L’échec de l’accord israélo-russe ouvre la voie aux bombardements syriens, à la présence iranienne / (et au) Hezbollah

Les mouvements militaires dans le sud-ouest de la Syrie cette semaine ont suivi l’échec de la tentative de la Russie de persuader Israël de rester à l’écart et de permettre à l’armée d’Assad de prendre en charge les régions de Quneitra et Daraa, aux frontières israélienne et jordanienne. Moscou espérait que les forces rebelles syriennes qui défendaient les deux régions déposeraient leurs armes et se rendraient à l’armée de Bashar Assad. Les sources militaires de DEBKAfile rapportent que le gouvernement Netanyahu a repoussé le plan de la Russie – notamment par manque de confiance, soupçonnant que les Syriens tricheraient et laisseraient le Hezbollah atteindre sa frontière. Le mois dernier, on a tenté de tromper Israël, après avoir consenti à un plan russe visant à remettre l’enclave de Beit Jinn sur le mont Hermon à la Syrie, en fournissant aux troupes du Hezbollah des uniformes de la 4 e division de l’ armée syrienne.

La même tromperie est actuellement pratiquée dans les régions du sud-ouest de Daraa et de Quneitra. Les machines de propagande russes et syriennes affirment que le Hezbollah et les miliciens chiites pro-iraniens se retirent des régions frontalières israéliennes et jordaniennes, alors qu’en fait, ils ne bougent pas après avoir été déguisés en uniformes de l’armée syrienne. Les Russes ne mentionnent pas de retrait iranien parce que Moscou prétend que ces troupes iraniennes n’existent pas, alors qu’en fait un centre de commandement iranien est pleinement opérationnel dans cette partie de la Syrie.

Les déclarations de l’ambassadeur russe à Beyrouth, Alexander Zasypkin, aux médias courants du Hezbollah, ajoutent à la perplexité de Jérusalem sur les intentions de Moscou en Syrie. Il a déclaré il y a quelques jours : «Nous disons que l’armée syrienne, maintenant avec le soutien des forces russes, récupère ses terres dans le sud et rétablit l’autorité de l’État syrien.»

Jérusalem a essayé de savoir ce qui se passait réellement, selon nos sources de renseignement. L’ambassadeur de Russie inclut-il dans son commentaire des troupes du Hezbollah déguisées en soldats et officiers syriens? Aucune réponse claire n’est venue de Moscou.

Le gouvernement Netanyahu et l’administration Trump surveillent de près les événements dans le sud de la Syrie, car les Russes essaient de vendre aux États-Unis le même genre d’accord qu’avec Israël. Tandis qu’Israël faisait l’objet de pressions pour abandonner son soutien aux groupes rebelles syriens détenant Quneitra, les Russes demandent le consentement des États-Unis pour qu’ils abandonnent l’armée syrienne rebelle qui détient Daraa à la frontière jordanienne. Cette concession provoquerait une réaction en chaîne, forçant les États-Unis à abandonner leur avant-poste clé à Al Tanf, à la jonction frontalière entre la Syrie, la Jordanie et l’Irak.

Le 21 juin, l’administration Trump a averti Moscou et Damas que les mouvements militaires syriens dans le sud-ouest auraient de « sérieuses répercussions », car ils violent l’accord Trump-Poutine conclu à Hambourg en juillet 2017, qui consistait à mettre en place des zones de désertification dans les régions de Daraa et de Quneitra.

Les sources militaires de DEBKAfile rapportent que l’avertissement américain et la répudiation par Israël de l’accord russe ont eu pour effet initial de freiner l’avance de l’armée syrienne sur les deux régions frontalières sensibles. Les forces syriennes bombardent les zones tenues par les rebelles et ont envoyé vendredi deux ou trois hélicoptères larguer des bombes, mais sont par ailleurs stationnaires. Cependant, plus de la moitié de la force de combat d’Assad est prête dans le sud-ouest, pour une offensive générale, qu’il a promis, pour prendre la région et qu’il peut lancer à tout moment. Il est difficile de dire comment Israël et les États-Unis vont réagir.

