Irrationnel, l’antisémitisme est plus fort que nous !
Gilles FALAVIGNA
Les agressions antisémites progressent de manière véritablement vertigineuse.
Les derniers mois ont connu des violences inédites : le bébé d’un rabbin brûlé dans sa poussette, des jeunes enfants agressés, violentés, lacérés. Qu’avaient-ils donc fait pour subir de telles attaques si ce n’est exclusivement de naître Juifs ? Sarah Halimi, Mireille Knoll étaient-elles des monstres pour connaître une telle horreur ? L’horreur est la signature parfaitement identifiée de leur agonie. Elles connaissaient leurs bourreaux. Elles leur rendaient service autant qu’elles pouvaient. Ils étaient voisins. Mais elles étaient Juives et furent massacrées.
Et puis Jérémy Atlan et tous ceux dont le nom mérite d’être souvenu témoignent qu’il n’est pas question de crachat, de bousculade. La situation rappellerait les « heures sombres », comme on dit ? La situation est autrement plus pernicieuse qu’à l’époque du Nazisme. Il y a déjà cette référence dans l’horreur qui postule qu’elle ne peut pas être atteinte et donc la situation des Juifs dans leur relation à l’Autre serait sans aucune commune mesure avec l’époque nazie. C’est un véritable tabou entretenu par un vocabulaire galvaudé. Mais à l’époque, le régime n’était pas la population, tout comme aujourd’hui mais en déterminants contraires. Combien de vieilles dames juives ont été assassinées, torturées, défenestrées sous le régime nazi de 1933 à 1939 ? Vers une nouvelle Shoah ? Nous ne pouvons y croire. Mais personne n’y aurait cru en 1940 et la situation est aujourd’hui plus menaçante, en réalité.
Israël est en fête pour le 70e anniversaire de son indépendance. Tout le monde se déchaine dans un Antisionisme débridé. La région est au bord de la guerre. La population israélienne n’a peut-être jamais eu autant conscience du péril qui menace. Elle est traitée avec mépris. Rien ne lui est épargné.
Alors nous tentons de comprendre ce qui peut expliquer l’antisionisme et l’antisémitisme. Nous savons que le hasard est, en réalité, un algorithme trop complexe pour être exprimé de manière intelligible. Derrière l’irrationnel se trouve nécessairement une explication recevable. Nous en appelons à la raison. Que pouvons-nous faire d’autre pour combattre l’antisémitisme ? C’est également pour l’Antisémite que nous le faisons indirectement, pour le ramener hors de la folie, de la déraison, hors du crime.
Il y a à peine deux semaines, Gilles-William Goldnadel soulevait ce qui aurait pu devenir l’affaire Plenel. Le journaliste-phare de Médiapart est sans contexte un homme intelligent. Il avait, en son temps, pris fait et cause pour le terrorisme palestinien contre Israël. Sa réponse cinglante est qu’il n’a pas de leçon à recevoir.
Nous persévérons à tenter de comprendre ce qui se passe, à expliquer l’erreur des prises de position, et à mettre en évidence les mensonges, les falsifications les plus grossières, les négationnismes les plus invraisemblables. Cette démarche est simplement conforme à la nature humaine. C’est ici que nous devons admettre que quelque chose ne va pas dans l’identité humaine des Antisémites et Antisionistes. Mais nous devons persister. N’y aurait-il pas la trace de la moindre humanité en eux ?
Alors que l’Antisionisme et de manière concomitante l’Antisémitisme sont décomplexés, le Manifeste contre le « nouvel Antisémitisme » voit le jour. De quoi s’agit-il si ce n’est de nommer les choses ?
La violence des réactions est phénoménale.
Je soulevais, dans l’ouvrage « Géopolitique de la question juive », que la représentation de la Shoah était particulièrement absente du collectif culturel des 25 ans qui suivirent la seconde guerre mondiale. Le film « Nuit et brouillard » ne cite le mot Juif que trois fois. Il est question de la Résistance au Nazisme, pas de la Shoah. Ce n’est qu’à la fin des années 70 que le cinéma aborde directement le sujet de la Solution finale. Les réactions furent également d’une extrême violence. Le sujet n’avait jamais été traité et le reproche fut, déjà, celui de l’omniprésence juive. On ne parlait que de « ça ». Le négationnisme n’est pas « politiquement correct ». Il est trop frontal. Alors fut mis en avant le principe de la « Shoah business ». Le vecteur argent avec en toile de fond l’immoralité de l’utilisation de la mort ne pouvait pas être mieux trouvé pour alimenter sournoisement l’antisémitisme.
