Mattis avec la même absence de cérémonie qu’il a employé pour débarquer le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson le mois dernier. Mais cela ne résoudrait pas ses divergences avec les généraux, concernant l’étendue de l’action militaire américaine en Syrie. Il comptera sur le soutien étroit du successeur de Tillerson au Département d’Etat, Mike Pompeo et de son nouveau Conseiller à la Sécurité Nationale, John Bolton, pour élargir l’action militaire américaine en Syrie par de nouvelles frappes contre le régime Assad.
  7. Tandis que l’administration Trump a pris soin de conserver l’attaque multilatérale en Syrie comme définie autour de quelques cibles chimiques, les Russes n’ont jamais promis de limiter leurs propres répliques. Ils pourraient bien être partis pour une victoire militaire majeure en Syrie, de façon à effacer l'(impact de l’assaut mené par les Etats-Unis et leurs alliés. La machine de désinformation russe était déjà à l’ouvrage avant midi ce samedi, quand le Colonel-Général Sergeï Rudskoi, Second à l’Etat-Major russe maintenait mordicus que les systèmes de défense anti-aérienne syriens de fabrication russe était parvenus à abattre 71 des 105 missiles lancés par les Américains et leurs alliés, avec l’aide des « atouts de défense aérienne et de surveillance russes »- mais sans l’engagement direct d’aucun missile anti-missile russe. C’était un message envoyé à Washington, pour lui dire que toute nouvelle vague de frappes en Syrie serait contrée, cette fois, directement par un engagement russe. Le Général russe a aussi prétendu que seuls des « dommages mineurs » avaient été causés par cette première vague.
  8. Les responsables de la Défense russe ont aussi menacé du fait que la Russie relancerait les négociations avec la Syrie et d’autres pays (l’Iran, la Turquie…) sur la vente de systèmes de défense anti-aérienne modernes comme les S-300/400 pour se protéger contre de futures frappes.

  

Russia, Iran prepare multi-level response for US-led precision strike on Syria

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Yo

Je ne crois pas à une réponse sévère de la part des russes, l’histoire se rappellera d’eux quant aux iraniens vaudrait mieux pour eux de ne pas tester tsahal car la réponse serait foudroyante.