Haïm Korsia, lors de la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme, aux Invalides, le 19 juin. - Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Discours d’Emmanuel Macron sur le Vél’ d’Hiv:
Haïm Korsia répond à Paul Thibaud
Source : Le Figaro

TRIBUNE – Le grand rabbin de France* réagit à la tribune de l’ancien directeur de la revue Esprit, publiée dans Le Figaro du 19 juillet.


Paul Thibaud, dans une tribune récente (NDLR : consultable en fin d’article), s’est livré à une analyse critique du discours prononcé par Emmanuel Macron lors de la commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv’. En substance, l’ancien président des amitiés judéo-chrétiennes reprochait au chef de l’État d’opposer vertu et vérité.
À suivre la démonstration du philosophe, nous arrivons cependant à la conclusion qu’il trahit l’une et l’autre.

L’objet n’est pas ici de répondre à une attaque politique prenant appui sur le discours du président de la République et ses propos sur la responsabilité de la France, déplorant ceux déjà tenus par les présidents Chirac en 1995 et Hollande en 2012. Il s’agit de rétablir une vérité historique et de souligner la force d’un discours.

Paul Thibaud invoque à l’appui de sa charge «l’âge de raison» de ceux qui pensent comme lui, tout en dénonçant la rupture générationnelle avec ceux qui pensent différemment de lui. Témoin de l’Histoire, Paul Thibaud avait en effet 9 ans en… 1942.

Paul Thibaud sait très bien que l’étude, l’historiographie, la masse documentaire accumulée sur ces années noires permettent à celui qui travaille d’en démêler l’écheveau.

Venons-en aux faits.

En premier lieu, Paul Thibaud estime qu’on ne peut incriminer la France de la honte du Vél’ d’Hiv, car il y aurait eu alors deux France, celle de Vichy et celle de Londres.

Oui, en effet, il y en eut alors deux, mais comme Les Deux Corps du Roi, l’un contingent et mortel, l’autre essentiel et permanent. Entre 1940 et 1944, la France se composa du corps du Roi à Vichy, marqué par la continuité des institutions, et ailleurs de la Couronne, à Londres, inspirée par la permanence de l’esprit. Le Roi et la Couronne peuvent se trouver en opposition, comme l’ont été les deux France, mais elles sont indissociables, comme l’écrit Ernst Kantorowitz, dans un célèbre essai.

À l’image de la France, sa responsabilité quand elle est engagée est une et indivisible et elle ne peut être assignée à l’un seul de ses deux corps. Vichy et Londres étaient indissolublement intriqués, ils étaient ensemble cette France née de L’étrange défaite.

«Le Roi et la Couronne peuvent se trouver en opposition,comme l’ont été les deux France, mais elles sont indissociables»
Haïm Korsia

Les Deux Corps du Roi ne sont d’ailleurs qu’une fiction. Celle des deux France, tout autant, comme ce fut à la Libération la grandeur et sans doute le sacrifice intime du général de Gaulle de le laisser accroire, pour assurer la continuité de l’État.

Il est grave, dans ce contexte, d’ajouter la confusion à la confusion en distinguant, comme le fait Paul Thibaud, la décision allemande de procéder à une rafle, péché originel, de sa benoîte «exécution» par Vichy, qui se serait contenté de proposer les services de sa police pour la réaliser.


Il est grave, dans ce contexte, d’ajouter la confusion à la confusion en distinguant, comme le fait Paul Thibaud, la décision allemande de procéder à une rafle, péché originel, de sa benoîte «exécution» par Vichy, qui se serait contenté de proposer les services de sa police pour la réaliser.

Pire, il est attentatoire à la mémoire de la Résistance, qui lutta sans merci jusqu’en 1944 contre les sbires de Vichy et de l’Allemagne, de situer au printemps 1942, un prétendu sursaut de la France occupée. Un tournant dû, à l’en croire, à la soudaine perte de sens du «choix d’une lâcheté raisonnable».