Mais nous restons dans l’explication d’évidences comme il est un fait évident de l’inconsistance de sa portée. Si une voix se fait entendre, les Juifs et leurs valets sont partout. Si une voix se fait entendre, son intention ne peut être que maligne. Le Juif serait menteur et mal intentionné.
Dans la réaction au Manifeste contre le nouvel antisémitisme, le choc est brutal. Que l’antisémitisme puisse être également d’origine musulmane sera considéré comme raciste, xénophobe, outrancier.
L’Islam, par nature, ne peut pas être raciste. Immédiatement, la justification de la résistance à l’oppression juive sera avancée. Si les Juifs représentent moins de 1% de la population, avoir la moindre considération pour eux sera antidémocratique.
La plupart des réactions veulent dissocier l’Antisémitisme de l’Antisionisme. Finalement, avoir voulu nommer l’antisémitisme va déchaîner l’Antisionisme car toucher à l’Islam, c’est importer le conflit israélien. Les Juifs sont responsables de l’Islamophobie. Tout irait bien sans les Juifs.
Il n’y a pas de lien direct avec le Manifeste contre le Nouvel antisémitisme puisqu’il s’agit d’une prise de position qui date de mai 2016. Mais l’intervention de Rony Brauman pour qui, selon ses termes, défendre Israël relève de la pornographie politique, est des plus actuelles dans la synergie antisémitisme-antisionisme. Pour lui, « défendre Israël est plus abject que les ratonnades à Gaza ». La différence entre être Juif et être Sioniste est une question d’intensité dans l’abjection.
Le texte de l’interview de Monsieur Médecins Sans Frontières, qui à ce titre représente le Bien comme Monsieur Boniface représente l’intelligence, est diffusé sur le site réseauinternational.net.
Les commentaires les plus haineux et imbéciles qui suivent incitent à abandonner toute recherche d’explication à l’antisémitisme et à abandonner toute tentative de ramener « ces gens » à la raison. L’homme moderne, c’est-à-dire humain, est l’homo sapiens sapiens. Sa caractéristique est donc l’intelligence. Ceux-là ne sont pas humains. Il ne nous appartient pas, bien sûr, de déterminer qui est Humain et qui ne l’est pas. Mais il nous appartient de faire preuve de raison et d’appliquer un devoir de précaution.
A quoi bon se battre sur le terrain de l’intellect ? Ne serait-il pas plus intelligent de se battre de la manière la plus concrète, arme à la main ?
L’un n’empêche pas l’autre, selon un principe fondamental du Judaïsme.
De toute évidence, répondre à la provocation correspond à entrer également dans l’irrationnel.
Peut-être est-il temps ?! Si on s’attache au Judaïsme, nous pouvons constater que la sortie d’Egypte est un acte irrationnel. Il valait mieux rester en vie que de procréer. Amram suivait en cela la Halakha. Moïse est le fruit d’un acte irrationnel. C’est le choix irrationnel qui sauva les Juifs de la mort. C’est le même choix que fit Ben Gourion pour l’indépendance d’Israël. L’Etat Juif n’avait pas la moindre chance de survie face à l’annonce d’une guerre à 1 contre 10. Et pourtant, et pourtant… Il en est toujours ainsi. 70 ans après la déclaration d’un Israël improbable, l’Etat hébreu est aujourd’hui la 8e puissance économique mondiale.
L’irrationnel détient également sa part de rationnel. Il n’est pas question de colère mais de survie. L’Antisionisme et l’Antisémitisme poussent le Juif et avec lui toute forme de Nation à s’effacer. Ils sont florissants, grandissants et tel Amaleq, ils ne disparaîtront que par leur anéantissement. Juifs, qu’avez-vous à perdre ? Qu’on ne vous aime pas ? Que vous soyez déclarés ennemis ? Vous êtes déjà haïs. Vous êtes déjà l’ennemi. Devenez ce que vous êtes ! Que chacun soit ce qu’il est et il sera peut-être respecté.
