Est-ce une cellule armée des Frères Musulmans ou de Daesh qui a massacré 55 policiers égyptiens? 

 

Un groupe armé des Frères musulmans mis hors la loi serait à l’origine d’un guet-apens commis contre un convoi de la police égyptienne se dirigeant vers l’oasis où la cellule se cachait, vendredi, et avoir assassiné 55 policiers. Il n’y a eu que 14 survivants, tous blessés lors de ces affrontements.

Mais d’autres preuves accumulées désignent aussi que les djihadistes de l’Etat Islamique, s’infiltrant peu à peu vers l’Egypte Centrale et plus simplement le Sinaï, pourraient être les auteurs de cette embuscade meurtrière.

Le convoi de la police a été attaqué alors qu’il circulait sur l’autoroute El-Wahat, entre le Caire et Gizeh, en route pour mener un raid contre une planque de la branche armée clandestine des Frères Musulmans, dans l’Oasis El-Bahariya, dans le Désert Ouest, à 135 km au sud-ouest de la Capitale.

Le désastre, s’accumulant à une série d’attentats et d’attaques islamistes dansx le Sinaï, au cours de ces dernières semaines, soulève de lourdes questions sur la capacité réelle de l’Egypte à traiter le problème du terrorisme extrémiste qui s’abat comme la peste sur le pays. Le Président Abdul Fattah El-Sissi, a immédiatement mis sur pied une commission d’enquête pour découvrir comment il est possible que le bilan des pertes humaines parmi les policiers et soldats égyptiens se soit élevé à ce point – un moyen bien rôdé employé par les gouvernements pour conserver les détails d’une mésaventure sous scellées jusqu’à ce que les récriminations s’évanouissent d’elles-mêmes.

Les sources antiterroristes de Debkafile ont recueilli des informations qui décrivent un massacre impitoyable, avec la plus grande probabilité, entre les mains des djihadistes armés appartenant aux Frères Musulmans. Selon les premiers rapports, les policiers ont été tués au cours d’une fusillade, durant cette descente prévue contre un centre clandestin dans cette oasis.

La beauté sauvage de cette vaste oasis – environ 2.000 km² – en fait une attraction pour les visiteurs du Caire, en particulier depuis qu’elle ne se trouve qu’à une courte distance en voiture de la capitale. Ses habitants parsemés sont essentiellement des membres de tribus Bédouines, ayant des liens de parenté au-delà de la frontière avec l’Est de la Libye, une région où l’Etat Islamique et Al Qaïda maintiennent des bastions puissants. Parce qu’elle n’est visitée qu’occasionnellement par les escapades nocturnes des visiteurs étrangers, les Frères Musulmans pensaient que l’oasis était éloignée du bras long des forces antiterroristes égyptiennes.

Après la découverte de cette localisation par des agents de renseignements, la cellule des Frères Musulmans se tenait prête pour faire face à ce raid. Ce qui laisse aussi augurer d’une fuite, problème crucial pour les services secrets égyptiens. Les djihadistes ont mis sur pied une embuscade et avant que le convoi policier de 4 SUV n’atteigne la cachette, des dizaines de terroristes recherchés ont ouvert le feu à la mitrailleuse lourde, des lance-grenades et mortiers sans recul et fait exploser des bombes et mines enterrées sur le bord de la route. Le carnage a été dévastateur. Les tactiques employées, impliquant un massacre impitoyable, ressemblait fortement aux frappes les plus récentes de l’Etat Islamique contre les forces égyptiennes dans le Nord du Sinaï. Le 11 septembre, 18 hommes de troupes de l’armée égyptienne ont, de la même façon,, étév tués près de Sheikh Suweid.

Dans l’un comme l’autre de ces attentats, les forces aériennes égyptiennes n’ont pas été appelées en renfort.

Si cette embuscade de l’oasis était aussi bien le résultat d’une action de Daesh ou d’une action conjointe entre Frères Musulmans (proches du Hamas) et Daesh, cela indiquerait que ces djihadistes ne se contentent plus de terroriser certaines zones dangereuses du Sinaï, mais qu’ils se sont répandus et ont réussi à pénétrer très profondément au coeur du pays de l’Egypte centrale.

Cependant, jusqu’à présent, l’agence de presse et de propagande Amaq, appartenant à Daesh, n’a pas fait mention d’affrontements avec l’armée ou les forces de sécurité égyptiennes dans la province de Gizeh. Si Daesh confirme ce que rapportent les sources égyptiennes, ce serait la première fois qu’on repère une opération de Daesh dans le centre de l’Egypte. Dernièrement, les djihadistes de Daesh ont mené plusieurs opérations de « frappes en véhicules » et fuite contre l’armée égyptienne dans le désert du Sinaï.

Les sources égyptiennes spéculent aussi sur le fait que le terroriste égyptien le plus recherché Hisham al-Ashmawy, serait l’une des principales cibles de l’opération en cours. Al-Ashmawy est un ancien officier de l’armée qui a été limogé du fait de ses relations avec les groupes terroristes. Il a rejoint les djihadistes en Syrie et est revenu en Egypte en 2013.

Egyptian Security Forces Suffer Major Casualties In Operation Against Country's Most Wanted Terrorist

Sources : southfront.orgdebka.com ; 

Adaptation : Marc Brzustowski

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madeleine

Il semble, d’après l’article, que les Frères musulmans et Daesh se soient alliés dans certains régions de l’Egypte (et probablement ailleurs aussi) pour faire ce carnage. Après l’Irak et la Syrie, l’Egypte ? Espérons que les merveilles antiques telles que les statues mi-homme mi-lion, ainsi que les pyramides et tous les trésors de l’art antique égyptien ne seront pas touchés.
Le même danger existe en France. Les Frères musulmans y ont un « Bureau » officiel ayant pignon sur rue. Ouvert par Nicolas Sarkosy. Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris fait partie des Frères musulmans et, avec tous les migrants et clandestins, infiltrés par Daesh, qui envahissent la France jusque dans les minuscules villages perdus, il y a de quoi se faire du souci. Et Macron qui incite à l’immigration…
Un minuscule lueur d’espoir à l’horizon cependant. Des régions se découvrent un désir d’indépendance : la Catalogne dont on parle beaucoup en ce moment. Demain la Corse ? la Bretagne ? la Côte d’azur ? S’ils arrivent (on peut rêver) à obtenir leur indépendance, ils ne seraient plus sous la coupe de l’Europe et pourraient refuser l’immigration et entamer une remigration des indésirables. Ajouté au refus de la Pologne, Hongrie, Autriche, etc… cela pourrait renverser la vapeur.