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Experts : risque d’escalade entre la Russie et Israël©

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Les experts s’alarment d’un risque d’escalade entre la Russie et Israël à propos de la Syrie

La rencontre entre le Premier Ministre Biyamin Netanyahu et le Président russe Vladimir Poutine, la semaine dernière, n’a pas semblé résoudre quoi que ce soit dans les divergences d’objectifs des deux pays en Syrie, et il demeure peu évident que le status-quo puisse se prolonger indéfiniment

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu (left) and Russian President Vladimir Putin meet in Moscow in late January. Credit: Kobi Gideon/GPO.

Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche)et le Président russe Vladimir Poutine se sont rencontrés à Moscou fin Janvier. Credit: Kobi Gideon/GPO.

La rencontre entre le Premier Ministre Biyamin Netanyahu et le Président russe Vladimir Poutine, la semaine dernière, n’a pas semblé résoudre quoi que ce soit dans les divergences d’objectifs des deux pays en Syrie, et il demeure peu évident que le status-quo puisse se prolonger indéfiniment

Les avions russes ont encore augmenté le rythme de leurs attaques en Syrie lundi, quelques jours après que les rebelles syriens aient abattu un de leurs avions SU 25 et tué son pilote dans un échange de tirs contre lui.

Les attaques présumées israéliennes contre des cibles iraniennes et du Hezbollah en Syrie et au Liban doivent prendre en compte la présence militaire des forces russes dans le pays, qui servent à appuyer le régime du Président syrien Bachar el Assad.

« La Russie tente de restaurer le contrôle du régime Assad sur la Syrie, de sécuriser ses bases militaires, de démontrer la supériorité de ses armes en gardant un oeil sur l’augmentation potentielle de ses ventes d’armes et de développer ses modalités de projection de sa puissance sur le Moyen-Orient », déclare à JNS, Ariel Cohen, un chercheur important du think tank du Conseil Atlantique.

Le résultat de ce rôle accru de la Russie dans la région est négatif pour Israël, selon Cohen, également directeur du Centre Géopolitique des Ressources Naturelles et de l’Energie à l’Institut d’Analyse de la Sécurité Internationale à Washington D.C.

L’Iran ont tiré avantage de la couverture apportée par la Russie dans la guerre en Syrie pour tenter de transférer clandestinement plus d’armements avancés que jamais à travrs le pays vers le Hezbollah au Liban.

Netanyahu a déclaré au cours de sa rencontre avec Poutine que l’Iran tente « de transformer le Liban en un vaste site de production de missiles – un site pour fabriquer des missiles de précision contre l’Etat d’Israël. C’est quelque chose que nous sommes pas prêts à tolérer ».

Cohen a expliqué que les défenses anti-aériennes russes basées en Syrie couvrent la grande majorité du territoire israélien, font sévèrement obstacle à la liberté des opérations des forces aériennes israéliennes. Deuxièmement, la Russie est uen bien meilleure position pour espionner et collecter des renseignements militaires sur Israël. Et troisièmement, la présence russe en Syrie rend le Levant plus sûr pour l’Iran, alors même qu’il représente une menace stratégique et existentielle pour l’Etat Juif.

« Tout cela met la Russie en position d’arbitre stratégique vis-à-vis de Jérusalem – lui permettant de décider jusqu’à quel degré, la liberté de manœuvre d’Israël peut s’étendre dans la région », dit-il.

« Pour la première fois depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, Moscou est à égalité avec Washington, quant à sa capacité de dicter son agenda politique et militaire à la région Est de la Méditerranée », conclut Cohen.

Anna Borshchevskaya, détentrice de la chaire Ira Weiner à l’Institut de Politique du Porche-Orient de Washington (le WINEP), affirme que les objectifs actuels de la Russie en Syrie demeurent de préserver le pouvoir d’Assad, et à tout le moins, de maintenir un partenariat étroit avec l’Iran et d’assurer que les intérêts de Moscou demeurent protégés.

Quoiqu’il en soit, les objectifs de la Russie semblent, de toute évidence, contraires aux intérêts d’Israël dans le pays, qui est plus focalisé sur ses capacités à déjouer les tentatives de renforcements de l’Iran et du Hezbollah en Syrie. En tant que tels, cela pourrait avoir suffisamment de potentiel pour envenimer les tensions entre les deux pays.

« Il serait douteux que Poutine cherche à provoquer une crise bilatérale avec Israël ; au contraire, les bonnes relations sont importantes pour lui, mais il n’est pas non plus évident de savoir combien de temps il peut maintenir l’équilibre qu’il a instauré jusqu’à présent en termes de bonnes relations aussi bien à l’égard de l’Iran que d’Israël.

Borshchevskaya a poursuivi en ajoutant que « les intérêts d’Israël apparaissent contredire de plus en plus les intérêts de Poutine et, alors qu’aucun camp ne cherche à déboucher sur une crise bilatérale, une escalade est tout-à-fait possible ».

Les attaques Israéliennes en Syrie, à la fois, contribuent et portent préjudice aux intérêts russes 

Yuri Teper, un expert israélien de la Russie qui, jusqu’à récemment, était chercheur post-doctorat à l’Institut Kennan de l’Université Hébraïque de Jérusalem, a déclaré que « Permettre à Israël d’agir en Syrie affaiblit l’image omnipotente de la Russie en Syrie parmi ses alliés et ses ennemis, mais cela contribue à limiter l’étendue de ces attaques contre le régime Assad ».

Cependant, la Russie a aussi un intérêt à permettre la poursuite de ces frappes israéliennes, dit-il. D’abord, la détermination d’Israël à agir en Syrie quand ses intérêts nationaux sont en jeu signifie que les options de la Russie sont limitées si elle veut éviter une confrontation directe avec l’Etat Juif.

Ensuite, les relations de la Russie avec l’Iran ne sont pas ausi étroites que certains experts et médias le font paraître. Ces deux pays rivalisent pour le pouvoir en Syrie et leurs objectifs dans la région différent (aussi).

« En permettant à Israël d’attaquer les capacités et infrastructures stratégiques du Hezbollah » ajoute Tepper, « la Russie met un frein à l’influence de l’Iran et rend le régime syrien plus dépendant des capacités des forces aériennes russes ».

Par ARIEL BEN SOLOMON

jns.org

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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4 Commentaires
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marc

DANY83270 je pense que vous prenez vos désirs pour la réalité.
Poutine n’aidera jamais Israël et encore moins en cas de guerre avec l’iran et le Hezbolah
Au mieux il sera neutre, mais je pense plutôt qu’il aidera d’une manière ou d’une autre
nos ennemis, peut être même en intervenant militairement.
Israël sera seul comme toujours,mais avec l’aide D’Achem nous vaincrons encore et toujours.
AMEN

Georges Brandstatter

Je suis septiques que Poutine n’abandonnera jamais le million de Russes en Israel.
Un vieux dicton: « En politique comme en amour, ni jamais ni toujours »

DANY83270

Effectivement, la Russie comme Israël ont tous les 2 intérêt à limiter l’expansion de l’Iran en Syrie et, de plus, il existe un pacte de « non-agression » réciproque; c’est une excellente stratégie pour prendre en étau le Hezbollah et le pulvériser en cas d’agression contre Israël parce que Poutine n’abandonnera jamais le million de Russes qui ont émigré en Israël.

Berto 4632

Comme au temps des plaies d’Égypte le plan D’Achem n’est pas le notre.