Le 30 octobre prochain, les citoyens israéliens seront appelés à voter pour élire leurs maires et conseillers municipaux.

C’est à l’aide de deux bulletins de vote qu’ils effectueront leur choix. Deux pourquoi? Le premier sert à désigner une seule personne: celle que l’on désire voir prendre les commandes de la mairie, le maire que nous souhaitons élire.

Le second est le choix d’une liste pour les conseillers municipaux. Le maire élu devra alors composer son conseil municipal, en constituant une coalition, en fonction de la force des différents partis et formations politiques en présence.

Ainsi, il est, par exemple, possible de voter pour un maire, sans pour autant choisir la liste qu’il dirige. Toutes les listes en présence ne présentant pas de candidats au poste de maire, ce système permet ainsi d’exprimer une position politique qui reflète certaines nuances.

D’un autre côté, ce type de vote, poussé à l’extrême, peut amener à des incohérences, telle que la situation où le maire élu se voit privé de majorité au conseil municipal.

Ce mode de scrutin a donc ses avantages et ses inconvénients et il convient de bien évaluer tous ces éléments avant de glisser ses bulletins dans l’urne.

Cette année, pour la première fois, un autre phénomène entre en ligne de compte, dans les principales grandes villes d’Israël: la présence, à des places éligibles, pour la plupart, de candidats francophones au poste de conseiller municipal.

Signe du temps, les prétendants au poste de maire ont estimé crucial de s’adjoindre un représentant de cette communauté en pleine croissance, mais surtout, la fondation du mouvement ”Aleinou” a changé la donne.

A l’initiative de Yomtov Kalfon et Arié Abitbol, ce dernier, fondé, il y a quelques mois, s’est donné comme objectif de placer des candidats francophones en position éligible.

Dès sa création, “Aleinou” est devenu l’objet de convoitises de la part de partis politiques au niveau local qui comprennent l’intérêt de voir apparaître à des places éligibles sur leur liste des candidats issus de l’alya de France. Yomtov Khalfon explique : “Plusieurs listes existantes nous ont contactés dans les villes où nous nous présentons et nous ont proposé de nous placer à des places éligibles”.

Un débat animé est apparu dans la francophonie israélienne sur la manière de représenter cette population de plus en plus importante : au moyen d’un parti francophone comme ce fut le cas pour l’immigration russe ou en s’insérant dans des listes de formations politiques déjà existantes. C’est la seconde option qu’ont choisi les membres du mouvement « Aleinou ».

Et à quelques mois du scrutin, le pari lancé est tenu. La majorité des candidats francophones aux prochaines municipales ont été placés par ”Aleinou”, dans plusieurs villes: Jérusalem, Tel Aviv, Netanya, Raanana, Ashdod, Guivat Shmouel. Il se pourrait que dans d’autres villes, des candidats francophones se présentent par ce biais, d’ici quelques semaines.

 Guitel Benishay

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