Israël et l’Arabie Saoudite resserrent les rangs et font front commun contre l’Iran
S’exprimant lors de la Conférence sur la Sécurité à Munich, Avigdor Lieberman et le Ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir se sont alignés sur la même position face à l’Iran, ot exhorté la Communauté Internationale à sanctionner ses agressions, en dépit du fait que les deux pays n’ont pas de relations diplomatiques formelles ; la Turquie s’est aussi jointe à ce front apparemment uni, son Ministre des affaires étrangères faisant les louanges de la normalisation avec Israël. 

Israël et l’Arabie Saoudite ont présenté un front uni, ce dimanche, en diffusant des mises en garde presque identiques de prudence contre l’agression iranienne,alors que les deux pays ont exhorté la Communauté Internationale à punir Téhéran pour la myriade de ses activités qui n’ont d’autre objectif que de saper la stabilité régionale.

S’exprimant lors de la Conférence sur la Sécurité à Munich, le Ministre israélien de la Défense et le Ministre saoudien des Affaire étrangères, Adel al-Jubeir, ont resserré les rangs, malgré que leurs pays respectifs n’ont aucune relations diplomatique officielle, alors qu’ils ont rejeté les déclarations faites par le Ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, qui a appelé les pays musulmans sunnites du Golfe à l’aider à réduire la violence dans la région.

 

Avigdor Lieberman s’exprime devant la Conférence sur la Sécurité de Munich

 

Parmi les accusations relevées contre l’Iran, par Israël et l’Arabie Saoudite, qui ont un peu plus tard, été rejoints par la Turquie,on trouve son implication dans la guerre civile en Syrie, pour le compte du Président du pays, Bachar al Assad, son développement de missiles balistiques, sont financement des rebelles chiites houtis au Yémen, et ses efforts incessants pour déstabiliser divers régimes de la région, dont ceux du Golfe.

Al-Jubeir a désigné Téhéran comme le principal parrain du terrorisme global et une force déstabilisatrice au Moyen-Orient.

 

From Left to right: Mohammad Javad Zarif , Avigdor Liebmerman and Adel al-Jubeir (Photo: Reuters, AP, AFP)

De gauche à droite : Mohammad Javad Zarif , Avigdor Liebmerman et Adel al-Jubeir (Photo: Reuters, AP, AFP)

Il a évité de répondre directement à une question sur l’appel d’Israël à une action concertée avec l’Etats arabes sunnites,au beau milieu des spéculations sur l’éventualité que les deux pays normalisent leurs relations et joignent leurs forces pour s’opposer à Téhéran, guère plus que la Turquie ne l’a fait, du reste.

Les six membres arabes du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), en particulier l’Arabie Saoudite, ont accusé l’Iran de faire oeuvre de sectarisme et d’ingérence dans les pays arabes et de bâtir sa propre sp^hère d’influence au Moyen-Orient. L’Iran dément ces accusations.

« L’Iran demeure l’unique et principal sponsor du terrorisme dans le monde », a déclaré aux délégués Adel al-Jubeir, lors de la conférence. « Il est déterminé à bousculer l’ordre existant au Moyen-Orient… et à moins que l’Iran ne change de comportement, il sera très difficile de faire avec un pays pareil ».

Adel al-Jubeir speaking at the Munich Security Conference (Photo: AFP)

Adel al-Jubeir s’exprimant lors de la Conférence de Munich sur la Sécurité (Photo: AFP)

La Communauté Internationale doit poser des « lignes rouges » claires pour stopper les actions de l’Iran, a t-il dit, appelant à des restrictions bancaires, commerciales ainsi que dans les voyages, destinées à infléchir le comportement arrogant de l’Iran.

Lieberman a déclaré que l’objectif ultime de l’Iran est de déstabiliser Riyad et a appelé à un dialogue avec les pays arabes sunnites, afin de vaincre les « éléments radicaux » de la région.

