Etudier pendant Hol-Hamoed (demi-fête)

Les jours qui se trouvent entre le 1er et le dernier jour de Pessah (en dehors d’Israël, entre les 2 premiers et les 2 derniers jours de Pessah), et entre le 1er jour de Soukot et Shémini Atseret (en dehors d’Israël, entre les 2 premiers jours de Soukot et Shémini Atseret) se nomment «Hol-Ha-moed » (demi-fête). חול המועד « période profane du temps fixé (lit.) »

Dans la Torah, ces jours sont qualifiés de « Mikraé Kodesh » (Saintes Convocations).

C’est sous ce nom que nous les mentionnons dans la prière de Moussaf.

Durant ces jours de Hol-Hamoed, Il est une Mitsva d’augmenter l’étude de la Torah, car les lois d’Hachem sont droites et réjouissent le cœur (Tehilim).

Les jours de Hol-Hamoed sont concernés par une interdiction de travailler, afin qu’ils ne soient pas assimilés à des jours de semaine ordinaires, qui ne possèdent aucune sainteté particulière.

Cependant, tout travail n’est pas interdit – car la sainteté des jours de Hol-Hamoed n’est tout de même pas comparable à celle des jours de Yom Tov – mais seulement certains travaux sont permis.

Malgré tout, il existe cinq règles (plutôt subjectives) qui permettent quand même de travailler à Hol-Hamoed :

– « Davar Ha’aved » – Tout travail qui ne serait pas fait pendant Hol-Hamoed et qui engendrerait une perte conséquente (les règles explicites sont dans Sh. Ar. OH 537).

-« Tzorkei HaMoe’d » – Toute chose qui est nécessaire pour la fête elle-même.

– « Poel Ha’Osseh Melah’a Mipnei She’ein lo ma le’eh’ol » – Un travailleur qui fait son travail parce qu’il n’a pas de quoi manger, de quoi vivre ou qu’il risque de perdre sa parnassa, etc. a le droit de travailler.

– « Tzorkei Rabbim » – Si le travail fait bénéficier de nombreuses personnes, il est parfois permis (il y a de nombreuses distinctions à ce sujet, comme le note le Sh. Ar. OH 544).

– « Ma’asseh Hediot » – Un acte simple peut être parfois permis aussi, même si celui-ci est seulement effectué par et pour un même individu particulier.

En outre, on a le droit, a priori de fixer des rendez-vous avec des ouvriers, etc. des travaux qui se feront après la fête.

Cependant, sauf en cas de besoin comme précédemment explicité, on n’a pas le droit, a priori, de demander à un non-juif de travailler pour nous pendant la fête

Il n’y a pas d’interdit de « mouktsé » durant Hol-Hamoe’d

Il est permis de délier des vœux (hatarat nedarim), même lorsque ce n’est pas nécessaire.

On a le droit de jouer de la musique.

On a le droit de prélever les dîmes (troumot ouMa’asserot) à Hol-Hamoed

A part ça, selon la majorité des décisionnaires on n’a pas le droit de se raser, de se couper les cheveux, les ongles, etc. sauf dans certains cas exceptionnels

Par contre, on a le droit de préparer de la nourriture en grande quantité même si on sait que cela va suffire pour après la fête aussi

On n’a pas le droit, a priori, de faire de lessives, sauf si on n’a pas d’autres habits, alors c’est permis.

On n’a pas le droit, a priori, de déménager.

On a le droit de faire tout ce qu’il faut pour les animaux, tout ce dont ils ont besoin et cela comprend le fait de voyager et de réparer des ustensiles de voyage (comme un vélo, une voiture, etc.).

On n’a pas le droit, a priori, d’écrire (de manière manuscrite) normalement

Et finalement, on n’a pas le droit de se marier.

Mais, et c’est très important, tous ces interdits, ont des cas particuliers, permis, et ne sont pas « rigides », il suffit qu’une des cinq règles précédemment explicitées soit mise en cause pour permettre ces actions.

Sont donc, en règle générale, autorisées à Hol-Hamoed :

  • les activités simples, ne requérant pas d’effort particulier, dont la conduite d’un véhicule.
  • celles qui sont nécessaires à la préparation des repas (melakha letsorekh okhel nefech)
  • et celles qui sont nécessaires à l’accomplissement de la fête (melakha letsorekh hamoed)

Sont également considérées comme permises les activités réalisées d’une façon clairement différente de la manière ordinaire (melakha hana’asseit bechinouï) et celles qui entraîneraient une perte matérielle sensible si elles n’étaient pas réalisées (melekhet davar ha’aved).