Vraiment? «Le remplacement au Gouvernement de Darlan par Laval, aux Questions juives de Xavier Vallat par Darquier de Pellepoix (…)» semble être pour Paul Thibaud des événements d’une importance majeure, de véritables séismes marquant un tournant de la Seconde Guerre mondiale, qui font pâlir en comparaison ces escarmouches anecdotiques qu’ont été la bataille de Stalingrad ou le débarquement de Normandie.

Le philosophe poursuit:

«le Vichy qui participe en juillet 1942 à la mise en œuvre de la Shoah est une autorité (…) désormais en déroute».

Étrange phrase au regard des milliers d’enfants du Vél’ d’Hiv envoyés à la mort. Talleyrand n’a pu leur dire que la trahison n’est qu’une question de date, comme le rappela au cours du premier procès d’épuration l’avocat du premier accusé, dès le début de sa plaidoirie.


«le Vichy qui participe en juillet 1942 à la mise en œuvre de la Shoah est une autorité (…) désormais en déroute».
Étrange phrase au regard des milliers d’enfants du Vél’ d’Hiv envoyés à la mort.
Talleyrand n’a pu leur dire que la trahison n’est qu’une question de date, comme le rappela au cours du premier procès d’épuration l’avocat du premier accusé, dès le début de sa plaidoirie.

Mais puisque notre philosophe vous dit qu’il est «vicieux» de s’abandonner en pente et en ligne droite de la «reconnaissance du caractère odieux du forfait» au «devoir d’y réagir par une imputation aussi large que possible». Il avance même que c’est par simple «réflexe» que «l’odieux du crime» déclenche «une montée aux extrêmes dans la dénonciation».

Dénonciation! Les mots ont-ils encore un sens pour Paul Thibaud?

Sa rhétorique n’est pas nouvelle, mais les faits, dans leur brutalité, eux-mêmes, les contredisent. Les témoignages irréfutables abondent de la pleine, entière et enthousiaste adhésion des intervenants français dans la rafle de juillet 1942, depuis les perfectionnements apportés à sa conception jusqu’aux soins minutieux de la répugnante logistique.

La compétition infâme entre les services de la police, du Commissariat général aux questions juives, et d’autres afin d’être le mieux perçu possible par le pouvoir en place les pousse tous à proposer des solutions toujours plus macabres afin d’arriver à un meilleur «rendement» des rafles. C’est la grandeur des Justes et des anonymes d’avoir sauvé, malgré cette implacable machinerie, les trois quarts des Juifs de France.

Et à la lettre pastorale de Monseigneur Saliège de Toulouse, le normalien Brasillach répondait: «La séparation brutale des enfants juifs de leurs parents était la faute de policiers provocateurs qui essayaient de déclencher des réactions de pitié envers les Juifs parmi les Français aryens». Les Deux Corps de la France s’entre-dévorant dans le phantasme de l’un et l’invocation de l’autre?

«C’est pour sauver nos enfants, et peut-être les générations futures, qu’il nous faut nous souvenir. Des faits, de leurs conséquences, mais aussi et surtout de leurs causes»
Haïm Korsia

Paul Thibaud conclut son texte d’un définitif: «Tout cela est connu et même établi.»

Je n’ironiserai pas sur ce «même», aussi étonnant ici que s’il avait voulu rappeler que son but était avant tout de viser l’auteur du discours.

Et après la guerre?

Non seulement le président Macron a raison de voir la même France entre la troisième République et sa suite, mais aujourd’hui, c’est bien le portrait de Laval que l’on trouve au ministère de la Justice et celui de Pétain, au ministère des Armées.

Pire, peut-être, Maurice Lagrange, le concepteur du statut des Juifs auprès de Xavier Vallat, est nommé conseiller d’État en 1945. Il œuvrera ensuite avec Jean Monnet à la création de la CECA. Papon a servi l’État avant, pendant et après la guerre, et tant d’autres avec lui.

