ISRAËL RATERA-T-IL L’ALYA DES JUIFS DE FRANCE?

 

L’Etat d’Israël est-il intéressé à une alya de France? Celle ci connaît une baisse significative après avoir connu une croissance rapide. Dans ce bilan, il ne faut pas négliger l’échec d’un tiers, semble-t-il, des olim qui retournent en France parfois dans des situations catastrophiques, après y avoir liquidé biens et logement. Les récits de leur échec circulent déjà parmi de potentiels candidats à l’alyia… Si l’on met à part les erreurs d’appréciation, imputables aux olim, sur la nature même de l’expérience que représente l’alyia, une véritable question reste néanmoins posée au gouvernement israélien et à un ministère de l’intégration qui pourrait être plus sensible à l’immigration ukrainienne et russe qu’à l’immigration française.

Car cette immigration a une spécificité notable. Ce n’est pas une immigration de détresse mais de classes moyennes venant d’un pays parmi les plus développés et cultivés du monde. C’est une immigration qui a derrière elle une brillante histoire intellectuelle, celle qu’a illustré l’Ecole de pensée juive de Paris, née au lendemain de la deuxième guerre mondiale. C’est une immigration majoritairement sépharade qui a la mémoire de l’échec d’Israël  à lui faire une place qui n’équivaudrait pas à une régression dans les années 1950-1960. C’est une immigration qui a une tradition très forte d’amour d’Israël, d’assomption du judaïsme, de la fierté d’être juif et convaincue de l’existence d’un peuple juif (sinon pourquoi pas Miami ou l’Australie?). C’est une immigration dont le modèle culturel est très différent du modèle anglo-saxon ou est-européen, tant au niveau politique que culturel.

Ces quelques caractéristiques soulignent combien erronée est la compréhension de cette aliya qui a cours dans les médias et les institutions israéliennes. Les Juifs de France ne fuient pas l’antisémitisme. Si tel était le cas pourquoi leur alyia aurait-elle considérablement diminué? Ils quittent la France parce que le modèle d’identité juive qui était le leur n’est plus porté par la société française, elle même en crise profonde tant sur le plan de l’autorité de l’Etat, du régime politique que de son identité. Ils quittent la France parce que longtemps le pouvoir d’Etat a dénié le danger qui les menace et les a abandonnés sur le terrain. Ils quittent la France parce que le sionisme et l’Etat d’Israël y sont devenus l’objet d’une déligitimation profonde, parce que l’idée même de « communauté  » est devenue contestable, parce qu’ils n’ont plus que le choix de redevenir des « Israélites »,  des Juifs cachés, parce que les Frères Musulmans sont devenus les interlocuteurs officiels de l’Etat. Parce qu’ils pensent spontanément qu’Israël est la patrie d’un peuple juif et que sa cause est plus que légitime face à ses ennemis, parce que leur histoire porte aussi un contentieux considérable avec un monde arabo-musulman d’où ils ont été chassés et où ils ont été spoliés massivement et dans l’indifférence mondiale, entre 1940 et 1970,

Si Israël ne veut pas perdre cette alyia, si importante pour lui déjà  sur le plan démographique, si très peu peuvent comprendre ce que serait son apport sur le plan du judaïsme et de la pensée et avant tout de l’existence collective, il faut que le gouvernement soit capable de mettre sur pied un plan global et national  pour l’intégrer et qu’elle ne reste pas dans les marges de la société israélienne.

Le principal problème, très concret, concerne l’appartenance des olim à la petite et moyenne bourgeoisies. Cette population est naturellemnt attirée par les zones géographiques qui sont celles de la classe moyenne israélienne, le Goush Dan, là où la crise du logement atteint des proportions considérables. Personne ne peut plus acheter dorénavant un appartement à des prix aussi prohibitifs, ni s’installer dans un système où il n’y a aucune défense des locataires, où chaque année votre propriétaire peut vous mettre à la porte ou augmenter de façon immodérée votre loyer. Ce sont des mœurs rudes pour des familles, des mœurs qui ne les encouragent pas à se former même. Une véritable jungle. C’est le problème qui agite aussi les jeunes couples israéliens, un problème grave pour un pays qui a pour vocation de développer sa population et d’accueillir l’immigration juive du monde entier. Le plus acablant c’est que l’opinion accuse les Juifs de Francede  provoquer cette augmentation folle du coût de l’immobilier.