Un travail qui – s’il n’est pas effectué pendant Hol-Hamoed – ne pourra plus être effectué après la fête, et occasionnera donc une perte (Méle’het Davar Haaved), est autorisé pendant Hol-Hamoed.

Par conséquent, une personne qui perdrait son emploi si elle ne va pas travailler pendant les jours de Hol-Hamoed, est autorisée à travailler durant Hol-Hamoed.

De façon générale, il est interdit d’écrire à Hol-Hamoed. On peut écrire dans les cas suivants:

  • un acte de divorce, un acte de clarification, une sentence du Bet din (mais pas les décrets)et les actes d’autorisation rabbiniques( אגרות רשות).
  • faire ses comptes
  • solder une créance
  • une réponse à une question, ou un hidoush :  » La nouveauté est une destruction créative de sens qui ouvre originellement au monde, ajoute de l’absolument nouveau à l’être, produit le temps «  (définition de Marc-Alain Ouaknin), qu’on risque d’oublier
  • une lettre de courtoisie

 

De même, il est souhaitable d’honorer les jours de Hol-Hamoed par un beau vêtement. Il faut également honorer ces jours par la nourriture et la boisson.

Il est une Mitsva positive de la Torah (Mitsvat Assé Min HaTorah) de se réjouir durant Hol-Hamoed.

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Il est convenable d’accompagner le repas du soir et celui de la journée, avec de la Matsa, durant chaque jour de Hol-Hamoed Pessah.

Il est une Mitsva de se réjouir en mangeant de la viande (de bétail) et en buvant du vin, pendant Hol-Hamoed.

Cependant, il n’est pas obligatoire selon le Din, de manger du pain (à Pessah, de la Matsa) chaque jour.

Il est également une Mitsva de réjouir les membres de son foyer durant la fête, en achetant des beaux vêtements et des bijoux aux femmes (à son épouse et à ses grandes filles), selon les possibilités financières de chacun, ainsi que des friandises aux enfants en bas âge.

Le seul objectif de l’interdiction de travailler pendant Hol-Hamoed, n’est que manger, boire et « étudier la Torah », et au lieu de cela, pendant Hol-Hamoed, les gens mangent, boivent et « s’étourdissent dans des futilités ».

Le Rav Ovadia Yossef z.ts.l écrit que les comportements légers pendant Hol-Hamoed, représentent un interdit encore plus grave que de travailler pendant ces jours là, car tout le but de la Torah, lorsqu’elle a ordonné l’observance des fêtes, n’était que seulement s’attacher à Hachem, à sa Torah et à ses Mistvot.

Nos Sages ont dit que l’homme sera jugé dans le monde futur, au début, sur son étude de la Torah.

Le livre Pélé Yoets écrit : « Vient un homme qui prétendit qu’il était trop occupé par son gagne-pain pour nourrir sa famille et qu’il ne pouvait pas étudier la Torah. Le Hol-Hamoed arriva et contredit cet argument, car il était libre de son travail pour pouvoir étudier. Au lieu de cela, il gaspilla son temps en promenades dans tout le pays et en divers bavardages. Au Ciel, on lui demanda : tu étais libre pendant tous les jours de Hol-Hamoed, pourquoi n’as-tu pas étudié la Torah et pourquoi as-tu perdu ainsi ton temps ? ».

A contrario, celui qui a la crainte de D.ieu et a utilisé les jours de Hol-Hamoed à l’étude de la Torah, sera jugé avec indulgence et on lui comptera les jours où il était dérangé par son travail, comme s’il avait aussi étudié.

C’est ce que dit notre roi David dans les Psaumes (75,3) : « Lorsque J’en aurai fixé le moment, Je rendrai Mes arrêts avec équité ».

En effet, Hachem jugera l’homme avec équité selon son comportement et la mesure de l’utilisation du temps à bon escient pendant les jours de Hol-Hamoèd.

C’est un temps « sanctifié » pendant lequel il faut se réjouir et c’est pour cela que l’on va faire le moins de travaux possible. 


Nos Sages ne nous listent pas explicitement les travaux qui sont permis ou interdits, hormis quelques travaux explicités à plusieurs endroits. La règle est donc que toute chose qui n’est pas nécessaire – il vaut mieux s’abstenir de le faire.

Hag Pessah Saméah !

halachayomit.co.il

torah-box.com

cheela.org, Rav Sam Elikan

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