Le niveau d’alerte reste à son plus haut niveau à Kaboul ce dimanche au lendemain de l’attentat qui a fait 103 morts et 235 blessés. Les Afghans en colère interpellent les autorités sur internet.

Après l’attentat qui a fait 103 morts et 235 blessés, samedi, dans le centre de Kaboul, la présidence afghane a décrété « une journée de deuil national ». Elle a annoncé que lundi sera une journée chômée à Kaboul « pour s’occuper des blessés ».

Sonnée, Kaboul est particulièrement calme ce dimanche : le trafic est incomparablement fluide par rapport aux bouchons qui engorgent les rues d’ordinaire et les piétons ont déserté les trottoirs.

Périmètre toujours bouclé

En revanche, la présence policière aux barrages a été renforcée : « Là où deux policiers montent d’ordinaire la garde à l’entrée de ma rue, ils sont sept ce matin. D’une manière générale leur présence a été au moins doublée et ils sont très tendus », a rapporté une jeune femme à l’AFP. La zone de l’attentat et un large périmètre autour sont toujours entièrement bouclés.

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Historique

« C’est un massacre » : l’explosion d’une ambulance piégée ce samedi 27 janvier dans le centre de Kaboul, revendiquée par les talibans, a fait près de 100 morts et plus de 150 blessés, semant terreur et désolation dans l’un des quartiers les plus animés de la capitale afghane.

Dans un communiqué, la présidence afghane a dénoncé « un crime contre l’humanité ». Selon le ministère de l’Intérieur, « quatre suspects ont été arrêtés dans l’enquête » sur cet attentat, le plus meurtrier depuis l’explosion d’un camion piégé dans la zone diplomatique le 31 mai (150 morts, 400 blessés).

Débordés, les hôpitaux renvoient les patients d’un établissement à l’autre. Celui d’Emergency, qui a annoncé traiter 163 blessés est contraint de les installer sur des matelas à même le sol.

L’explosion a secoué la capitale

L’attentat a été revendiqué par le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid sur WhatsApp : « un martyr a fait sauter sa voiture piégée près du ministère de l’Intérieur où se trouvaient d’importantes forces de police », a-t-il annoncé.

« Le kamikaze a utilisé une ambulance pour passer les barrages », a expliqué Nasrat Rahimi, le porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur. « L’ambulance était garée sur le parking de l’hôpital Jamuriate; elle a voulu franchir les barrages pour avancer vers le ministère de l’Intérieur, le Haut Conseil de la Paix, mais le kamikaze a été repéré par la police et s’est fait sauter avant d’atteindre ses cibles ».

Les soupçons du gouvernement se portent sur le réseau terroriste Haqqani, proche des talibans et installé à la frontière pakistanaise, a-t-il ajouté. L’explosion, de très forte intensité, a littéralement secoué la capitale. Les bâtiments de « Chicken Street », la rue des antiquaires proche, ont vu leurs vitres voler en éclats comme ceux de tous les quartiers à plusieurs centaines de mètres à la ronde.

Mares de sang

Un photographe de l’AFP qui s’est immédiatement rendu sur place a pu voir un très grand nombre de corps de victimes ensanglantées, « morts et blessés », sur les trottoirs, certains appelant à l’aide, que les riverains aidaient à évacuer.Detrès nombreuses victimes, hommes, femmes, enfants, acheminées dans l’hôpital Jamuriate, étaient traitées dans les couloirs submergés.

« J’ai vu des mares de sang », a confirmé un témoin qui s’était évanoui sous la puissance du souffle, au milieu des débris jonchant la chaussée. Emergency, spécialisée en chirurgie de guerre, a fait savoir qu’elle ne pouvait accueillir dans son établissement davantage de patients.

« A l’hôpital Jamuriate, on nous a dit que c’était plein de morts et de blessés, ils nous ont renvoyés sur Emergency. Mais ici aussi ils sont débordés, ils n’ont plus de place. Ils demandent aux gens qui ne sont pas en danger de mort de trouver un autre hôpital », a raconté à la télévision Ariana News un homme qui amenait son frère blessé et a perdu son ami boulanger.

Le scénario de l’ambulance est l’un des plus redoutés. Cependant, un journaliste de l’AFP passé par cette rue une heure auparavant avait constaté que les ambulances qui se dirigeaient vers l’hôpital Jamuriate étaient systématiquement arrêtées aux barrages et contrôlées une par une, « le chauffeur attendant à côté ». Le niveau d’alerte est extrême en ce moment à Kaboul, particulièrement dans le centre et le quartier diplomatique dont la plupart des ambassades et institutions étrangères ont été placées en « lock down » (sorties interdites).

AFP

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