Les hommages affluent du monde entier suite à la disparition de Johnny Hallyday mercredi 6 décembre à son domicile de Marnes-la-coquette à l’âge de 74 ans. En Israël aussi, on se souvient de cet « ami ».

Le 1er juin 1967, alors que la guerre des Six Jours promet de bientôt éclater, et qu’Israël semble assiégé, la communauté juive française organise une manifestation de solidarité. A cette occasion, Paris-Match titrait : « 50 000 ‘fans’ au super show d’Israël » à Paris, notant au passage la présence de Johnny Hallyday.

Cette année-là, se rappelle Daniel Lesueur dans l’Argus Johnny Hallyday, le chanteur modifie même quelques paroles de son interprétation de « Hey Joe ». A la place de « le Viêt Nam, la bombe… », il chante « Hey, Jo, Israël, la bombe, tu t’en fous de tout ça ».

Pour sa première visite en Israël, Johnny Hallyday avait confié en 2012 qu’il avait « failli » venir soutenir l’Etat hébreu au moment de la Guerre des Six Jours en juin 1967, mais que le temps qu’il arrive, le conflit était fini.

« J’ai beaucoup d’amis ici. J’ai failli venir au moment de la Guerre des Six jours, mais c’était fini avant que j’arrive », a raconté le rockeur français à la Dixième chaîne, à la veille de son premier et unique concert en Israël.

Johnny Hallyday en 1967. Actualité oblige, il adapte la chanson. Et Joe le débonnaire, est accusé de se « foutre de la guerre des 6 jours et de la bombe atomique » :

« C’est une occasion formidable de venir ici. Je regrette de venir si tard mais mieux vaut tard que jamais », a ajouté le chanteur.

Des centaines de fans l’avaient acclamé lors d’une réception à la résidence de France à Jaffa, près de Tel-Aviv.

« Demain, je peux mourir en paix », avait assuré à l’AFP Philippe Coubard, 56 ans, un admirateur du chanteur « depuis plus de 50 ans », qui était venu de France pour le concert de la légende à Tel Aviv. « Mon fils s’appelle Jean-Philippe (le prénom de naissance du chanteur) et mon chien Johnny… C’est l’un de mes dieux ».

Johnny Hallyday avait fait escale pour la première fois de sa carrière en Israël dans le cadre d’une tournée mondiale. « L’Elvis français » – comme l’avait surnommé la télé israélienne – était arrivé en Israël, accompagné de son épouse Laetitia, après un concert enflammé la semaine précédente au Kremlin.

Le chanteur de 69 ans s’était rendu au mur Occidental à Jérusalem, lieu sacré du judaïsme, dans la Vieille Ville de Jérusalem, et avait été reçu par le président israélien, le très francophile Shimon Peres, lui aussi décédé depuis.

« J’ai filmé son dernier concert en solo à Vienne pour le film (Chacun sa vie en 2017). Et puis j’ai filmé sa dernière séquence avec Jean Dujardin et Antoine Duléry. Et j’ai filmé son premier scopitone, sa première chanson. J’étais là au début et à la fin. Je pense à sa famille, à Laeticia, qui l’a accompagné, à ses enfants. Pour nous les autres, il faut qu’on optimise tout ça, il faut qu’on transforme tout ça en une grande fête, parce que Johnny était un enfant toute sa vie, il a fait la fête toute sa vie, il a vécu 1 000 vies, il a eu la chance de gouter à tous les parfums, » a déclaré mercredi le cinéaste Claude Lelouch.

« C’est un chagrin qui nous dépasse tous, celui de perdre un symbole: Johnny c’est le marqueur d’une génération, il nous rappelle selon nos âges que nos parents sont mortels ou que nous sommes mortels, alors qu’il incarnait à mes yeux et pour beaucoup de gens la force, la survie, l’immortalité. C’est un monument national, c’est quelqu’un qui trimbalait malgré lui l’histoire d’un pays et des émotions très particulières, parce que c’était un être timide malgré ce qu’on peut imaginer, » a affirmé Amanda Sthers, co-auteur d’une biographie du chanteur – Dans mes yeux – sur Europe 1.

« RIP Notre fierté nationale nous a quittés, un artiste rassembleur dans le plus noble sens du mot, un homme libre et généreux, dont j’admire la carrière, » a écrit le DJ David Guetta, sur son compte Instagram.

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Rachèle Boker

Les hommes publiques font partie de nos vies tout en restant à l’extérieur……. cette semaine trois hommes d’une grande humanité nous ont quittés ; Jozy Eisenberg Z’L a été là tous les dimanches matins depuis des années derrière notre petit écran pour nous parler de notre peuple, de son histoire religieuse ; je l’avais rencontré un jour, il était touchant par sa simplicité et étonnant par son érudition. Jean D’Ormesson avait la grandeur des êtres à l’intelligence pétillante mais pleine d’humilité. Quant à Johnny, il était un mélange explosif mais si particulier d’énergie, de timidité et de simplicité.
Je pense que nous sommes nombreux à les regretter tous les trois………..
Nous savons que la mort est inéluctable mais elle fait si mal. Beaucoup de courage à leurs familles et à tous ceux qui les aiment.