L’Ayatollah Khamenei seul opposant nucléaire après l’invitation de Kim J.U à Trump  

 

L’invitation de la Corée du Nord de Kim, à rencontrer Donald Trump pour parler de dénucléarisation, laisse en plan l’Iran de l’Ayatollah Ali Khamenei. Il est à présent le seul dirigeant mondial qui se dresse contre toute discussion sur le programme nucléaire de son pays. Au lieu de quoi, l’ayatollah s’en sert comme d’une force de frappe pour tenter d’imposer la volonté de l’Iran aux Etats-Unis sur le terrain du Moyen-Orient. Même voué à sa politique provocatrice, « L’homme-Roquette » [RocketMan] de Pyongyang semble prendre en compte le fait inévitable qu’il devra, à un moment ou un autre, se mettre en face de Trump et discuter des conditions d’une dénucléarisation de la péninsule coréenne, tout en préservant son régime.

Ses escalades épisodiques ont été contrées par la pression de sanctions mondiales cinglantes, et que même la Chine proche  a imposées. Actuellement, Khamenei ne peut plus échapper à la prise de conscience qu’il devra faire face aux Etats-Unis et renégocier les changements qu’exige Trump, pour combler les lacunes du précédent accord nucléaire que Téhéran a signé avec les six puissances mondiales en 2015.

On peut lire cette indication entre les lignes, dans le message que Trump a posté sur Twitter, vendredi 9 mars, après avoir accepté l’invitation envoyée par Kim et acheminée par l’entremise de responsables sud-coréens : « Kim Jung Un a parlé de dénucléarisation avec les représentants de Corée du Sud, et pas seulement de gel. Egalement, il annonce qu’il n’y aura aucun essai de missile au cours de cette période, depuis la Corée du Nord. D’énormes progrès ont été réalisés, mais les sanctions demeureront en place jusqu’à ce qu’un accord soit conclu. La rencontre est prévue ! »

Le contenu du tweet de Trump suivait de très près l’ébauche de proposition faite par le Ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, cette semaine à Téhéran, au nom des Présidents Emmanuel Macron et Donald Trump. Elle a été évacuée d’un revers de main en moins de 24 heures, par les principaux généraux des Gardiens de la Révolution et les responsables du régime. Comme l’un d’entre eux l’aurait clairement fait comprendre : « Les pays européens viennent à Téhéran nous dire : nous voulons négocier avec l’Iran au sujet de sa présence dans la région. Ce ne sont pas vos affaires. C’est notre région. Pourquoi est-ce que Vous, vous êtes ici ? ».

Alors que cette réplique en soi représente suffisamment un affront cinglant, elle omet, de façon intrigante, toute mention aux armes nucléaires et aux missiles balistiques.

Les Iraniens semblent suggérer que si et quand l’Europe et les Etats-Unis étaient prêts à quitter le Moyen-Orient, alors Téhéran pourrait s’ouvrir à la discussion sur ses programmes nucléaires et de missiles.

L’événement marquant de l’ouverture de négociations directes, de dirigeant à dirigeant, entre les Etats-Unis et la Corée du Nord –probablement en mai prochain- aura encore un long chemin à parcourir avant de substantielles négociations, ou la simple promesse qu’elles puissent être couronnées de succès. Il y aura des crises, des impasses et des altercations musclées, tout au long de ce parcours, mais la politique de Trump, consistant à serrer obstinément la vis au dictateur nord-coréen, en maximisant la pression par les sanctions a fini par produire cette même percée qui a échappé à tous ses prédécesseurs durant six décennies.

 Mar 9, 2018 @ 9:52 Ayatollah Ali KhameneiDonald TrumpIran nuclearKim Jong-Un,

Adaptation : Marc Brzustowski

 Ayatollah Khamenei is lone nuclear holdout after Kim’s invitation to Trump  

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