Que dire finalement? Walter Benjamin, Juif allemand, nous a légué peu avant sa mort dans Écrits français une de ses dernières pensées: «La connaissance du passé ressemblerait plutôt à l’acte par lequel à l’homme au moment d’un danger soudain se présentera un souvenir qui le sauve.»

Hélas, les enfants du Vél’ d’Hiv ignoraient que l’Histoire allait les broyer, et dans ce déferlement de violence muette et absurde, aucun souvenir n’a pu les sauver. C’est donc pour sauver nos enfants, et peut-être les générations futures, qu’il nous faut nous souvenir. Des faits, de leurs conséquences, mais aussi et surtout de leurs causes: comment? Pourquoi? Et aussi, par qui? C’est en cela que le discours présidentiel est tout autant bouleversant que vital.

Laissons les derniers mots au psalmiste (Psaume 85 ; 11): «Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent.» C’est le projet pour ce pays au-delà du temps et des souffrances. Emmanuel Macron s’en est fait l’écho, faisant la preuve qu’en certains instants, vertu et vérité se rejoignent.

* Membre de l’Institut.




Voici la tribune de Paul Thibaud

Source : Le Figaro

Discours de Macron sur la rafle du Vél’ d’Hiv’ : la vertu contre la vérité ?»

TRIBUNE – Le philosophe Paul Thibaud* analyse le discours d’hommage aux victimes de la rafle du Vél’ d’Hiv’ prononcé le 16 juillet par le président de la République. Il s’interroge sur le choix fait de répondre à l’odieux du crime par un moralisme d’accusation et une rhétorique qui balayent les «subtilités» historiographiques.

La réaction d’Emmanuel Macron aux propos du général de Villiers montre qu’il a grand souci de l’autorité qu’il exerce. Mais au Vél’ d’Hiv’ il s’est montré bien moins soucieux des fondements mêmes de cette autorité, en répétant, dans la ligne chiraco-hollandienne, que «la France» est responsable de la rafle des 16 et 17 juillet 1942. «La France responsable». Cette formule n’est employée que dans le cadre de notre histoire contemporaine et même très contemporaine. Personne ne dit que «la France» est responsable de la révocation de l’Édit de Nantes, on l’attribue au roi. Avec l’entrée dans la démocratie représentative, on aurait pu se mettre à imputer à la nation les erreurs et les méfaits du pouvoir qu’elle a désigné. Il n’en a rien été. On ne parle même pas de la responsabilité de «la France», collectivement, en tant que peuple, pour les accords de Munich, signés par un président du Conseil très légitime et approuvés sur le moment par la majorité de l’opinion.

S’il en va différemment à propos de cette rafle, c’est à cause du réflexe de répondre à l’odieux du crime par une montée aux extrêmes dans la dénonciation. Cela conduit à opposer la vertu et la vérité, comme Emmanuel Macron le fait, balayant les «subtilités» historiographiques qu’on pourrait opposer à la rhétorique convenue qu’il reprend. La conséquence est pourtant vicieuse qui conduit du caractère odieux du forfait au devoir d’y réagir par une imputation aussi large que possible. On croit faire preuve de rigueur morale alors qu’on est dans une logique de disculpation, on se protège en s’instituant accusateur sans faiblesse et sans scrupule. Ici au contraire, on se permet d’opposer à cette vertu péremptoire quelques «subtilités».

Une formule globalisante

Macron n’est pas très logique quand, après avoir incriminé «la France», il ajoute qu’il y en avait deux à l’époque. Pourquoi alors utiliser une expression globalisante? Comment passe-t-on du pluriel au singulier? «La contribution de Vichy à la Shoah fait partie de l’histoire de France» serait plus exact mais obligerait ensuite à «subtiliser», à comparer la représentativité de Londres et celle de Vichy au moment des faits.