Le deuxième problème relève des mœurs civiles : ouvrir un compte en banque est devenu une épreuve. Les banques sont devenues de véritables instances policières pratiquant un soupçon de principe envers les olim auxquels elles donnent le sentiment d’être des voleurs contre lesquels elles devraient se prémunir.

Le troisième problème concerne la vie professionnelle et économique. Les professions libérales ont le plus grand mal à se faire reconnaître une équivalence comme si la France était par rapport à Israël un pays arriéré à l’instar des pays de l’Est ou de l’Ethiopie, alors que c’est le corporatisme des professionnels israéliens qui est en jeu. Les critères de référence d’Israël sont anglo-saxons, mais il y a aussi d’autres cultures dans le monde qui ne sont en rien inférieures à celle des Etats-Unis. La question de l’avenir professionnel que le marché israélien du travail a à proposer à des jeunes sortant de l’université ou sans profession, en dehors du High Tech et des Call centers, constitue aussi un sérieux problème auquel un gouvernement à la hauteur de sa tâche devrait se confronter… Les difficultés de cette génération trouve aussi une expression parmi les Jeunes célibataires « laïcs »  israéliens, comme l’a montré le sondage de Massa Israël: 36% d’entre eux préféreraient quitter le pays.

Enfin il y a un problème « de luxe » par rapport à ces graves problèmes, celui de l’apport intellectuel juif du judaïsme français. Il est radicalement méconnu que ce soit à l’Université , dans l’intelligentsia, comme dans le domaine de la pensée juive. Aucun lieu ni institution, ni aucune chaire ne lui sont consacrées. Ses livres ne sont pas traduits. C’est une terrible perte intellectuelle pour le peuple juif et sa mémoire.

Il y a en France entre 450 000 et 500 000 Juifs. Si Israël est intéressé par eux, c’est maintenant ou jamais. Dans ce choix, le gouvernement engage aussi la crédibilité d’une société israélienne dont la vocation était le sionisme, encourageant l’alya et animée du souci de la restauration du peuple juif, de l’affirmation de sa présence au monde.

L’enjeu de l’alyia des Juifs de France rejoint l’enjeu décisif de l’avenir d’Israël et c’est à cet avenir qu’ils peuvent apporter une contribution existentielle dans ses dimensions sociales et intellectuelles.

Prof. Shmuel Trigano, professeur émérite de la Sorbonne, directeur de Dialogia

Max Benhamou, président de Dialogia.

Max Benhamou et Shmuel Trigano ont récemment créé une association qui a pour but de créer un pont intellectuel entre l’alyia de France et la société et l’identité israélienne

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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madeleine

