Abadi a, d’ores et déjà, perdu la bataille des élections par l’effondrement de sa coalition

(compromise avec les terroristes chiites pro-Iraniens)

 


Abadi 'loses election battle' early with collapse of coalition

Le Premier Ministre Irakien Haider al-Abadi au Parlement irakien. (Photo: Reuters/Thaier al-Sudani)

WASHINGTON DC, Etats-Unis (Kurdistan 24) – Deux jours après que le premier Ministre Haider al-Abadi a fait son annonce surprise proclamant qu’il se présenterait aux prochaines élections en Irak au sein d’une alliance avec les milices chiites (ou Forces de Mobilisation Populaire)soutenues par Qassem Soleimani, patron des Brigades Al Quds, impliquées dans des actions terroristes à travers le monde et en Europe, lundi, tous ces groupements miliciens aux ordres de l’Iran se sont retirés de sa coalition.

Abadi est largement perçu comme le candidat des Américainset l’Iran a cherché à infiltrer ses hommes de main au sein du prochain gouvernement irakien sous l’égide d’Abadi -tout comme les forces pro-iraniennes du Hezbollah jouent un grand rôle au Liban sous la couverture d’un premier ministre sunnite, Saad Hariri.

Le grand jeu de l’Iran en Irak, cependant, semble avoir provisoirement échoué. Dans ce sens, l’effondrement de la coalition est un premier revers pour Téhéran.

Cependant, Abadi a perdu de son standing à cause de ces manœuvres politiciennes et il semble improbable qu’il puisse l’emporter par suffisamment de suffrages, pour re-devenir le Premier Ministre d’Irak. En ce sens, l’effondrement de la coalition d’Abadi est aussi un revers pour Washington, semblant avoir mis tous ses œufs dans le même panier.

Il devient à présent possible qu’Hadi al-Ameri, le chef pro-Iranien des Forces Populaires, soit le Premier Ministre d’Irak, transformé en sous-préfecture de Téhéran. En ce cas, la chute de la coalition d’Abadi représentera un terrible revers pour Washington.

Entifadh Qanbar, un Irako-Américain qui dirige la Fondation pour l’Avenir, à Washington DC, a déclaré à Kurdistan 24 : « Abadi a perdu les élections, avant même la campagne électorale ».

Izzat al-Shabandar, Député irakien du propre parti al-Dawa d’Abadi, a exprimé un point de vue similaire sur les réseaux sociaux : « Abadi a perdu précocement la bataille des élections ».

Tout d’abord, Abadi n’est pas populaire – et c’est bien pourquoi il a éprouvé le besoin de s’aligner avec les FMP. Mais une fois cette alliance brisée, il a perdu le soutien de cette obédience, mais aussi l’autre bord, puisqu’il est considéré comme un « traître » – à cause de son alliance de si courte durée avec les crypto-fascistes pro-iraniens – par ceux qui le considéraient encore comme « libéral », explique Qanbar.

De nombreux Irakiens dénoncent aujourd’hui Abadi comme « le menteur », « ‘escroc » pour sa volte-face, selon Qanbar.

Lors des pourparlers en vue de former une coalition, lundi, al-Ameri, qui pourrait bien être un des personnages politiques les plus populaires d’Irak, aurait dit à Abadi : « Au maximum, vous pouvez obtenir 4 sièges. Pourquoi est-ce vous qui devriez être Premier Ministre? ».

Dimanche, le représentant chiite éloquent, influent et populiste Muqtada Sadr a écrit une lettre, diffusée dans les médias, dans laquelle il dénonce la coalition d’Abadi comme « sectaire et corrompue ».

On pense que cette lettre de Sadr a joué un rôle significatif dans l’effondrement de la coalition d’Abadi.

Un député kurde a exprimé un point de vue similaire à Kurdistan 24, en expliquant qu’Abadi avait l’appui de « trop petits partis inconnus » ainsi que « parmi les plus corrompus ».

Puisque le Parlement doit encore approuver la date des élections – qu’Abadi a prévu pour le 12 mai – ce député ,n’est pas sûr du moment exact où elles auront lieu. Il suggère qu’elles pourraient être reportées à une période plus significative, parce qu’un grand nombre d’Arabes sunnites et de Kurdes sont encore des personnes déplacées, mis de fait dans l’incapacité de voter.

Cependant, si ce scrutin a lieu comme prévu, l’effondrement d’Abadi ouvre la porte à un autre homme politique, plus respecté, Ayad Allawi, pour endosser la toge du candidat qui représente le mieux une direction plus libérale et moins sectaire pour l’Irak.

Allawi a préalablement déjà gouverné l’Irak, en devenant le Premeir Ministre intériaire de l’Irak, en 2004, alors que l’Administration Bush mettait un terme à la Coalition d’Autorité Provisoire de triste mémoire, qu’elle avait instaurée un an auparavant pour faire face aux questions courantes d’un pays envahi.

A travers la crise en cours entre Bagdad et Erbil, Allawi a montré de l’empathie envers les Kurdes. Selon le point de vue d’au moins un député kurde, Allawi serait le meilleur candidat d’un point de vue kurde et probablement américain. Ce n’est certainement pas pour plaire à l’Iran.

Edité par Nadia Riva

January 16-2018     09:38 AM

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