A plant of cannabis for medicinal purposes was brought to the Knesset, Israel's Parliament in Jerusalem, on Tuesday, Nov 24, 2009, for the Labor Welfare and Health Committee. the Committee decided that the Ministry of Health has to regulate within 4 months the process of growth, distribution and use of medical cannabis, including material quality control, cost and the possibility that patients will be given to another group. Photo by Kobi Gideon / FLASH90 *** Local Caption *** ÷ðàáéñ îøéçåàðä ëðñú åòãú òáåãä øååçä åáøéàåú øôåàé øôåàä ÷ðàáéñ øôåàé àéìåñèøöéä äîçùä

En 1976, Peter Tosh, ancien cofondateur avec Bob Marley, du groupe jamaïcain The Wailers, sortait son premier album en solo. Sur la pochette, une photo le représentait assis dans un champ de marijuana, fumant une pipe ornementale. L’album avait pour titre « Legalize It », (Légalisez-le). A l’époque, l’idée que le cannabis puisse être disponible aussi facilement que la bière ou le rhum, était révolutionnaire.

Quatre décennies plus tard, la décision du cabinet de la Knesset dimanche, de « dépénaliser » la marijuana, est conforme à la tendance du moment, qui s’impose dans de nombreuses régions du monde. L’Argentine, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Suisse et d’autres pays, ont tous opté à des degrés divers, pour la dépénalisation. Certains États aux États-Unis, l’Uruguay et l’Espagne sont même allés un peu plus loin en réalisant le rêve de Tosh.

Conformément à cette nouvelle loi, qui vient d’être adoptée par la Knesset, il sera toujours hors la loi de posséder du cannabis. Pour autant, les transgresseurs ne seront plus ni condamnés à une peine de prison, ni poursuivis au pénal. Du moins pas après les trois premières infractions.

Il s’agit d’un changement positif,  dans la manière dont l’État considère l’usage récréatif du cannabis. C’est pourquoi sa consommation responsable, ne sera plus considérée comme criminelle. Nous devrions nous en réjouir, tout en veillant à ce que le vote du Cabinet, un premier pas prudent, aboutisse à une décriminalisation plus large.

La mise en place de peines plus clémentes, va permettre à des milliers de personnes, d’éviter d’avoir un casier judiciaire. De plus, l’économie réalisée en frais d’arrestation, et d’emprisonnement des usagers, permettra de faire meilleur usage de l’argent des contribuables. La police israélienne a mieux à faire qu’à courir après des citoyens récalcitrants. Les ressources limitées des pouvoirs publics vont pouvoir être consacrées à d’autres causes plus dignes d’intérêt, comme la lutte contre l’anarchie dans les secteurs bédouins et arabes, la lutte contre le crime organisé, et l’amélioration des délais de traitement des affaire de vol, de viol et de meurtre.

Robert G. Morris, de l’Université du Texas et ses collègues, ont découvert que le taux de criminalité global était en baisse dans tous les États américains qui ont légalisé l’usage de la marijuana médicale (MML).

Avant d’être adoptée à la Knesset, la loi sur la dépénalisation, ratifiée par le Cabinet, devra être amendée. Elle devra préciser que l’usage du cannabis dans la sphère privée, ne sera plus la cible de mesure coercititve de la part de la police. En outre, les usagers qui ont à déplorer un casier judiciaire pour avoir consommé de la marijuana dans le passé auront la satisfaction de le voir annulé.
En fin de compte, la dépénalisation n’est que la moitié de la réponse au problème du traffic de drogue. À l’avenir, une loi plus complète devra être adoptée, afin que la production et la distribution de la marijuana, ne soit plus le monopole des criminels. Les gangsters doivent impérativement perdre le contrôle du marché de la ganja. La corruption de la police, les assassinats entre bande rivales, et la vente de ces produits aux enfants, devrait ainsi disparaître.
La légalisation du cannabis, accompagnée d’une surveillance réglementaire adéquate, devrait confisquer cette industrie lucrative aux escrocs, pour en confier le commerce à des entrepreneurs respectueux des lois et fiscalement responsables. Les trafiquants de drogues bédouins, qui sévissent à notre frontière sud, mettent régulièrement en danger la vie de nos soldats et de nos policiers des frontières, et cumulent des activités de producteurs et distributeurs de marijuana, avec des activités terroristes. Ils imposent leur diktat et décident de quand et à qui vendre leurs produits. L’argent économisé en policiers, pourra être dépensé à meilleur essient, pour poursuivre les vrais criminels, ou traiter les toxicomanes.

L’exploitation illégale de la marijuana est dommageable pour deux raisons majeures. D’abord parce qu’en n’étant pas réglementée, cette substance comporte le risque de faciliter la transition vers des drogues dures. Deuxièmement, son commerce enrichit les bandes de criminels et les organisations terroristes aux frontières d’Israël, en particulier dans le Sud du pays, et de fait, renforce le crime organisé à l’intérieur du pays.

Pendant longtemps, presque tous les gouvernements pensaient que la meilleure façon de réduire ces deux types de préjudices, était d’infliger des peines sévères à ceux qui achetaient et vendaient illégalement ces substances. Mais après plusieurs décennies de cette approche, qui n’a du reste pas fait ses preuves, les pays se tournent aujourd’hui vers des tactiques alternatives.

La décriminalisation partielle représente donc un pas dans la bonne direction. Cela fait partie d’un changement qui se fera par étapes. «Legalize It» est devenu la vision politique que privilégient les pays du monde entier. Tolérer davantage le cannabis et ses utilisateurs, va contribuer à faire diminuer la criminalité et à renforcer nos forces de l’ordre qui bénéficieront de davantages de moyens qui seront réaffectés à la lutter contre la vraie criminalité.

Jerusalem Post

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trender

Quel scooop …? Au portugal la drogue est prescrite par des médecins et sa distribution se fait par les pharmacies, au mieux ceux qui s’enrichissent restent dans les sphères légales, mais surtout en 15 ans c’est la prévention gratuite et l’aide a la réinsertion qui priment, résultat les narcotraficants ont quittés le portugal….plus rien a gagner…et curieusement l’imigration maghrébine et africaine a déserté le pays…bizarre…non…Au final s’il doit y avoir prise de drogue que cela se fasse dans un cadre réglementé, on supprime les gangs et les problèmes qui les accompagne….les gens qui se suicident avec de l’alcool ou des cigarettes sont libres de leurs choix, on pourra y ajouter desormais les drogués… finalement c’est peut etre ca la liberté…..

Mikaël

Lamentable !!! La boîte de Pandore est ouverte, cela commence avec des restrictions (au demeurant qui vont s’avérer hypocrites). Bientôt tous les libéraux et autres bien-pensants et gauchistes feront pression pour que tout ceci aille plus loin. C’est consternant, inquiétant… Et que l’on arrête avec ces notions fallacieuses de soi-disantes drogues douces et drogues dures. Une drogue est une drogue !!!