Je vis en Israël depuis un an tout juste, à Bat Yam, situé à quelques kms de Tel Aviv. Je veux être très franche. Ici, dans cette ville, tout est écrit en hébreu et en russe. Les Russes dont beaucoup ne sont pas Juifs sont énormément aidés par des conseillers qui parlent leur langue. Au point de vue du travail, des soins médicaux, des administrations, ils bénéficient d’aides de toutes sortes. 90% des employés, médecins, commerçants parlent le russe. Je suis arrivée à la conclusion que l’Agence juive en France n’est pas du tout à la hauteur. Je ne peux même pas me soigner. Aucun médecin ne parle en français. Comment alors expliquer ses problèmes de santé ? Un problème de santé soudain présenté comme une urgence (j’ai dû me rendre à Tel Aviv pour trouver un médecin parlant français) a nécessité une intervention chirurgicale à laquelle j’ai renoncé, mettant ma vie en danger (je risque une septicémie si je ne me fais pas opérer). Pourquoi ? parce que à l’hôpital, qui se trouve dans une autre ville, j’ai été trimballée d’un service à l’autre, avec à chaque fois des heures d’attente, je ne comprends pas ce que me disent les médecins, eux ne me comprennent pas non plus. Finalement à bout de force et de nerfs, j’ai tout laissé en plan et je suis rentrée chez moi. Dans les administrations, même topo, crise de nerfs sur crise de nerfs. Que ce soit à la banque, à la kopatrolim (sécurité sociale), à la poste, c’est chaque fois un combat, je ne comprends rien, aucune explication ni aide quelconque, donc je repars toujours chez moi. Même chose pour les transports en commun. Dans les arrêts d’autobus, à part le numéro du bus, tout est écrit en hébreu. Mon courrier s’accumule, chaque document est écrit en hébreu, pas un mot en français ou en anglais. C’est déprimant.
Je demande au Ministère de l’Intégration de faire en sorte qu’il y ait au moins 1 personne parlant français dans chaque administration, dans les hôpitaux, etc… Pourquoi cette différence de traitement entre les Russes et les Français ? Cela n’incite pas les Français ni à venir vivre en Israël ni à y rester. Qu’il réfléchisse bien à ce problème.

Anisette

Il faut quand meme dire que pour un simple Juif qui a dejá du mal à boucler ses fins de mois que ça parait impossible à réaliser. Ceux qui partent sont d’abord et toujours ceux qui ont des moyens financiers. Les derniers à partir n’auront que leur baluchon et encore heureux s’ils restent en vie.

Marie Esther

Heureusement que je suis motivée pour mon alya en Israël car j’ai plus de conseils désintéressés » me disant de rester. Et bien non depuis 10 ans j’ai fait 3 fois par an des séjours en Israël pour voir comment fonctionnait le pays.
Bien que juriste, j’ai consulté un avocat israélien quand j’ai voulu acheter pour ne pas faire d’erreurs. Je vais à Nahariya en Galilée, là où il y a quelques Français, où la qualité de vie est agréable, ville desservie par le train qui va de Nahariya à Beer Sheva, où il y a un super hôpital (beaucoup de Russes mais très compétents) et un quartier où les voisins sont très sympathiques.
Alors oui, au lieu d’aller à la plage, j’ai visité quelques administrations, j’ai posé des questions, à la banque, à la mairie… et j’y vais en toute connaissance de cause. PArtir que ce soit dans n’importe quel pays ne se fait pas à la légère. Des avantages et des inconvénients, il y en a partout. Je pense qu’il va être de plus en plus difficile d’être juif en France et je prends les devants. Je vends le peu que j’ai et je m’en vais rejoindre le pays que j’ai choisi
PS : j’oubliais, apprenez l’hébreu dès la France. Ce n’est pas perdu et il faut impérativement fréquenter des Israéliens ET des Français…ne pas rester entre Français. J’ai rencontré une personne âgée retraitée française l’année dernière : depuis 20 ans qu’elle vivait en Israël, elle ne connaissait pas du tout la langue et je l’ai dépannée.

Rachele Boker

Marie Esther, votre approche est raisonnable. Vous parlez du concret. Il est vrai qu’il faut être pratique ; on ne « s’expatrie » pas sans s’y préparer sérieusement, que ce soit vers Israël, les Etats Unis ou le Vietnam ; pour ceux qui n’ont jamais vécu en Israël, le dépaysement est certain ; vivre ici n’a rien à voir avec y passer quelques temps en touristes….Il faut s’accrocher, il faut en vouloir et ne pas penser à l’alternative de partir « si ca ne va pas »….

Jose

Bonne Chance and Bonne Reussite.

madeleine

Donc vous parlez (et peut-être lisez et écrivez) l’hébreu. C’est un énorme avantage.

Abraham

Israël ratera t-l l’Alya des Juifs de France?

Certains comme David Pasder inverse la question, les deux questons sont d’actualité.

