Entre Yom Hashoah et Yom Haatsmaout, en passant évidemment par Yom Hazikaron: une période propice à la prise de conscience que notre histoire est faite de héros, de résistants, de personnes qui ont su tout donner pour que leur peuple ait un avenir.

L’avenir, Atid en hébreu: voilà l’objectif de la structure dirigée par Laly Derai, bien nommée Atid Israël. Elle propose, une main tendue, une oreille attentive et des conseils avisés et concrétisés sur le terrain aux olim.

Une grande partie de l’action d’Atid Israël se situe dans les écoles israéliennes. Ainsi, dans une vingtaine d’entre elles, grâce à cet organisme, a pu être mis en place un projet de ”morim metsarfim”, de professeurs associés, qui sont là pour jouer le rôle de pivot entre les enseignants, les parents, les enfants, le système éducatif israélien et le français.

C’est le travail d’une de ces enseignantes particulières qui a attiré notre attention.

 

Nos héros, notre histoire

Magali Renaud-Katorza est professeur d’histoire. Elle a effectué un pré-doctorat sur de grands personnages de la résistance juive française pendant la deuxième guerre mondiale: Marianne Cohn et Mila Racine.

En Israël, elle travaille à Tel Aviv, dans l’école Zeitlin, en tant que ”mora metsarefet”. Elle a alors, l’idée de réaliser un projet avec ses élèves autour de la résistance juive française pendant la deuxième guerre mondiale. Ce projet a été suivi de près par Yad Vashem et l’association d’enfants cachés, Aloumim.

En effet, Mila Racine et Marianne Cohn, notamment, ont sauvé des milliers d’enfants juifs pendant la Shoah, en leur permettant de trouver un refuge.

Sujet davantage effleuré que réellement étudié dans les manuels d’histoire, il permettrait aux jeunes adolescents d’en apprendre plus sur l’histoire de la guerre, en se rattachant aux héros de notre peuple. Et au-delà, cette étude contribuerait à revendiquer avec fierté leur identité juive française.

Et l’histoire de ces résistants ne s’arrête pas à la fin de la guerre. Bon nombre d’entre eux ont aidé pour l’émigration vers la Palestine, ou pour armer les groupes qui se battaient contre la présence anglaise. La résistance juive française s’est mutée en soutien logistique et humain à la création de l’Etat d’Israël.

C’est donc un pan de l’histoire de notre peuple, mais en particulier des Juifs de France que ces collégiens ont pu découvrir en détails depuis la rentrée scolaire.

 

Un travail passionnant, qui rassemble

Lundi 16 avril, les collégiens ont exposé pour la première fois leurs travaux dans leur école. Une consécration après des mois de travail de recherche. ”C’était très intéressant”, concède sans hésiter l’une des élèves, ”Nous avons fait beaucoup de recherches sur internet, dans des archives”.

Et là, il convient de souligner un autre aspect de ce projet, qui va au-delà de l’histoire ou plutôt qui rejoint une fois encore l’histoire moderne de notre peuple. Ces collégiens étaient pour la plupart des olim de France, certains étant arrivés il y a quelques mois à peine. Ils ont réalisé tout leur travail en hébreu, ce qui a supposé de traduire bon nombre de documents. Et le résultat est digne de louanges.

”Ce travail nous a rassemblés”, confie cette autre élève, née en Israël, ”nous avons mieux compris qui étaient les olim de France, comment nous pouvions les aider et ce qu’ils avaient à nous apporter”.

A partir du 30 avril, le travail des élèves de Zeitlin sera exposé au grand public, à l’institut de l’enseignement de la Shoah de Beit Wohlin, à Guivatayim.

Pour la directrice d’Atid Israël, Laly Derai, il serait bon que ces recherches servent de base à un travail dans plusieurs écoles du pays, voire à la constitution d’une partie entière du programme d’histoire du ministère israélien de l’Education nationale.   

Guitel Ben-Ishay

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