La capitulation de la République le 10 juillet 1940 était une intériorisation de la défaite militaire

Pour considérer comme un fait indubitable la représentativité de Vichy, Macron doit supposer que le gouvernement de Pétain, issu du vote, le 10 juillet 1940, de la grande majorité des élus de la précédente République avait hérité de leur légitimité. Ce gouvernement, ajoute-t-il, était obéi par l’administration, en particulier par la police. C’est là oublier que la zone Nord était sous occupation, donc que le pouvoir administratif y était partagé avec les représentants de l’Allemagne, partage dont les accords Bousquet-Oberg, à l’origine directe de la rafle, ont été une mise en œuvre. La rafle de juillet 1942 a pour origine une décision allemande pour l’exécution de laquelle le représentant de Vichy a proposé les services de sa police, laquelle n’a d’ailleurs pas toujours obéi aux ordres.

L’autre argument (Vichy reconnu comme leur gouvernement par les Français) n’est pas moins contestable. La capitulation de la République le 10 juillet 1940 était une intériorisation de la défaite militaire. «Ils se nourrissent de la défaite», allait dire de Gaulle dans une formule définitive. Le vice de légitimité obérant cette «gouvernance» a été dénoncé en octobre 1940 dans la déclaration de Brazzaville, premier acte juridique de la France libre: «Il n’y a plus de gouvernement proprement français.» De ce texte, qui, généalogiquement, fonde le pouvoir qu’il exerce, que peut penser Emmanuel Macron? Peut-il opposer à ces thèses politiques les réalités concrètes que l’historien décrit, à savoir la dualité des pouvoirs, qu’il mentionne tout en l’enveloppant dans une formule globalisante? Mais, à l’été 1942, dans le duel des légitimités, Vichy a perdu. On peut dire qu’en 1940-41 il y a eu une légitimité de Vichy, prétendant conduire, sous Darlan, une politique dont participaient des velléités corporatistes, des ambitions technocratiques, un antisémitisme d’exclusion et de marginalisation, la «défense de l’empire» contre les ralliements à la France libre, la «relève» des prisonniers par des volontaires pour l’Allemagne, l’ensemble étant sous-tendu par le fantasme d’une France en retrait de la guerre, matériellement épargnée et apparaissant à la fin en position favorable, devant les ex-belligérants épuisés.

Ce dont il est question, pensent les Français, ce n’est plus de se tenir en marge, mais de participer à la guerre d’Hitler

Ce rêve de se mettre en congé de l’histoire sous l’égide d’une gloire vieillie a semblé un moment crédible à beaucoup. Mais les meilleurs historiens de l’opinion sous Vichy, en particulier Pierre Laborie, ont montré que dès la fin de 1941 ce choix d’une lâcheté raisonnable avait perdu tout sens, non seulement à cause de la mondialisation de la guerre mais à la suite de changements internes au régime: le remplacement au gouvernement de Darlan par Laval, aux questions juives de Xavier Vallat par Darquier de Pellepoix, le Service du travail obligatoire, l’échec du procès de Riom… Dans l’opinion, un nouvel état d’esprit se cristallise que manifeste au printemps 1942 l’hostilité à l’étoile jaune imposée en zone Nord par l’occupant. Ce dont il est question, pensent les Français, ce n’est plus de se tenir en marge, mais de participer à la guerre d’Hitler, comme le veulent Laval, Doriot ou Philippe Henriot. Cela, la grande majorité le refuse. Le Vichy qui, en juillet 1942, participe à la mise en œuvre de la Shoah est une autorité qui, contestée d’entrée, est désormais en déroute.

