Affaire Benalla : ce qu’il faut retenir de l’audition de Gérard Collomb à l’Assemblée nationale

Affaire Benalla : ce qu'il faut retenir de l'audition de Gérard Collomb à l'Assemblée nationale

LE SCAN POLITIQUE – Interrogé par la commission d’enquête de l’Assemblée sur l’affaire Benalla, le ministre de l’Intérieur a plaidé sa cause lundi et renvoyé les principales responsabilités à l’Élysée et au préfet de police.

Pour Gérard Collomb, l’heure est aux explications. Le ministre de l’Intérieur était convoqué ce lundi par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale afin de «faire la lumière» sur l’affaire Benalla. Devant les députés, il a estimé que c’était à l’Élysée, et non à lui, de prendre les initiatives nécessaires après les violences provoquées par le chargé de mission auprès du chef de cabinet d’Emmanuel Macron lors du 1er mai. Il a également esquivé certaines questions, destinées selon lui au préfet de police Michel Delpuech, auditionné dans l’après-midi.

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● «M. Benalla ne faisait pas partie de mon autorité»

Gérard Collomb a expliqué avoir pris connaissance de la vidéo montrant Alexandre Benalla en train de molester des manifestants le 1er mai dès le lendemain des faits, soit le 2 mai. «Mon directeur de cabinet est prévenu que le cabinet de la présidence considère bien que l’action de M. Benalla est inacceptable et qu’une sanction va être prise. M. Benalla ne faisant pas partie des effectifs sous mon autorité, le cabinet du président de la République et la préfecture de police disposant de toutes les informations nécessaires pour agir, j’ai considéré que les faits signalés étaient pris en compte au niveau adapté. Je ne me suis donc plus occupé de ce sujet». Depuis cet épisode, le ministre affirme n’avoir «jamais évoqué» avec Emmanuel Macron «le cas de Monsieur Benalla». Il a ensuite précisé ce calendrier: «Je n’ai jamais évoqué le problème de M. Benalla avant le 18 juillet».

● «J’ignorais sa qualité de conseiller du président»

Le ministre de l’Intérieur a réaffirmé qu’il ne connaissait pas le rôle exact d’Alexandre Benalla auprès d’Emmanuel Macron, ni pendant la campagne ni depuis l’élection. «Personnellement, je ne le connaissais pas. Je croyais même que c’était quelqu’un qui faisait plutôt partie des services de police. J’ignorais sa qualité de conseiller du président de la République», a expliqué le locataire de Beauvau. Revenant plus tard sur cette question, Gérard Collomb a ajouté: «Je l’ai effectivement croisé, mais dans une campagne électorale, il y a des dizaines de personnes qui sont garde du corps».

● Autorisation de port d’armes: «Je l’ai découvert mercredi dernier»

Gérard Collomb a assuré ne pas avoir été mis au courant de l’autorisation du port d’arme qui a été délivrée à Alexandre Benalla, et ce malgré le refus des services de Beauvau. «Les avis des services étaient défavorables. Mes prédécesseurs et moi-même avons refusé la délivrance d’une autorisation du port d’arme. Toutefois, par un arrêté du préfet de police du 13 octobre 2017, M. Benalla s’est vu délivrer une autorisation de port d’armes sur un autre fondement de la sécurité intérieure, sans que mon cabinet n’en ait été avisé. Je l’ai découvert mercredi dernier», a-t-il reconnu, renvoyant cette responsabilité vers le préfet de police, Michel Delpuech, qui sera entendu à son tour à 14 heures par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. «En outre, M. Benalla avait été autorisé par le préfet de police au moment de la campagne, à détenir une arme uniquement dans les locaux du siège de la campagne. Cette autorisation a expiré», a détaillé Gérard Collomb.

● Qui a invité Benalla le 1er mai? Collomb «n’en sait rien» et renvoie vers la préfecture de police

Gérard Collomb a assuré qu’il n’avait pas eu écho de l’invitation d’Alexandre Benalla en tant qu’«observateur» lors des opérations de sécurisation des manifestations du 1er mai dernier, et qu’il ne savait pas d’où cette invitation émanait. «Je n’en sais rien. Le préfet de police devait être au courant», a-t-il expliqué. Quelques minutes plus tard, Gérard Collomb a cru bon de préciser que «la préfecture de police était sans doute informée de sa venue» mais «pas forcément le préfet de police lui-même». Ce dernier aura l’occasion de répondre ce lundi après-midi.

