Les temps sont difficiles pour nombre de français qui n’aiment ni l’esbroufe historique ni la foule hystérique. Par la disgrâce d’une élection présidentielle faussée par l’instrumentalisation judiciaire ou l’utilisation d’un antifascisme névrotique, nous voilà coincés entre une présidence d’apparence et une opposition dangereusement fanatique.
Le président est légal et légitime, mais il est étrangement addictif du superlatif. Il interprète avec une rare puérilité l’art de la gaffe en ut mineur.
Après avoir réalisé paraît-il “le plus grand pont aérien depuis la seconde guerre mondiale” pour porter secours aux ultra marins, le voici qui déclare dans le cadre d’un mauvais remake américain devant deux ministres souffrant de constipation : “jamais une réforme d’une telle ampleur n’a été faite depuis le début de la Ve République”.
Pauvre général De Gaulle et ses réformettes sur la justice et la Constitution, pauvre Mitterrand et sa petite régionalisation.
Et pourtant, nous voilà contraints, au coeur d’un psychodrame pitoyable pour une réforme assez minable de soutenir la légalité contre les menées d’insoumis d’opérette, plus proche de la Bastille que de la République et qui, à force de jouer les résistants dans la rue, finiraient bien par nous couper la tête.
Rendons néanmoins justice à leur maximo lider, c’est un communiste authentique dans l’héroïque tradition de la nomenclature : solidarité de classe contre les nantis, mais solidaire des riches en bizness classe. Il faut dire que ses voyages dans l’Histoire ne forment pas cette jeunesse à qui il veut faire croire que c’est la rue qui aurait chassé le nazisme, alors que c’est précisément elle et ses foules fanatiques qui les y ont conduits.
Ici encore, ses raccourcis, ses omissions et ses outrances sentent le communisme.
L’extrême-gauche, et sa presse conformiste, est fidèle à elle-même : fascination pour la violence de masse, enivrée par le monde dans la rue, au point de voir le nombre en double, prêts à mettre le feu y compris dans les voitures des flics et les casernes de gendarmerie. À force de prétendre lutter contre un fascisme imaginaire, nos résistants ressemblent chaque jour un peu plus à leur objet de détestation préféré.
Mais le nouveau fascisme ne passera pas ni dans la rue ni dans les urnes.
En attendant, serrons les dents : Ni Machon, ni Melencron !
Réponse à Hank: je trouve, en dehors même du jeu de mots, cet article choquant par sa pauvreté et sa malhonnêteté sur le fond, qui vont de pair avec un certain brio sur la forme, ce qui caractérise le sophisme, cher depuis toujours aux avocats et à certains intellectuels ou politiciens.
Parler « d’une élection présidentielle faussée par l’instrumentalisation judiciaire ou l’utilisation d’un antifascisme névrotique, » c’est être volontairement réducteur et faire comme s’il n’y avait eu absolument rien à reprocher à Fillon (d’ailleurs, il l’a dit lui-même tellement souvent qu’il a fini par s’en persuader mais…curieusement…pas les électeurs) et aucun danger a à courir avec Marine Le Pen (là encore, les électeurs en ont -heureusement- décidé autrement). Or tout cela, Me Goldnadel le sait. L’ignorer, c’est tout simplement malhonnête.
Quant à traiter Macron de « président de l’esbroufe historique », c’est, là encore faire fi d’une volonté de réforme qui manque à la France cruellement depuis vingt ans, c’est ne pas voir (ou vouloir voir) un projet, un désir d’avenir pour la France et l’Europe.
Je suis tout simplement révolté par tant de cynisme . Ne peut-on au moins laisser à notre jeune président le bénéfice du doute (je n’ai pas parlé d’état de grâce…)?
Je ne sais quels desseins de Me Goldnadel Macron dérange mais ceci doit expliquer cela car il y a forçément une explication…
Le jeu de mot mis à part, qu’est-ce qui vous chagrine quant au fond de l’article de Godnadel ?
Pauvre Goldnadel avec ses pauvres jeux de mots : ni machon, ni mélencron…Et tant d’imbéciles s’extasieront: quel esprit! quelle intuition! quelle originalité! C’est vrai que la Marine et la petite Marion eussent été tellement plus présentables à la tête de notre beau pays…Pauvre de nous, lorsque nous avons de tels « représentants ».