Le sommet de l’OCI a également invité tous les pays à « reconnaître l’Etat de Palestine et Jérusalem-Est comme sa capitale occupée », selon le projet de communiqué final dévoilé à l’issue de cette réunion d’une journée.
Les chefs d’Etat et de gouvernement présents à ce sommet « rejettent et condamnent dans les termes les plus fermes » la décision unilatérale du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, ajoute le communiqué.

Après la reconnaissance, mercredi 6 décembre 2017, de Jérusalem comme capitale d’Israël par Donald Trump et son annonce de transférer son ambassade dans la ville trois fois sainte, Recep Tayyip Erdogan joue la surenchère. Mercredi 13 décembre 2017 à Istanbul, le président de la République turque a « invité les pays qui défendent le droit international et la justice à reconnaître Jérusalem occupée comme capitale de la Palestine. » Il s’exprimait, face à une cinquantaine de dirigeants et de responsables du monde musulman, dans le cadre d’un sommet extraordinaire de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) orchestré par ses soins sur ce dossier de plus en plus chaud dans la région. Cette déclaration sera transcrite dans la Déclaration finale de cette réunion.

Le chef d’Etat en a profité pour fustiger Israël le dénommant comme « Etat d’occupation » et même d' »Etat terroriste« . « Israël a été récompensé pour toutes les activités terroristes qu’il mène. C’est Trump qui a délivré cette récompense« , souligne-t-il. Dimanche 10 décembre, le président turc avait lancé à Sivas (Anatolie), « Nous n’abandonnerons pas Jérusalem aux mains d’un Etat qui tue des enfants. » La réponse de Benjamin Netanyahu n’avait pas tardé. Le premier ministre israélien affirmait ne pas avoir « de leçon de moralité à recevoir d’un dirigeant qui bombarde des villages kurdes de Turquie, emprisonne des journalistes, aide l’Iran à contourner les sanctions internationales et soutien des terroristes, notamment à Gaza. »

Recep Tayyip Erdogan espère que l’ensemble des pays musulmans vont le suivre pour contre-balancer la décision du président américain.

 Selon la résolution citée par le journal, les États-Unis ont perdu le rôle de médiateur au Proche-Orient.

L’OCI a exhorté Washington à renoncer à sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne, rejetant sur les États-Unis la responsabilité des éventuelles conséquences en cas de refus.

Le 6 décembre dernier, le Président américain Donald Trump a annoncé que les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d’Israël et que l’ambassade américaine y serait transférée. L’initiative a provoqué la colère du monde arabe et des émeutes dans les territoires palestiniens.

Le statut de la ville est l’un des problèmes-clés du processus de paix au Proche-Orient. Toutes les ambassades étrangères en Israël se trouvent à Tel-Aviv. En 1995, le Congrès américain avait adopté une loi prévoyant le transfert de l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Mais à cause du statut contesté de cette ville et de l’importance de cette question pour les pays arabo-musulmans, tous les Présidents américains signaient tous les six mois une dérogation à cette loi.



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