Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé mardi le soutien de son pays pour la création d’un État pour les Kurdes, ce qui en fait le premier chef d’Etat à soutenir un processus « légitime » pour l’indépendance du Kurdistan.

« Bien qu’Israël rejette le terrorisme sous quelque forme que ce soit, il soutient les efforts légitimes du peuple kurde à la création d’un Etat », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Netanyahou a cependant précisé qu’il ne faisait pas allusion aux efforts du PKK pour établir un Etat en Turquie.

« Israël rejette le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et considère qu’il s’agit d’une organisation terroriste, par opposition à la Turquie, qui soutient l’organisation terroriste Hamas », a-t-il ajouté.

Les commentaires de Netanyahou interviennent au lendemain du soutien exprimé par sa ministre de la Justice, Ayelet Shaked, pour l’indépendance de la région du Kurdistan.

« Israël et les pays de l’Ouest s’intéressent beaucoup à l’établissement de l’Etat du Kurdistan », a déclaré Shaked. « Je pense que le temps est venu pour les États-Unis de soutenir ce processus ».

Jeudi, l’ancien chef adjoint des Forces de défense israéliennes, le général de division Yair Golan, a affirmé qu’une « entité kurde unifiée » dans la région n’est pas une mauvaise chose et que pour sa part, contrairement au chef d’Etat hébreu, il ne considère pas le PKK comme une organisation « terroriste ».

Emmanuel Dunand (AFP)The Kurdistans Workers’ Party (PKK) flag at a pro-Kurdish demonstration on November 17, 2016 in Brussels  Emmanuel Dunand (AFP)

 

« Du point de vue personnel, le PKK n’est pas une organisation terroriste, c’est ainsi que je le vois », a déclaré M. Golan. « Lorsque vous regardez l’Iran, lorsque vous regardez l’instabilité dans la région, une entité kurde stable et unifiée au milieu de ce marais, n’est pas une mauvaise idée ».

Le Parlement fédéral irakien a annoncé mardi 12 septembre avoir voté contre la tenue du référendum sur l’indépendance prévu le 25 septembre au Kurdistan irakien.

Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, avait annoncé le 7 juin la tenue d’un référendum d’autodétermination, le 25 septembre. Autonome depuis 1991, la province aspire à l’indépendance depuis des dizaines d’années.

Mais Bagdad et le premier ministre Haïder Al-Abadi n’ont cessé de répéter au cours des derniers mois que cette consultation était contraire à la Constitution. Ce référendum, même non contraignant, avait aussi suscité une levée de boucliers de Washington, de capitales européennes et surtout de la Turquie et de l’Iran voisins, qui craignent qu’un tel processus attise les appétits séparatistes de leurs propres minorités kurdes.

Les autorités du Kurdistan irakien assurent régulièrement n’avoir « pas d’autre choix » que de lancer cette consultation pour garantir les droits des Kurdes, durement réprimés par le régime de Saddam Hussein, déchu en 2003 lors de l’invasion américaine de l’Irak.

i24news

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires