Ferdinand Kahn est arrivé avec sa famille en 1933 dans la Nièvre. Son père avait eu à l’époque un coup de cœur pour les bœufs charolais et s’était très vite fait connaître comme marchand de bestiaux.
Ferdinand et son frère cadet Léopold travaillaient régulièrement à la ferme. En parallèle, le jeune Ferdinand se passionnait pour le football et jouait au club de Fourchambault. En 1940, la famille de Ferdinand passait la ligne de démarcation et se dirigeait vers la Haute-Vienne. 
C’est dans cette fuite risquée et tragique pour nombre de familles que Ferdinand a rencontré sa femme, Hilde Weill, d’origine juive alsacienne et péruvienne. Il devint également proche du musicien et chef d’orchestre du paquebot Le France, Maurice Bardin.
Très vite, Hilde et Ferdinand s’engagent dans la Résistance. Membres du maquis de FTPF limousins, dirigé par le commandant Guingouin, le couple mène de nombreuses actions. Hilde était agent de liaison et Ferdinand s’occupait du sabotage de voies ferrées, ponts et routes.
Le 18 juillet 1944 marqua à jamais les esprits des époux Kahn. Ce jour-là, à Saint-Gilles-les-Forêts, lors d’un affrontement avec les SS, Léopold, le jeune frère venu rejoindre le maquis de Guingouin, meurt sous les yeux de Ferdinand.
Finalement, ce n’est qu’en 1948 que Ferdinand sera naturalisé français. Il reprit ensuite son activité familiale de marchand de bestiaux. Puis devint directeur de la prison de Nevers. Sa femme, Hilde, fut élue conseillère municipale à Fourchambault.
Ferdinand Kahn, décoré de la croix des combattants et de la croix des combattants volontaires de la Résistance, sera inhumé aujourd’hui, à 11 h, au cimetière de Fourchambault.
 
Marion Boisjot

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