● Collomb et Macron ont parlé «le moins possible» de l’affaire ce week-end

En réponse à une question du député LR Éric Ciotti, Gérard Collomb a confirmé qu’il avait bien rencontré Emmanuel Macron ce week-end, comme l’a révélé Le Figarodimanche soir. Cependant, le ministre de l’Intérieur assure que les deux hommes ont parlé «le moins possible» de l’affaire Benalla. «Le président était plutôt préoccupé de l’avancement de la réforme constitutionnelle», a certifié Gérard Collomb, alors que l’examen du texte a été suspendu ce week-end à cause de l’obstruction parlementaire provoquée par l’opposition. Cette affirmation du ministre a suscité les rires de l’assistance.

● «Je ne suis pas en mesure d’expliquer pourquoi et comment» Benalla a obtenu son véhicule

Alors que plusieurs médias ont révélé qu’Alexandre Benalla bénéficiait notamment d’une Renault Talisman dernier cri et suréquipée, Gérard Collomb a une nouvelle fois botté en touche sur les conditions d’obtention de ce véhicule. «J’ai effectivement appris ces derniers jours que M. Benalla bénéficiait d’un véhicule disposant des équipements spécifiques dont la police (et) certaines autorités publiques – ministres, préfets, hauts fonctionnaires -, ainsi que quelques personnalités faisant l’objet d’une protection par le SDLP, peuvent disposer (quand) la situation le justifie. Je ne suis pas en mesure de vous indiquer pourquoi et comment il a disposé d’un véhicule avec ce type d’équipements», a-t-il déclaré.

Arthur Berdah

Arthur Berdah

Pierre Lepelletier

Pierre Lepelletier

Matthieu Desmoulins

Matthieu Desmoulins

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Bonaparte

La République en plein strip tease .

Chaque jour on effeuille le Macron .

A n’en pas douter cette affaire va finir sur la scéne du Moulin Rouge par une histoire d’espionnage et de cul .

Peut être que l’espion est en train de baiser la République ?

Patience on en saura plus dans les jours à venir .

Le Mossad doit bien se marrer , il doit en savoir des choses .

Richard Malka

A part un rictus d’un aire franchement désolé je ne vois pas comment autrement le mossad pourrait réagir, ils ont autres choses à faire.
Par contre, du « zyva, on va prendre le pouvoir et vous faire travailler bande de fainéants de français, vous allez être nos esclaves » , il n’y pas besoin des services du mossad pour le découvrir . Avec un peu de chichon,de narguilé et un « soupçon «  d’antisémitisme ça passe tout seul.

Richard Malka

Si cette affaire peut ouvrir les yeux à nos concitoyens Français qui peuvent constater que désormais la démocratie et la liberté c’est « bon comme la bas dit….. » alors tant mieux.
A nos anciens amis socialos:
Qu’il était bon le temps de l’influence culturelle et politique juive : Dr Leon Swarzenberg, Moustaki, Gainsbourg, Barbara, Simone Weil , Blum , Andre Citroen etc etc….

Patrick C

Je me demande ce que benala peut détenir sur macreau pour que celui-ci lui donne tous les pouvoirs.
Au fil des jours on apprend que benala avait ceci, pouvait faire cela, plus que les ministres eux-mêmes.
Benala doit connaître de lourds secrets sur macreau pour que ce dernier lui lèche les pieds avec autant de ferveur.
Macreau doit démissionner pour la lâcheté dont il se rend coupable devant un gars qui va aux manifs taper du Français et pas taper sur ceux qui cassaient et brûlaient aux mêmes moments

Muntz Patrick Nathan

Il y a un bruit qui court qui dit Benalla lié aux services secrets de l’Algérie. Y a-t-il un fondement à cela ? Et si l’homme est devenu conseiller du président, cela ne ressemble-t-il pas à ce qui est arrivé au chancelier de RFA dont le conseiller travaillait pour les services d’Allemagne de l’Est ? Dans ce cas, la responsabilité politique de Matignon est en cause, non ? Même si on ne punit personne, quelles mesures de réorganisation sont-elles en train de se prendre pour assurer la discrétion, l’efficacité, la transmission automatique de toutes les informations de port d’armes, de présence, de prise de photos, de protection physique, de porte de sortie dans toutes circonstances dangereuses….. ? A-t-on bien réfléchi aux droits et privilèges qu’il faut ou ne faut surtout pas donner aux gardes de la sécurité rapprochée de Macron par rapport à ceux d’un militaire, de la police militaire, de la police de la ville sous les ordres du maire…. ?