Par ©Gilles Falavigna
Marre de psychologiser sur l’antisémitisme ou/et antisionisme.
Ce n’est que de la Judéophobie pure et simple.
Même les plus grands défenseurs des juifs deviendront un jour des judéophobes.
Car c’est plus fort qu’eux, c’est dans leur ADN.
[…] Irrationnel, l’antisémitisme est plus fort que nous !© […]
Tous ces antisémites obsessionnels, c’est rien que des chiens qui hurlent.
Une seule réponse : « va boire l’eau de la mer ! » AM ISRAEL HAÏ !!
Je supplie les juifs francais de faire leur aliya. Ici en Israel vous etes chez vous et ici vous pouvez donnez un avenir a vos enfants. Il y des problemes, bien sur, mais ca n’a rien a voir avec la galere que est devenue la France pour les juifs.
Wikipedia :״À propos d’un acte antisémite présumé à Marseille, le lundi 11 janvier 2016, au cours duquel un enseignant juif portant une kippa se serait fait agresser à la machette par un adolescent de 16 ans, Rony Brauman (à l’antenne d’Europe 1, le samedi 16 janvier) assimile le port de la kippa à une » affiliation politique » et à un » signe d’allégeance à l’égard de la politique de l’État d’Israël « . Le Canard enchaîné a estimé qu’en cette occasion il avait franchi le » mur du çon « . Il s’expliquera le 18 janvier sur Mediapart de sa formulation trop rapide[10]. Ce Brauman a manifestement un problème avec Israël et les Juifs! Que d’exces dans ses prises de position et indignations sélectives! Le parfait antisemite inoxydable qui a toujours des tas de raisons pour détester Israël!
Il y a dans l’antisemitisme une part irrationnelle qui dépasse les hommes , les juifs ont une mission sur cette terre qui releve du metaphyque et rien ne pourra detruire cette force .
Mais que ferait le monde ( y compris le journal du même nom ) sans les Juifs ????
Une remarque très importante et significative, personne ne souffre d’antisémitisme en Israël. Il y a donc un remède ou une solution à ceux qui souffrent d’antisémitisme dans le monde. Quand à l’antisionisme, personne ne souffre d’antisionisme en Israël. Les Israéliens voyagent dans le monde entier et sont particulièrement recherchés comme client. Ils ont des tarifs préférentiels, à rendre jaloux, pour des voyages clés en main dans le monde. Alors le reste, est de la décision personnelle. Être ou ne pas être. Accepter ou ne pas accepter, telles sont les questions. Les bla bla des uns et des autres, ne sont que des bla bla.
Pardon??? Quand les Arabes crient mort aux Juifs et en tuent (roquettes, attentats, etc.), c’est quoi si ce n’est de l’antisemitisme???
Faudrait redescendre sur Terre.
Marc A:
Les arabes sont sémites aussi.
Du moins, plus qu’un mec avec un nom à consonance polonaise…
(je fais référence à l’auteur principal de ce site…)
L’histoire juive confirmée par la génétique
Par Jean-Luc Nothias Mis à jour le 10/06/2010 à 08:42 Publié le 09/06/2010 à 08:41
Gravure du XIXe siècle représentant l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 (un siècle avant celle des musulmans) sur ordre du roi Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle de Castille.
Les dernières études indiquent que la Diaspora est sortie du Moyen-Orient il y a 2 500 ans.
L’étude du patrimoine génétique des populations juives a toujours autant de succès. Pas moins de trois nouvelles études sont parues cette semaine, dont une ce matin dans la revue britannique Nature, qui réunit 21 chercheurs de plusieurs pays. Tout comme pour les populations non juives, les différents groupes de la diaspora juive portent dans leurs gènes des traces précises de leur parcours. L’«avantage» pour la génétique est qu’ils font partie de ces groupes dont les habitudes socioculturelles les individualisent plus, avec un nombre de mariages «mixtes» moins nombreux que dans d’autres populations.
Les techniques génétiques modernes permettent de comparer très finement des génomes et d’obtenir des informations sur leurs «ressemblances» plus ou moins grandes. Doron Behar, du Molecular Medecine Laboratory d’Haïfa en Israël, et les autres membres de l’équipe, ont ainsi pu comparer les génomes de 14 communautés juives différentes, d’abord entre eux, puis avec les génomes de 69 populations non juives d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe et d’Asie.