L’article Israël ratera t-il l’Alya des Juifs de France est concret et décrit les problèmes que rencontrent les Français juifs d’une manière réaliste, sauf un. Ces migrants de classe moyenne, ayant un bagage intellectuel se trouvent du jour au lendemain réduit à être illettré, non-seulement entre les individus, mais dans l’Etat des Juifs, où la langue est un barrage et les diplome français ignorés. Mais, plus grave est cette de mafia israélo-française qui exploite ses coreligionnaires sans compassion ni complexe. Elle profite de leur illétrisme pour les escroquer : agents immobiliers, avocats prétendumment notaires, médecins, emplyé(e)s de banque et enfin les employeurs. Tout ce monde n’a qu’une idée en tête tirer le maximum de profits de leurs clients français. Ces derniers sont d’autant plus fragilisé qu’ils s’imaginent qu’existe une solidarité entre juifs. Si en Diaspora existe une certaine solidarité, en Israël la « clientèle » étant juive, cette solidarite est inexistante sur le plan existentiel. Cette situation est agravée par le fait que le français est absent des actes officiels, alors, que lhébreu, l’arabe, le russe trônent, quant à l’anglais la plupart des israélienq l’utilisent. En résumé, il faudrait que dans chaque cité importante créer un guichet de réclamations où les Olîms pourraient déposer plainte contre certains agissements d’intermédiaires peu scupuleux. J’ai assisté a une situation ubuesue, un olim venu renouveler son passeport provisoire, après plus de deux ans, l’employée lui a refusé de remplacer le passeport provisoire (rouge) par un passeportdéfinitif (bleu) sous prétexte, bien qu’ayant un domicile en Israël il y vivait de façon intermitante. Que signifie ce comportement bureaucratique ???

David Pasder

David Pasder n’inverse rien du tout !
L’Etat d’Israël n’est pas responsable du fait que les juifs « français » se soient mis eux-mêmes dans un piège dont il leur est difficile de sortir. Le chantre national (: )) l’a bien exprimé : « La France, tu nous as pris dans tes bras » … un peu trop.
Vous dénigrez tout simplement Israël et les israéliens.
L’Etat d’Israël est un modèle exceptionnel et reconnu mondialement d’intégration, malgré les difficultés inhérentes liées au fait d’accueillir des juifs de plus de … 120 pays. L’hébreu : il est évident qu’il est nécessaire de maîtriser la langue, comme dans tout autre pays.
Personne n’escroque les nouveaux venus ! L’assertion « les diplômes français sont ignorés » est fausse. Certains diplômes sont immédiatement reconnus tels que ceux des médecins, mathématiciens, physiciens, ingénieurs, etc… Pour certaines professions telles qu’avocat ou expert-comptable, pharmacien, etc… il est évident qu’il est nécessaire d’accomplir une formation complémentaire, comme dans tout autre pays. Pour d’autres métiers : le ministère de l’Intégration propose pendant les dix années suivant la Alya une formation permettant une reconversion professionnelle. N’oublions pas que le niveau universitaire israélien est très élevé et se compare à celui des pays les plus avancés tels que les USA, Singapour, le Japon, l’Allemagne, l’Australie, etc… Je vous rappelle qu’Israël est parmi les dix premières mondiales selon de nombreux indicateurs.
La langue française : effectivement, du fait de l’attitude traditionnellement hostile de la politique française vis-à-vis d’Israël, la langue et la culture françaises sont en perte de vitesse en Israël. Aux nouveaux venus d’apprendre l’hébreu et l »anglais, langues indispensables.
En résumé : cesser de gémir, retrousser les manches et Kadima !

Rachele Boker

Abraham, vous avez raison. Il y a beaucoup à faire et le chemin est long, il faut saisir les autorités compétentes avec fermeté et ne pas se laisser impressionner par ceux qui sont toujours dans le registre de la critique à l’encontre des juifs de France…..