Filouthai

Le Ministre de l’Interieur, Mr Collomb, ne sait rien.
On s’en doutait. Ce n’est pas lui qui a découvert l’Amerique.

rachel

ET QUE CE PONCE PILATE DE GERARD COLLOMB NE DISE PAS QUE, N’ETANT PAS PRESENT SUR LES LIEUX DU TABASSAGE, IL NE POUVAIT PAS PORTER PLAINTE AUPRES DU PROCUREUR : LA SEULE VUE DE LA VIDEO SUFFISAIT A SAISIR LE PROCUREUR SI LA PREFECTURE DE POLICE OU L’ELYSEE NE LE FAISAIENT PAS COMME LES PONCE PILATE QU’ILS SONT EUX AUSSI. TOUS SE SONT LAVES LES MAINS DANS CETTE AFFAIRE ET EN CAS DE MORTS DES DEUX VICTIMES, ILS AURAIENT FAIT LA MEME CHOSE S’IL N’Y AVAIT PAS EU ET HEUREUSEMENT, LES PORTABLES DES PASSANTS, DES MANIFESTANTS ET DE LA PRESSE POUR UNE FOIS QU’ELLE SERT A QUELQUE CHOSE. MAIS JUPITER AVEC SA LOI SUR LES FAKE NEWS EST EN BONNE VOIE POUR MUSELER RESEAUX SOCIAUX ET PRESSE.

Alex E. MERALI

Ça vous ennuirait, Rachel, de ne pas citer ici le nom de Ponce Pilate et surtout son lavage de mains ? Vous savez pourtant, sans doute et même mieux que moi, comment cet individu et sa prétendue réflexion ont été utilisés par une autre religion pour encore mieux et plus calomnier le judaïsme et les juifs. Pardon si ma réponse vous indispose, mais je ne puis laisser des juifs se faire mystifier par « ceux qui nous aiment tant » sans réagir.

rachel

IL FAUT LE VIRER.
JE VAIS PARLER DE CE QUE JE CONNAIS : UNE INFIRMIERE, UNE AIDE-SOIGNANTE, UN MEDECIN QUI EST AU COURANT QU’UN PERSONNEL FRAPPE UN OU DES PATIENTS, EST DANS L’OBLIGATION DE LE SIGNALER CERTES A SA HIERARCHIE OU POUR LES MEDECINS, AU CADRE ET AU DIRECTEUR DES SOINS DE L’HOPITAL MAIS SI SES PERSONNES N’AGISSENT PAS, CELUI QUI A CONSTATE LE DELIT EST DANS L’OBLIGATION DE LE SIGNALER DE LUI-MEME AU PROCUREUR.
MONSIEUR GERARD COLLOMB NE S’EST PAS ENQUERI UNE SEULE MINUTE QUE PLAINTE AVAIT ETE DEPOSEE ET N’A DONC PAS SAISI LE PROCUREUR , CE QU’IL AURAIT DU FAIRE S’IL AVAIT EXIGE DE SAVOIR OU EN ETAIT CETTE PLAINTE : IL S’EST LAVE LES MAINS COMME PONCE PILATE DONC IL FAUT QU’IL SOIT LICENCIE.
CES POURRIS SONT PAYES 10000 EUROS PAR MOIS, LA OU UNE AIDE-SOIGNANTE EST PAYEE EN DEBUT DE CARRIERE 1400 EUROS PAR MOIS (SMIC DANS LE PRIVE), UNE INFIRMIERE 1600 EUROS (1400 EUROS DANS LE PRIVE) ET UN MEDECIN 3000 EUROS DANS LE PUBLIC. CES POLITIQUES ET CES GARDES DU CORPS SONT PAYES A 10000 EUROS PAR MOIS POUR UN TRAVAIL DE COCHON, POUR UN TRAVAIL DE MERDE, JE N’AI PAS FINI DE DETESTER LES POLITIQUES

Evelyne Meron

Il ne s’est pas ENQUIS une seule minute…

Francis Ruleta

Rachel. Pitié. Nous ne méritons pas la peine capitale. Écrivez donc en minuscule. C’est la règle de l’éthiQuette.