« La division réelle n’est pas entre Juifs, Musulmans… mais entre les gens modérés et les gens radicaux », a déclaré Lieberman devant les délégués.

Le Ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a aussi critiqué ce qu’il a appelé la « politique sectaire » de l’Iran, destinée à déstabiliser le Bahrein et l’Arabie Saoudite.

Avigdor Lieberman (Photo: Reuters)

Avigdor Lieberman (Photo: Reuters)

 

« La Turquie est très opposée à toute forme de division, religieuse ou confessionnelle », a t-il dit, « C’est une bonne chose que nous soyons en train de normaliser nos relations avec Israël ».

Zarif a ouvert la session de dimanche par un appel au dialogue afin de répondre aux « angoisses » de la région. Cela faisait suite à une visite menée par le Président iranien Hassan Rouhani à Oman et au Koweit, la semaine dernière, afin de tenter d’améliorer les relations,sa première visite dans des Etats du Golfe depuis qu’il a pris le pouvoir en 2013.

Lorsqu’on lui demande si le dialogue envisagé par l’Iran pourrait comprendre Israël, Zarif répond que Téhéran vise une approche plus « modeste ». « Je me focalise sur le Golfe Persique, Nous avons assez de problèmes dans la région, donc nous voulons commencer avec les pays que nous appelons « frères » en Islam », a t-il déclaré.

 

Mohammad Javad Zarif (Photo: AFP)

Mohammad Javad Zarif (Photo: AFP)

Zarif a démenti toute suggestion que son pays pourrait seulement chercher à développer des armes nucléaires. Lorsqu’on l’a questionné sur la rhétorique ferme de la nouvelle Administration sur le rôle de l’Iran dans la région et les appels à réviser l’accord nucléaire, il a dit que Téhéran ne se conforme jamais bien ni aux menaces ni aux sanctions.

Le Sénateur américain Lindsay Graham, Républicain de Caroline du Sud, a déclaré que d’autres Sénateurs et lui-même préparent une Loi pour relancer les sanctions contre l’Iran pour ses violations des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, par le développement de son programme de missiles et d’autres actions bellicistes.

« Il est maintenant grand temps que le Congrès prennent l’Iran par le col, en ce qui concerne aussi ce qu’il fait en dehors du seul programme nucléaire », a t-il dit.

Le Sénateur Christopher Murphy, Démocrate et membre de la Commission du sénat sur les relations étrangères, a déclaré que Washington doit décider s’il veut prendre un rôle plus large dans les conflits régionaux.

Itamar Eichner et Reuters|Publié le:  19.02.17 , 20:06

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Abraham BRAMI

Israël et l’Arabie Saoudite serrent les coudes contre l’Iran

Si, le nationalisme arabe ne s’était pas effondré, la Jordanie ne s’était pas séparé de la Cisjordanie, et les Soviétiques n’avaient pas profité de ce vide, pour créer le mythe palestinien et se faire une place au Proche et Moyen Orient ; Il y a longtemps que l’Arabie saoudite aurait signé un traité de paix avec l’Etat des Juifs.

Le roi Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud, 1964 à 1975) déclarait au Washington Post (édition du 17 septembre 1969) : « Nous, la famille saoudienne, sommes les cousins des Juifs ; nous sommes en désaccord total avec tout Arabe ou toute autorité islamique qui se montre hostile aux Juifs. Nous devons au contraire vivre en paix avec eux. Notre pays est le sommet de la fontaine d’où les Juifs ont émergé, puis leurs descendants se sont répandus à travers le monde. »
Plus récemment : Le prince saoudien Al-Waleed bin Talal déclarait selon le journal Al Watan : « les Palestiniens doivent mettre fin à leur occupation des terres juives historiques de Judée-Samarie (Cisjordanie), l’Arabie Saoudite est financièrement capable d’aider les Palestiniens à habiter de façon permanente parmi leurs frères arabes. »
Il est vrai que ce prince saoudien, ne faisait que rédimer les déclarations, de Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud.Le roi Fayçal d’Arabie saoudite !