Un européisme fusionnel

On peut s’étonner dans ces conditions que persiste parmi les politiques, et d’abord les présidents, une rhétorique artificieuse sur la participation de «la France» à la Shoah. On est frappé à ce propos d’une différence, voire d’une rupture, générationnelle. Aucun de ceux qui avaient à l’époque «l’âge de raison» politique n’a proféré l’accusation ressassée depuis vingt ans. Cela, Macron le constate et l’explique mal. Pour qu’elles endossent spontanément l’opinion actuellement dominante, il a fallu que les générations récentes aient baigné dans un contexte inédit. On peut évoquer à ce propos un certain européisme fusionnel qui suggère de rapprocher, de déclarer équivalentes, les trajectoires politiques de la France et de l’Allemagne. Mais il y a des raisons plus larges, le caractère de plus en plus négatif de la culture politique dominante, la prépondérance de la culpabilité sur l’espérance. Les hommes de pouvoir, éprouvant la difficulté, voire l’impossibilité, de gouverner, sont tentés par un moralisme d’accusation visant le passé. À défaut de faire mieux, ils croient s’élever en dénonçant ce dont ils procèdent, à propos de la Seconde Guerre comme de la colonisation. Cette vision épuratrice consonne avec l’impératif économique qui pèse sur la société, lui imposant de se désavouer en se détachant de son passé.

Malheureusement, cet appel constant à la lucidité sur le passé et à la vigilance dans le présent semble rendre aveugle à l’histoire

Tout cela est connu et même établi. Reste la surprise de voir Emmanuel Macron s’inscrire dans un franco-pessimisme, un franco-culpabilisme dont la hardiesse de sa démarche le montrait éloigné. Comment peut-il si facilement prendre la suite de présidents qu’il n’estime guère? Il s’agit, dit-il, pour la République de «regarder en face tout son passé», un passé qui en fait ne passe pas, parce que c’est toujours la même chose: Vichy existait avant Vichy dans les mentalités et il ne faut pas croire qu’il a disparu. Ce ne fut pas une parenthèse. Malheureusement, cet appel constant à la lucidité sur le passé et à la vigilance dans le présent semble rendre aveugle à l’histoire. Devant le Vél’ d’Hiv’, on parle du dreyfusisme comme s’il n’avait rien changé en France, on parle comme si la défaite n’avait pas eu lieu qui a porté au pouvoir des courants de droite très minoritaires et soumis le pays à la contrainte allemande. Seul l’antisémitisme indigène compte – et il est constant. Darquier et Bousquet sont fustigés, mais ni Oberg ni Dannecker n’apparaissent. Dans ce cadre anhistorique, la Résistance et la France libre (qui étaient essentiellement désir et devoir d’histoire) n’ont guère de place et pour le présent, les remédiations évoquées restent abstraites: «faire vivre la démocratie», condamner les «propos abjects», rien qui évoque une tâche historique. Macron président n’échappe pas à un trait essentiel de sa personnalité, l’incapacité de s’identifier à un sujet collectif, l’oscillation entre l’égocentrisme et la prédication. C’est pourquoi les projets séduisants et souvent pertinents qui lui attirent une certaine adhésion manquent d’assise et sont directement exposés aux fluctuations de l’opinion.

*Ancien directeur de la revue  Esprit , Paul Thibaud a été président de l’Amitié judéo-chrétienne.

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Renart

Bravo au Grand-Rabbin Korsia pour un article de haute tenue, pargfaitement écrit, documenté et pensé, excellente réponse à l’étonnante prise de position de Paul Thibaud, en ligne, toutefois, avec des prises de position passées et présentes de la Revue « Esprit »!

JMR

Plutôt que de philosopher sur ce qu’était la France il y a 70 ans, ne serait-il pas plus utile de regarder ce qu’elle est aujourd’hui vis à vis d’Israel et des Juifs et de cesser de participer a cette mascarade consistant a déposer des gerbes en mémoire de Juifs que la France a assassinés hier et à fermer les yeux sur ceux qu’elle contribue a assassiner aujourd’hui en Israel. Faudra t il attendre 70 ans pour mettre la France devant ses crimes d’aujourd’hui, tant a l’Unesco qu’a l’onu ?

Jg

Ce pays a efface son histoire .
L histoire a commence a la mecque ! C est plus simple a retenir , et il n y a aucune interpretation possible !