Le Ram’hal naquit en 1707 dans la ville de Padoue en Italie. Cet enfant brillant doté de capacités rarissimes et d’une mémoire phénoménale cherchait, dès son jeune âge, à comprendre les secrets de la vie et leurs origines.

Déterminé à trouver les réponses aux questions existentielles qu’il se posait, il s’orienta vers la Kabbale en étudiant auprès du Rav Yéchayahou Bassan.

A 14 ans, il connaissait par cœur tous les écrits du Arizal et à 17 ans, il rédigea son premier ouvrage. Il se plongea sérieusement dans cette étude qu’il diffusa ensuite dans différents pays d’Europe en développant une méthode d’étude particulière qui pouvait convenir également aux jeunes. En outre, ce géant en Torah était un poète hors-pair, un grammairien mais aussi un théologien, un logicien et un moraliste dont les vastes connaissances couvraient plusieurs domaines.

Connu avant tout pour être le plus grand érudit de la Kabbale ayant transmis la dimension ésotérique en termes rationnels, le Ram’hal a clairement défini les fondements authentiques de la Foi juive, à partir de la Kabbale, qu’il exposa dans son livre intitulé Derekh Hachem. Il fut l’auteur d’une centaine d’ouvrages.

Toutefois, ses contemporains n’avaient pas eu le mérite de le comprendre ni de saisir sa grandeur – tel que l’avait fait remarquer le Maguid de Mézeritch- si bien que la virulence des calomnies et des attaques contre ses écrits l’obligèrent à quitter sa ville natale pour s’installer à Amsterdam en 1734.

Un bref rappel du contexte historique de cette époque nous aiderait à comprendre les vives réactions de ses coreligionnaires. Ce début du 17e siècle n’avait pas été une période facile pour les Juifs. Ils se remettaient à peine des pogroms endurés au cours du 16e siècle.

Et, d’autre part, la montée et la chute du mouvement messianique dirigé par Chabtaï Tsvi, avait laissé de fortes séquelles au sein du peuple juif au point que les Juifs devinrent de plus en plus méfiants.

La raison de cette grande controverse ne résidait pas dans la propagation de la Kabbale par un jeune homme mais dans l’idée du messianisme qui émanait de la pensée du Ram’hal.

Effectivement, à l’âge de 20 ans, le Ram’hal reçut la révélation d’un Maguid (un narrateur céleste) qui lui dicta le Zohar Tinyana (le second Zohar). Par conséquent, en 1730, sous la pression des Sages, préoccupés par l’idée du « faux messie », le Ram’hal accepta de signer un aveu, suivant le conseil de son maître, Rabbi Yéchayahou Bassan.

Cet aveu stipulait l’interdiction d’écrire les secrets de la Torah ou les révélations sous forme araméenne du Zohar. Mais, malgré cette démarche, les attaques le poursuivirent et ce, jusqu’à Francfort où il fit une escale avant de se rendre à Amsterdam.

Menacé d’être mis en ‘hérem(anathème), il signa un deuxième document stipulant l’interdiction d’écrire des ouvrages sur laKabbale, de l’enseigner et même de l’étudier avant l’âge de 40 ans. Puis, à Amsterdam, le Ram’hal put mener une vie plus sereine et là, il composa des ouvrages ayant trait, cette fois-ci, à l’éthique et à la Foi, dont le célèbre Messilat Yécharim.

En 1743, le Ram’hal monta en Israël et s’installa à Acco. L’on ne dispose que de peu de précisions sur les dernières années de la vie du Ram’hal, mais l’on sait qu’il décéda le 26 Iyar lors d’une épidémie de peste meurtrière qui avait sévi à Acco au printemps 1746 où la famille du Ram’hal avait connu une fin tragique.

Le Ram’hal fut enterré à Tibériade, à côté de Rabbi Akiva.

Il fut reconnu comme étant l’un des plus grands kabbalistes de l’histoire.Les Grands maîtres qui lui succédèrent, dont le Gaon de Vilna, vouèrent une profonde admiration à ses écrits et à ses enseignements.

Yokheved Levy haguesher.com

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