Ephraïm

Allez Juifs de France et d’ailleurs , montez en Israël avant que les aurorités des pays où vous résidez trouvent un prétexte pour vous fermer la sortie , ces autorités pourront bien être musulmanes au train où avancent les choses ! et quel futur imaginez-vous pour vos enfants ?

gerardn

Tant que Israël aura un Bibi et son équipe aux manettes avec des ministres antisionistes comme le minustre de la santé l’alya sera un fiasco, car tous ces politiques ont abandonnés le but principal d’Israël: Regrouper les juifs du monde entier. Les orientations et les engagements financiers pour les olims de la part de Bibi et son staff sont nuls. Il n’en n’a que faire de l’alya.

Chauchaud

L’Etat Israelien a rate l’alya de France car n’a pas :

Resolu l’equivalence des diplomes (manque de volonte, ou lobbyisme de la part d’olim d’autres origines

Non resolution des permis de conduire.

Israel n’a pas de politique pour les logements sociaux, car tous les olims ne sont pas riches.

Aucun plan dans aucun gouvernement

Il faut preparer la venue de ces centaibes de milliers d’olims, car a quoi sert notre leitmotiv de Pessah :

L’an Prochain a Jerusalem, si nos dirigeants le prononce avec conviction et concretisation

David PTITO

Toutes les premieres generations d’Olim sont celles que l’on nomme : sacrifiees !!
Ce sont celles qui preparent les generations suivantes qui, elles sont mieux preparees et mieux integrees
(ecole, lycees, iuniversites et armee).

Au fait, que de fpois ai-je entendu : les croissants sont meilleurs, a Paris !

L’on ne vous a jamais, jamais promis un jardin de roses !!!

Feu Ben Gourion voulait toujours une ayah vertical et ..horizontale.

Bien le bonjour d’un belge .

Rachele Boker

Mais c’est vrai que les français font des croissants excellents et c’est vrai qu’en France on a, sur le plan alimentaire, entre autres, un choix dont nous ne disposons pas en Israël ; mais c’est vrai aussi que lorsque nous nous réunissons pour le shabat ou les fêtes dans le pays de nos ancêtres, la halah a un gout exquis, que le shofar sonne bien plus haut, bien plus émouvant lorsque nous sommes à Jérusalem ou à Haifa et puis on est toujours bien mieux chez soi que chez les autres…..Cela, évidemment, ne signifie pas que l’on ne doit pas faire tout pour améliorer nos conditions de vie dans notre maison. Evoluer, améliorer, est tout à fait légitime, ici ou ailleurs.

gerardn

Revenus des medecins en Israël : 3 fois moins qu’en France mais les medecins francophone ont plus d’années d’etudes que les medecins israeliens. Immobilier de 3 à 5 fous plus cher qu’en France, nourriture 2 fois plus cher, education des enfants idem ecr ect… Enfin les conditions dectravail des medecins generalistes ou specialiste : 1 patient toutes les 10 minutes.

David Pasder

Il est regrettable que vous jetiez le discrédit sur Israël en lançant des informations non vérifiées ou partiellement exactes !

Lisez cette information : Israël est au 4 ème rang au classement mondial des systèmes de santé après Hong Kong, Singapour et le Japon ! http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.544034
Espérance de vie des Israéliens : 5 ème rang des pays de l’OCDE !
Classement du bonheur 2016 : Israël 11ème place, USA 13, Allemagne 16 et France 32 !

On fait son Alya tout simplement parce que la place de tout juif est en Israël !

tor

Il y a des limites au désir d’alyia quand on a une famille. Un médecin n’a pas vocation d’être chauffeur de taxi ou caissier de supermarché. La classe moyenne ne peut payer les prix prohibitifs des appartements en Israel.
le blocage est aussi piloté par une faction des israeliens qui ne veulent pas de concurrents. Les seuls qui ont une chance sont les jeunes qui font leurs études en Israel et dont les parents sont friqués…
Les autres ,faites vomme nous, 2 médecins et 3 enfants, quittez l’Europe, il y a d’autres pays qu’Israel

David Pasder

Je pense que vous avez été mal informés. Nous connaissons personnellement une vingtaine de médecins venus dans les dix dernières années de France et qui ont intégré très facilement un poste dans le système de santé israélien. Les médecins généralistes reçoivent leur permis d’exercer en un mois. Les spécialistes se voient offerts, selon leur spécialité, une formation.
Notons qu’il y a une demande forte de médecins généralistes en Israël, en particulier dans l’armée et que le niveau de la médecine est très élevé en Israël.