Failed Israeli-Russian deal opens SW Syria to Syrian bombardment, Iranian/Hizballah presence

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Muntz Patrick Nathan

Poutine utilise la technique du saucisson jointe à des promesses qu’il n’a aucune intention de tenir. Pourquoi croire en ce faussaire ? Le ton de Poutine va changer quand Israël se trouvera devant les bases iraniennes du sud-ouest syrien reconstituées le lendemain du mondial de foot. Il deviendra cassant, menacera Israël de guerre avec l’Iran, le Liban et la Syrie. C’est maintenant qu’Israël doit reprendre ses bombardements contre les Iraniens en Syrie qui lui réussissaient si bien le dernier trimestre. La simili-organisation de l’ONU qui continue de voter des résolutions anti-israéliennes au Conseil des droits de l’homme chaque jour, accusera Israël d’empêcher la Syrie de récupérer son territoire et d’intervenir dans les affaires intérieures d’un autre Etat. Nos médias européens n’en parleront que pour accuser Israël, pas la Russie que nos journalistes admirent et craignent en même temps. Le mieux est d’avoir des moyens de pression et de les utiliser comme Poutine. Reprendre les bombardements et mobiliser une partie de Tsahal pour abattre le corps expéditionnaire iranien dès maintenant, avant la fin de la coupe du monde de football. Et Poutine en sera pour ses frais que sa tactique de mensonges à Israël échoue. Il faut que cela coûte cher en termes d’image (une soit-disant atteinte à leur honneur pour la Russie et l’Iran) et de coût (les matériels immobiliers et militaires du corps expéditionnaire iranien en Syrie). Bien sûr, un tel échec relatif va inévitablement se traduire en 2019 ou avant par une réactivation par l’Iran (avec la bénédiction de Moscou)
de la tension à Gaza et par le Liban (qui maintenant est dirigé par le Hezbollah) sur la frontière nord d’Israël. On ne fera pas céder Poutine s’il n’y a pas des inconvénients de plus en plus lourds à lui faire supporter au cas où il trompe, ment, change de tactique, aide l’Iran à s’incruster en Syrie… Il faut peut-être aussi que le risque de guerre augmente réellement avec des coûts humains, de matériel, d’infrastruc-tures militaires, même civiles…. et un coût politique. On ne fait pas changer Poutine de réaction avec des diplomates, des ronds de jambes et du savoir-vivre. Et ne rien attendre comme coup de main de l’Europe dont le manque de courage, la volonté de faire des affaires tous azimuts et les oreilles pleines du discours palestinien…. qui ne fera que et seulement du tort à Israël. Bâtondepessah

cohen elie

croire les russes ces croireau pere noel en ete

stevenl

No surprise here.

[…] Les mouvements militaires dans le sud-ouest de la Syrie cette semaine ont suivi l’échec de la tentative de la Russie de persuader Israël de rester à l’écart et de permettre à l’armée d’Assad de prendre en charge les régions de Quneitra et Daraa, aux frontières israélienne et jordanienne. Moscou espérait que les forces rebelles syriennes qui défendaient les deux régions déposeraient leurs armes et se rendraient à l’armée de Bashar Assad. Les sources militaires de DEBKAfile rapportent que le gouvernement Netanyahu a repoussé le plan de la Russie – notamment par manque de confiance, soupçonnant que les Syriens tricheraient et laisseraient le Hezbollah atteindre sa frontière. Le mois dernier, on a tenté de tromper Israël, après avoir consenti à un plan russe visant à remettre l’enclave de Beit Jinn sur le mont Hermon à la Syrie, en fournissant aux troupes du Hezbollah des uniformes de la 4 e division de l’ armée syrienne.Lire la suite sur jforum.fr […]

Poutine mène tout le Monde par le bout du nez ( pour parler gentiment ) !!
Ce qui m’intéresse c’est le résultat : que va t-il faire de l’IRAN installé en SYRIE à la fin de la guerre ????