La complexe responsabilisation des palestiniens

Le 10 juillet 2017, des fonctionnaires israéliens ont engagé une action en responsabilité contre la famille du terroriste Fadi Qanbar, auteur de l’attentat au camion bélier commis le 8 janvier 2017. L’acte criminel, commis par ce membre du groupe terroriste « Front Populaire de Libération de la Palestine », l’a été sur la promenade d’Armon HaNatziv dans le quartier de Talpiot. Il avait alors jeté son camion sur un groupe de jeunes officiers, tuant quatre d’entre eux, 3 hommes et une femme.

Le terroriste été immédiatement abattu. Pour autant, l’Etat d’Israël réclame désormais à sa veuve, un dédommagement de 2.3 millions de dollars correspondant aux sommes allouées aux familles des militaires assassinés. Aussi, et dans la mesure où les palestiniens entendent fonctionner conformément aux règles démocratiques, ils se doivent de mettre en place un système juridique de nature à responsabiliser personnellement les assassins. Pour se faire, rien ne leur interdit de mettre en place les règles Bibliques, relatives à la responsabilité personnelle, qui ont inspiré les systèmes juridiques des régimes démocratiques.

Dans l’Exode (21,23-25) il est indiqué : « Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure». Le principe est repris dans Lévitique (24,17-22) ou encore dans le Deutéronome (19,21). Ces prescriptions ne confèrent pas, pour autant, le droit de se venger : « Tu ne te vengeras pas, ni ne garderas rancune aux enfants de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel. »

Le Talmud a donc précisé que la réparation des dommages causés doit se faire en terme d’équivalence compensatrice, dans le châtiment. Ainsi, la sanction de l’auteur d’un forfait doit s’accompagner d’une réparation financière des pertes subies.

Ainsi, dans l’ordre Nezikim du traité Baba Kama, les versets Exode (21,23-25), Lévitique (24,17-22) ou Deutéronome (19,21) doivent être entendus comme emportant une réparation financière pour le dédommagement. Tous les préjudices doivent alors être réparés qu’il s’agisse du Nezek (valeur de l’incapacité physique permanente mesurée en termes de manque à gagner professionnel), du Shevet (perte de revenu pendant la récupération de la blessure subie), du Tzaar (le prix de la douleur), du Ripouy  (les frais médicaux), du Boshet (la honte infligée)…

Au cas particulier, l’attentat commis en janvier 2017 a été salué par les terroristes du Hamas de la Bande de Gaza et, implicitement, encouragé par l’Autorité palestinienne qui alloue des sommes aux terroristes emprisonnés dans les geôles israéliennes. La question se pose également de la responsabilité des responsables palestiniens, dans la commission des crimes commis par les terroristes palestiniens.

Parmi les sanctions infligées, la maison du terroriste située à Jérusalem Est a été scellée avec du béton. En outre, 12 membres de sa famille ont été privés de leur certificat de résidence en Israël, avant d’être expulsés vers la Cisjordanie. En outre, l’Etat hébreu a demandé à l’Autorité Palestinienne qu’elle cesse de verser des sommes aux membres de la famille Qantar, pour compenser les pertes financières résultant de l’élimination du terroriste.

Pour responsabiliser les palestiniens, tout comme leurs dirigeants (à qui l’Etat d’Israël impute une part de responsabilité avec l’encouragement des assassinats résultant du versement de sommes aux terroristes incarcérés ou aux familles des terroristes éliminés), l’Etat hébreu envisage de saisir 280 millions de dollar, imputés sur les taxes qu’Israël collecte pour le compte de l’AP.

Par ailleurs, un groupe de pression, proche d’Israël, doit introduire au Sénat américain, le 19 juillet 2017, un projet de loi visant à refuser toute aide à l’AP si elle ne cesse pas de financer le terrorisme. Ce mécanisme pourrait ainsi conduire l’AP à cesser d’apporter son soutien au terrorisme palestinien, d’autant que chaque famille dans les territoires contrôlés par l’AP compte un membre dans les prisons israéliennes ou éliminés par Tsahal.

Dans les faits, le mode de pensée palestinien a tellement déshumanisé les membres de la société palestinienne, qu’ils ne savent plus distinguer le bien du mal, ni mesurer la gravité des actes commis sur les personnes humaines, qu’elles soient juives ou non. Il est donc urgent de leur inculquer ces mécanismes de responsabilité personnelle en leur faisant supporter le coût de leur forfait et en les avertissant des conséquences défavorables qui en résulteraient pour les membres de leur famille, à la suite de leur élimination.

Les responsables palestiniens doivent, tout d’abord, cesser de plonger les membres de la société palestinienne dans le désespoir. Une enquête de l’armée israélienne (datant de plus de 10 ans) avait expliqué que lorsque les palestiniens atteigne un point de rupture, ils acceptent de mourir sans tenir compte des conséquences de leurs actes pour leur famille. Or, les terroristes sont d’autant plus incités à poursuivre leurs actes, si l’AP rémunère les familles. Ce mode opératoire doit cesser.

Par ailleurs, la communauté internationale a également sa part de responsabilité lorsqu’elle cultive la thèse mensongère de « l’occupation de la Palestine » par Israël. Pour les palestiniens, s’il y a occupation, il faut résister. Aussi, et tant que la communauté internationale continuera de laisser entendre qu’Israël est un Etat colonial qui dépossède la terre des palestiniens par la force, aucune prise de conscience ne pourra se produire chez eux.

En d’autres termes, le concept d’occupation fait naître un sentiment historique de victimisation chez les palestiniens qui deviennent des héros de la résistance.

Si donc les palestiniens entendent véritablement créer un Etat, ils doivent d’abord  se responsabiliser et cesser de se comporter comme une population immature qui persiste dans l’erreur en attendant la fessée, c’est-à-dire l’élimination instantanée des terroristes qui sévissent en Israël, éventuellement au moyen de drones chargés de procéder aux exécutions extrajudiciaires.

De même, la responsabilisation des palestiniens suppose qu’un ménage soit fait dans les règles de l’Islam, notamment pour ce qu’il en est de la règle selon laquelle une terre qui a été musulmane ne peut cesser de l’être en tombant, notamment, sous souveraineté juive. L’Islam doit se souvenir que le mot même de Palestine a été donné par les envahisseurs romains, lorsqu’ils ont envahi la Judée Samarie, et que le mot Palestine, est inspiré, lui-même, du mot « philistins », c’est-à-dire des populations de la mer venues s’implanter dans la Bande de Gaza et Ashkelon [NDLR : des Crétois sans aucun rapport avec les masses arabes arrivées bien des siècles plus tard]. Les potentiels descendants d’envahisseurs sont dispensés de jouer les héros sur la terre d’Israël.

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach 

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