David Pasder

Solution opérationnelle : Nathalie 06.72.72.70.43 ou 01.77.50.01.30 alyahdegroupe@gmail.com

Ratfucker

« Le blocage est aussi piloté par une faction des israeliens qui ne veulent pas de concurrents ». En effet, en Israël, 20% des médecins et 66% des pharmaciens sont arabes, grâce aux 3 ans d’armée auxquelles sont astreints leurs concurrents, et il est évident qu’ils ne tiennent pas à en importer d’autres. C’est l’apartheid, mais à l’envers.

David Pasder

De nouveau : demi-vérité. Aucun blocage. Les jeunes israéliens sont moins intéressés par la pharmacie.
Médecine : 1- le niveau d’admission en faculté de médecine est extrêmement élevé. Rien à voir avec votre « argument » spécieux de l’armée : un programme spécial permet d’effectuer des études de médecine dans le cadre de l’armée avec engagement de cinq ans comme médecin militaire. Effectivement un quota est réservé aux étudiants israéliens non-juifs 2- les jeunes israéliens sont davantage attirés par la recherche médicale, les sciences du cerveau et la IT. Il y a un manque de médecins de qualité, comme le sont les médecins français : Israël les attend !

Shlomo

La plupart des des juifs devraient faire leur Aliya, mais il faut savoir d’avance qu’il faudra beaucoup de pacience ! Aussi se preparer d’avance , avant de tout liquider et croire trouver sur le coup, travail et logement : D’abord envoyer les jeunes faire leurs etudes et s’adapter aux métiers , au technion, aux universites israeliennes, au train de vie a l’israelienne, bien apprendre la langue ! Avoir une situation ou un métier, qui va en Israel, sera moitier de la reussite pour s’adapter au pays ! Il ne faudra compter, que sur vous-meme, deciderez de faire vous-meme ! La bureaucratie ici est nulle ! aussi faudra pousser du coude, sans hesiter ! Faites comme les Russes: joingnez- vous ensemble, afin de creer une force pour recevoir ce qui vous est due de droit ! Moi-meme je suis arrive, jeune avec 2 métiers en mains en 62, Je n’ai pas fait d’oulpane et je n’ai point mis les pieds au lichkat-Avoda. On a pas reconnu mes diplomes francais, de C.A.P. D’ELECTRICITE ni de technicien en electronique de l’ORT DE Montreuil, mais j’ai commence a travailler depuis le bas salaire jusqu’au haut salaire en l’espace de 5 annees. Puis j’ai decide d’etre entrepreneur en electricite que j’ai pratique pendant 50 ans. Alors je vous souhaite une bonne Aliya, car on est chez nous ici, et il faudrait bien finir avec cette Gola, qui n’a que trop durer… Et surtout la fierte d’etre vraiment libre et que personne n’osera me dire sale-juif ! Et plus encore, le fait d’elever ses enfants en ISRAEL !

Riboh

Kol hakavod, bien parlé !

David Pasder

Israël ne « ratera » pas l’Alya des juifs de France.

C’est aux juifs de France à ne pas rater l’Alya !

Cette analyse est inexacte et induit en erreur.

Les juifs d’Afrique du Nord ont commis – et continuent à commettre – la même erreur en 1948 et en 1962 que celle commise par les juifs d’Europe de l’Est et centrale avant 1939 : ils ont choisi de rester en exil, malgré l’obligation impérative de rejoindre Israël … comme l’enjoint la Torah.

Les «rabbins» et les dirigeants communautaires séfarades d’Afrique du Nord ont contribué à induire en erreur les juifs en leur «enseignant» que le judaïsme est une « religion » à l’instar de l’erreur tragique de leurs homologues ashkénazes du début du XXème siècle qui, pour différentes raisons et en contradiction absolue avec l’enseignement de la Torah, ont dissuadé et empêché les juifs de quitter les pays européens. Les funestes résultats de cette erreur tragique sont connus.