Les communautés juives étudiées ont été, côté ashkénaze, celles du Caucase (Azerbaïdjan, Géorgie), du Moyen-Orient (Iran, Irak), du Maroc, et côté séfarade, celles de Bulgarie et de Turquie, plus des communautés en Éthiopie et en Inde.
La première conclusion de ce travail confirme ce que d’autres études avaient montré: les communautés juives sont génétiquement plus proches entre elles que des autres populations non juives. À l’exception des communautés d’Éthiopie et d’Inde où un mixage plus important semble avoir eu lieu. «Ces recherches, très sérieuses (je connais certains de ces chercheurs) sont vraiment très intéressantes, estime Axel Kahn, biologiste et généticien, président de l’université Paris-Descartes. Elles permettent de confronter autant que faire se peut le mythe et la réalité.»
L’étude démontre également que toutes ces communautés juives ont des ancêtres communs qui vivaient au Moyen-Orient avant qu’ils ne migrent vers l’Europe et l’Asie. Ainsi, encore actuellement, les populations non-juives dont le génome présente le plus de points communs avec celui des communautés juives sont celles qui vivent au Moyen-Orient.
Les deux autres travaux qui viennent d’être publiés (dans American Journal of Human Genetics) vont dans le même sens. Le premier a été réalisé par des chercheurs de l’université privée new-yorkaise d’Yeshiva et de l’université de New York. Il portait sur 237 personnes juives vivant à New York, Seattle, Athènes, Rome et en Israël, et dont les quatre grands-parents devaient être issus de la même communauté. Leurs analyses génétiques ont été comparées à celles de 418 personnes non juives un peu partout dans le monde.
Conclusion, la génétique montre que les personnes étudiées forment bien un groupe génétiquement individualisé, même s’il est plus proche de groupes européens et du Moyen-Orient non juifs. Mais les chercheurs ont aussi relevé que chaque communauté juive étudiée avait sa propre «signature» génétique, légèrement différente de celle des autres.
Si cette étude montre qu’il y a bien une origine de ces populations au Moyen-Orient, elle permet aussi de voir qu’il y a eu différents degrés de mixité avec le reste de la population. D’après les résultats, la diaspora juive, c’est-à-dire la dispersion à partir du Moyen-Orient, aurait eu lieu il y a 2 500 ans.
Intérêt médical
Outre l’aspect historique, les auteurs précisent que leurs travaux ont également un intérêt médical. Ainsi, pour Gil Atzmon, «avec cette base génétique, nous pourrons plus facilement identifier les gènes qui peuvent être à la base de maladies complexes, comme le diabète, et peut-être trouver le moyen de mieux les soigner».
La troisième étude, qui émane elle aussi de l’université de New York, s’est attachée à lire l’histoire récente de la diaspora juive à travers ses gènes. Les chercheurs ont essayé de retrouver, via les différences génétiques, des événements qui se sont produits côté européen durant les deux derniers millénaires. Et ils ont pu repérer, dans certaines communautés séfarades, l’apparition d’un «composant» génétique nord-africain, qui, d’après leurs calculs, daterait du temps où l’Espagne était occupée par les Maures venus d’Afrique du Nord, entre 711 et 1492, date de l’expulsion des Juifs d’Espagne par les «Rois Catholiques».
Mais ces études génétiques conduisent également à éventuellement revisiter l’histoire. Ainsi, les chercheurs estiment par exemple que les différentes communautés juives de la Diaspora ont dû être beaucoup plus en contact qu’on le pensait. Les travaux réalisés montrent également que les conversions ont peut-être eu une plus grande influence sur le patrimoine génétique des communautés juives. De ce point de vue, l’histoire du Yémen et de la conversion des Himyarites est exemplaire.
Jean-Luc Nothias
Auteur
http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/06/09/01030-20100609ARTFIG00742-l-histoire-juive-confirmee-par-la-genetique.php
Très belle réponse à « Erik » l’idiot du village, qui ne cesse de ressasser les âneries de l’antisémite de base ….
Très belle conclusion !
Article lucide a partager absolument !
Wikipedia : Rony Brauman est un médecin (spécialisé en pathologie tropicale) de nationalité française né le 19 juin 1950 à Jérusalem. CQFD. La haine de soi est parfois plus forte que l’amour des autres.