Un poste-frontière crucial tenu par les Kurdes, menace de tomber entre les mains des supplétifs de l’Iran.
Le pouvoir fédéral irakien contrôle ce dernier passage entre les deux Kurdistan de l’ouest et de l’Est.
On s’acheminerait, si les pourparlers aboutissent à un contrôle mixte kurdo-irakien, avec l’appui de forces américaines de supervision de la « paix ».
C’est la ligne d’approvisionnement terrestre des forces pro-américaines en Syrie
L’armée irakienne et les milices des Brigades chiites Hashd al-Shaabi, sous la férule des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran menaçaient vendredi 27 octobre, de s’emparer du passage frontalier de Faysh (Fisk) Khabur, qui a une importance stratégique à la frontière entre le Kurdistan Irakien et la Syrie, mais les Peshmergas leur ont tenu tête. Des pourparlers seraient en cours, depuis dimanche 29 octobre, sous la supervision américaine pour un accord entre l’Irak et le Kurdistan, à l’exclusion, semble t-il, des fameuses milices chiites.
Cette opération irako-iranienne a été menée subrepticement, sous la couverture d’une opération militaire irakienne visant officiellement, à « libérer al-Qaïm de Daesh » – pour laquelle le Premier Ministre Haydar al-Abadi a brouillé les pistes.
Cette opération, chorégraphiée par le Général des Gardiens de la Révolution Qassem Soleimani, serait le point d’orgue de son stratagème visant à la prise de contrôle, par l’Iran du secteur nord de cette frontière, dans le but de réaliser quatre objectifs stratégiques :
- Court-circuiter le couloir terrestreentre le Kurdistan irakien et les trois enclaves syriennes contrôlées par la milice kurde des YPG en Rojava. La milice kurde syrienne serait ainsi empêchée de venir à l’aide de ses frères irakiens, en cas de besoin, les Peshmergas.
- Clôturer la seule porte ouverte restant aux habitants kurdes, souhaitant voyager hors du Kurdistan irakien. Le gouvernement irakien a interrompu toutes ses lignes aériennes en menaçant d’abattre tout avion de ligne cherchant à atterrir sur les aéroports internationaux d’Erbil ou de Soulaimaniyeh. Le siège du Kurdistan irakien semi-autonome est, ainsi quasiment total.
- Fisk Khabur est aussi le seul passage terrestre que l’armée américaine a pris l’habitude d’utiliser pour transporter ses livraisons d’armes et d’approvisionnement pour les forces américaines stationnées dans le nord de la Syrie, auprès des milices kurdes et forces démocratiques syriennes. Il ne subsisterait alors plus que des voies de transit aérien.
- Le pont terrestre de l’Iran vers la Syrie à travers l’Irak est sur le point d’être complété sans rencontrer de véritable obstacle, soit de la part des Etats-Unis soit d’Israël.
Bien des partis au Moyen-Orient s’interrogent à nouveau pour essayer de comprendre où est passée l’Administration Trump et ses promesses d’empêcher l’Iran de bâtir son couloir terrestre à travers l’Irak et la Syrie. Et où donc, de même, est passé le Premier Ministre Binyamin Netanyahu et le Ministre de la Défense Avigdor Lieberman, ainsi que leur rhétorique en acier jurant de ne jamais permettre à l’Iran d’approfondir son emprise militaire sur la Syrie? Pendant qu’ils font de beaux discours ronflants et des tweets enflammés depuis la Maison Blanche, Téhéran, sur le terrain, avec rapidité, furtivité et astuce, glisse dans sa manche bien des atouts stratégiques militaires.
A présent, les forces irakiennes en ont pris le contrôle, depuis dimanche 29 octobre. Les pourparlers s’orienteraient vers la possibilité d’une gestion mixte kurdo-irakienne des postes frontaliers avec la présence de forces américaines. D’autres zones mixtes, sous l’égide pacificatrice des forces américaines pourraient se développer en d’autres secteurs des territoires disputés : Sheikhan, Mahmodiya, Sahela, Alqosh, Gwer et Khazir, encore sous le contrôle des Peshmergas.
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La page Facebook des Milices Badr pro-iraniennes, qui ont pilonné les positions peshmergas ejudi et vendredi :
Another (graphic) video from Faysh Khabur:
Video reportedly showing Iraqi forces in Makhmour, Erbil:
Video reportedly showing Kurdish forces in Makhmour:
À ce monsieur, l’Irak est un pays souverain, il a le droit de contrôler ses frontières comme n’importe quel état du monde, juste que ce monsieur ne supporte pas que les irakiens relève la tête.
L’Irak, comme la Syrie ne sont des « pays souverains » que par la seule et unique volonté de Mrs Picot et Sykes. Depuis lors, on sait ce découpage complètement tracé à « la règle », sans souci de la cohésion des peuples qui y résident. C’est pourquoi ces pays ne peuvent fonctionner que selon le bon vouloir de quelques dictateurs à conditions de la complicité des autres autour. Le souverainisme est un invention du peuple souverain. La question kurde reste et demeurera une question de fond, la question d’un peuple qui a le droit de s’autodéterminer. Barzani a commis une erreur d’appréciation, il a cru que le droit international serait de son côté en omettant le cynisme auquel nous les Juifs sommes parfaitement exercés et disons-le carrément blindés. Alors, messieurs les soutiens des dictatures sanguinaires d’Orient, défendez les derniers en place, vous aurez toujours besoin des Américains et des Russes pour vous définir vos droits et la stabilité restera l’horizon d’un avenir inaccessible. C’est d’ailleurs pourquoi vous vivez en France au lieu d’aller défendre votre pays « souverains » aux migrations pléthoriques.
La politique de « non intervention » d’Israël dans la guerre en Syrie:Irak est la plus mauvaise politique. Tous interviennent: les russes, les iraniens, les américains, les saoudiens, les émiratis, les français, les anglais..etc et seul Israël qui est bien plus impacté par ce qui se passe à sa frontière Nord reste les bras croisés. A l’image de Blum et sa non intervention durant la guerre d’Espagne, après que la République espagnole fut écrasée par les fascistes, ce fut le tour de la France de les avoir chez elle!