Être juif n’est pas une «religion» mais signifie intégrer la dynamique extraordinaire et unique dans l’histoire de l’humanité du retour à Israël, Cette dynamique se déroule uniquement en Israël. Les juifs d’Afrique du Nord déchantent … malgré la chanson à la guimauve « La France, tu nous as pris dans tes bras ».

« C’est une immigration majoritairement séfarade qui a la mémoire de l’échec d’Israël à lui faire une place qui n’équivaudrait pas à une régression dans les années 1950-1960 ».
Cessez messieurs de vilipender Israël : en 1948, l’Etat d’Israël comptait 600.000 juifs qui ont intégré 700.000 immigrants ! Fait unique au monde ! Il est certain que le niveau d’éducation de la majorité des juifs venus des pays arabes à cette époque était bas en comparaison à celui des juifs d’Europe, mais ce n’était pas la « faute » de l’Etat d’Israël. Tous les nouveaux venus sans exception ont connus des moments très difficiles. Quant aux séfarades : les enfants et petits-enfants des immigrants des années 50 sont à des postes clés dans tous les domaines : l’armée (le chef de l’Etat major est d’origine marocaine), l’Inspecteur général de la Police d’origine yéménite, le patron du Shin Bet est d’origine d’Afrique du Nord. Il en est de même dans le monde hospitalier, juridique, scientifique, universitaire, artistique, etc…

« Enfin il y a un problème « de luxe » … celui de l’apport intellectuel juif du judaïsme français. Il est radicalement méconnu … Aucun lieu ni institution, ni aucune chaire ne lui sont consacrées. C’est une terrible perte intellectuelle pour le peuple juif et sa mémoire… Si Israël est intéressé par eux, c’est maintenant ou jamais ». No comment. Qui a besoin de qui ?

La raison réelle des difficultés des juifs de France réside dans le niveau exceptionnel qu’a acquis l’Etat d’Israël classé aujourd’hui parmi les dix premières puissances mondiales d’après de nombreux indicateurs économiques. Autre problème très difficile à gérer : l’assistanat social paralysant qui n’existe pas en Israël.

Nos Sages nous enseignent que trois choses sont acquises au prix de difficultés (souffrances) : la Torah, le monde futur et Erets Israël.

Il est exact que réaliser l’Alya – comme toute émigration – est difficile (pour information la moyenne pluriannuelle des juifs américains et canadiens qui s’installent en Israël est de 3500 par an). Mais c’est le prix à payer pour les erreurs et les errements des parents et pour être certain d’avoir une descendance juive. Quant à la légende concernant les immigrants de Russie : la plupart n’ont jamais pu, en particulier les médecins, travailler dans leurs domaines d’activité.

Amis juifs de France : n’écoutez plus les détracteurs de notre merveilleux pays et commencez à retrousser les manches. Ah oui : le taux de croissance d’Israël en 2016 a été de 4%.

Shlomo

Non seuleument les juifs de France, mais aussi la totalite des juifs du monde, devraient monter ! Aujourd’hui, se trouve en Israel, la moitier seuleument… j’espere bien dans vingt ans, les voir avec nous, a quatres-vingt-dix pour cent , ici chez-eux, et finie le juif-errant..

Ratfucker

 » le niveau d’éducation de la majorité des juifs venus des pays arabes à cette époque était bas ». Il ne faudrait pas rester bloqué sur cette époque: entre temps il y eu 2 prix Nobel scientifiques, Serge Harroch et Claude Cohen Tenoudji.

David Pasder

C’est exact. En quoi cela contredit-il aujourd’hui le fait de réaliser son Alya ? Israël attend tous les juifs, médecins, plombiers, scientifiques, chauffeurs de poids-lourds, mathématiciens et physiciens, etc… Taux de croissance 2016 : 4% !