Le Hezbollah au bord de la faillite, mais Nasrallah croule sous le cash

Le quotidien allemand affirme que l’engagement militaire en Syrie et les sanctions américaines ont contraint le groupe terroriste à accroître sa dépendance à l’égard des combines illicites pour lever de l’argent. 

L’organisation terroriste libanaise Hezbollah est, d’après les informations, au bord de la faillite, à cause de ses dépenses de combat en Syrie et du fait de l’augmentation de la contrainte des sanctions américaines contre ses afflux de revenus, mais en revanche, les membres les plus prédominants continuent de se remplir les poches.

Selon un reportage de vendredi dans le quotidien allemand Die Welt, les difficultés financières qui augmentent pour le Hezbollah ont conduit le groupe à dépendre de plus en plus de ses nombreux réseaux de trafics illicites pour gagner de l’argent, dont par le blanchiment d’argent,le trafic de drogues et la contre-façon, ainsi que grâce à ses importantes propriétés immobilières.

Malgré les 1 milliard de $ d’aide que les responsables de la sécurité israélienne estiment que le Hezbollah reçoit chaque année de la part de son patron l’Iran, qu’on dit couvrir quelque 70% des finances annuelles du groupe, l’accroissement du budget financier résultant de son implication en Syrie et le manque d’assistance supplémentaire de la part de Téhéran ont forcé le groupe à recourir à l’extorsion, non seulement de ses « donateurs » dans le pays, mais aussi chez les expatriés libanais en Afrique, en Amérique du Sud, en Europe et aux Etats-Unis, selon ce reportage.

Ce chantage permanent a, rapporte-t-on débouché sur un mécontentement dans les rangs du groupe chiite et parmi ses partisans, alors que les Chiites libanais dans le pays, sont contraints de vendre leurs biens et propriétés dans le but de soutenir le Hezbollah et de financer ses opérations.

Dans certaines zones du sud et de l’Est du Liban sous son contrôle, le Hezbollah a aussi commencé à collecter des taxes sur les produits destinés à traverser la frontière avec la Syrie, à la place du gouvernement libanais,selon Die Welt.

In this Saturday, May 9, 2015 file photo, a Hezbollah fighter stands on a hill next to the group's yellow flag in the fields of the Syrian town of Assal al-Ward in the mountainous region of Qalamoun, Syria. (AP Photo/Bassem Mroue, File)

Sur cette photo prise le 9 mai 2015, un djihadiste du Hezbollah se tient sur unre hauteur auprès du drapeau jaune du groupe dans les environs de la ville syrienne d’Assal al-Ward ,la région montagneuse du Qalamoun,en Syrie. (AP Photo/Bassem Mroue, File)

Alors que les combats en Syrie ont grandement tiré sur les finances du groupe, l’imposition de sanctions américaines l’an dernier, sur les banques libanaises commerçant avec le Hezbollah terroriste, a aussi eu un impact négatif, et les hommes d’affaire au Liban sont devenus de plus en plus réticents à l’idée de devoir travailler avec le Hezbollah, par crainte de représailles américaines.

« Le Hezbollah a dû ratisser large parce que la plupart des banques n’ont plus voulu faire d’affaires avec lui », a déclaré un expert du Congrès en matière de législation à l’AFP, en 2015.

Malgré ses problèmes monétaires, le Hezbollah n’a pas interrompu ses versements aux programmes sociaux étendus qu’il fournit à de larges segments de la communauté chiite libanaise ni les pensions qu’il envoie aux familles des combattants morts et blessés de façon à ne pas risquer de s’aliéner la base partisane du groupe.

Hezbollah leader Hassan Nasrallah (AP/Hussein Malla)

Le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah (AP/Hussein Malla)

Die Welt mentionne également que les membres des cercles dirigeants du groupe terroriste utilisent abondamment les finances du Hezbollah pour leur propre enrichissement personnel, malgré sa situation fiscale difficile ,y compris le fils du chef de l’organisation, Hassan Nasrallah, dont on dit qu’il a monté une chaîne  de café à Beyrouth en puisant largement dans les fonds du groupe.

En outre, Nasrallah lui-même pèserait pour environ 250 millions de $, selon Die Welt.

Dans un discours l’an dernier, Nasrallah a écarté d’un revers de main les reportages soulignant les difficultés financières du groupe, en se vantant que Téhéran continuait de déverser les financements à fonds perdus.

« Nous sommes transparents sur le fait que le budget du Hezbollah, ses revenus, ses dépenses, tout ce qu’il boit et mange, ses armes et ses roquettes, proviennent de la République Islamique d’Iran », avait-il déclaré en juin.

L’Iran a été crucial dans la naissance du Hezbollah il y a trois décennies et lui a fourni son soutien financier et militaire.

« Tant que l’Iran a de l’argent,nous avons de l’argent… Tout comme nous recevons les roquettes que nous employons pour menacer Israël, nous recevons l’argent qui nous permet de le faire. Aucune Loi ne nous empêchera de recevoir cet argent », avait ajouté Nasrallah, il faut bien le dire, un peu à court… d’arguments quant à la Libanité de ce mouvement entièrement dépendant des Mollahs.

©JForum avec agences ; l’AFP a contribué à ce reportage

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