Judée-Samarie : un garde-frontière israélien blessé dans une attaque au couteau

Des Palestiniens affrontent les forces israéliennes près d’un check-point à Ramallah en Cisjordanie le 8 décembre 2017
ABBAS MOMANI (AFP)
Des milliers de Palestiniens manifestaient à nouveau vendredi en Cisjordanie contre la déclaration de Trump

Un garde-frontière israélien a été blessé vendredi lors d’une attaque au couteau près de Ramallah en Judée-Samarie par un terroriste palestinien. Il a été transporté à l’hôpital Shaare Zedek à Jérusalem.

Le terroriste a été neutralisé par les militaires qui ont immédiatement riposté à l’arme à feu, et serait actuellement dans un état critique, selon le ministère palestinien de la Santé.

Visiblement, le terroriste portait une ceinture d’explosifs à la taille, mais il n’a pas été possible de vérifier si elle était réelle ou factice, l’individu ayant été évacué par le Croissant-Rouge palestinien.

Des milliers de Palestiniens manifestaient à nouveau vendredi contre la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël, une décision encore loin, dix jours après, de déclencher la spirale de violence redoutée.

Environ 3.000 Palestiniens ont défilé à Hébron en Cisjordanie, avant qu’un certain nombre d’entre eux ne commencent à lancer des pierres sur les soldats israéliens qui ripostaient avec des moyens anti-émeutes.

De premières confrontations ont été rapportées à Bethléem, également en Cisjordanie, ainsi que des heurts dans la vieille ville de Jérusalem, après la prière hebdomadaire du vendredi sur le mont du Temple (l’esplanade des Mosquées pour les Musulmans).

Annoncé le 6 décembre, le choix du président Donald Trump de tourner le dos à des décennies de diplomatie américaine et internationale a provoqué des manifestations et des heurts quotidiens à Gaza, en Judée-Samarie, ainsi qu’à Jérusalem.

Des dizaines de milliers de Musulmans à travers le monde ont brûlé des drapeaux américain et israélien et piétiné des portraits de M. Trump.

Cependant, la protestation n’a pas pris les proportions appréhendées, alors que la communauté internationale s’alarmait du risque d’une incontrôlable réaction en chaîne et que le mouvement islamiste palestinien Hamas prédisait « l’enfer » pour les intérêts américains.

Le deuxième vendredi depuis le coup de tonnerre créé par M. Trump s’annonce comme un nouveau baromètre de la colère palestinienne, la sortie de la prière musulmane hebdomadaire servant traditionnellement d’exutoire dans les périodes de tensions, à Jérusalem, en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza.

« Si cela ne se traduit pas par une mobilisation massive, c’est grâce à l’efficacité des forces israéliennes et de la coopération des services de sécurité relevant de l’Autorité palestinienne, embryon d’Etat internationalement reconnu et interlocuteur d’Israël », a estimé le directeur du Centre palestinien de recherche politique, Khalil Shikaki.

« C’est aussi parce que le Hamas est trop faible en Judée-Samarie et que le Fatah (parti rival qui domine l’Autorité) ne veut pas prendre la voie de la violence », a-t-il encore expliqué.

En moins de 10 jours, 14 roquettes et obus ont été tirés depuis la bande de Gaza vers Israël, une augmentation considérable par rapport au rythme habituel depuis la fin de la guerre de 2014. En réponse, l’armée a frappé 10 cibles dans le territoire.

Mais selon les experts, dans une situation aussi volatile, le danger d’une escalade n’est jamais loin, même si Israël et le Hamas ne semblent pas y trouver leur intérêt pour le moment.

(avec agence)

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