Dacca : Daesh se venge de l’Italie pour son rôle en Libye 

 

Les terroristes lourdement armés ont mitraillé de photos les victimes de leur attaque meurtrière à Dacca (Bangladesh), à l’intention de leurs maîtres de l’Etat Islamique au Moyen-Orient en insistant sur les corps des otages italiens. 

L’Etat Islamique (Daesh) a, une fois encore frappé l’Occident, le 1er juillet, lorsqu’il a activé une cellule locale bangladaise pour une prise d’otages meurtrière à la Boulangerie de l’Artisan et au Restaurant O’Kitchen, un repaire favori des visiteurs étrangers et expatriés, près de la zone diplomatique de Dacca, la capitale. Un large contingent d’hommes d’affaires italiens, qui dînait là cette nuit-là, a été pris pour cible par les supplétifs de Daesh, pour venger l’intervention militaire du gouvernement de Rome dans la campagne visant à éjecter les islamistes de Libye.

Les sources des renseignements anti-terroristes de Debkafile remarquent que l’Etat islamique a le bras armé suffisammment long pour atteindre le Sous-Continent indien, à 7.000 kms de Mossoul ou Raqqa, afin de régler ses comptes avec l’Italie, plutôt que d’envoyer ses tueurs par la route beaucoup plus évidente, allant de la capitale de Daesh en Libye, Syrte jusqu’en Italie, en traversant la Méditerranée, à 1200 kms de distance. Cette tactique leur évite le risque de s’exposer aux navires de la Marine italienne qui sont répartis à travers tout le Golfe de Sidra afin de faire obstacle aux flots de migrants (une source très importante de revenus pour Daesh) et d’intercepter les terroristes lancés pour des attentats en Europe.

 

Le Bangladesh, en effet, est le deuxième centre mondial de fabrication, après la Chine, pour les principales maisons de la mode occidentale, réalisant un chiffre d’affaires net de 26, 5 milliards de $ US, 75% de ses bénéfices en monnaie étrangère. Parmi les maisons de coutures italiennes importantes, présentes au Bangladesh, on trouve Prada, Milan et Benetton.

Les contingents des forces des opérations spéciales italiennes sont la force occidentale la mieux représentée, qui agisse sur plusieurs fronts en Libye, depuis le début janvier. Ils se battent pour reprendre le port central de Syrte, aux côtés des forces spéciales britanniques et américaines et des forces libyennes locales.

Le 29 avril, Debkafile écrivait : « Les djihadistes de Daesh ont repoussé une force composée d’hommes de troupes italiens et britanniques appartenant aux forces spéciales, le mercredi 27 avril, la première bataille de ce genre en Libye. Cette bataille a pour conséquence le report de l’invasion occidentale prévue en Libye, puisque cette confrontation prouve que les forces européennes ne sont pas prêtes pour ce genre de techniques de guérilla. Les sources ont aussi déclaré que les planificateurs de cette invasion ont été surpris par les hautes compétences en matière de combat de ces combattants de Daesh ».

L’attentat au Bangladesh, par conséquent, n’était pas le premier contretemps subi par l’Italie dans sa lutte contre le terrorisme islamique. A l’intérieur de la Libye, le combat continue et reste non-résolu à cause du manque de’appui aérien. Les Etats-Unis,l’Italie, la France et le Royaume-Uni ne parviennent pas à se mettre d’accord pour savoir lequel d’entre eux apportera la couverture aérienne aux forces terrestres se battant dans Syrte ni qui assumera le commandement.

Au début juin, le commandement complet de la campagne a été remis à l’OTAN. Cette décision n’a pas, pour autant, brisé l’impasse dans laquelle se trouvent les forces alliées, parce que leurs membres restent à couteaux tirés quant aux contributions de chacun en matière d’appui aérien, la fourniture de renseignements logistiques requis pour les opérations aériennes et, en dernier lieu, qui finance.

A cause du manque de couverture aérienne, les forces spéciales occidentales et libyennes sont coincées dans les quartiers de Syrte dont ils se sont emparés, mais ne peuvent pas avancer vers le centre de la ville ni totalement éradiquer les djihadistes de Daesh.

Le fait que Daesh ait été capable d’activer une cellule terroriste dans le lointain Bangladesh, afin de frapper un contrecoup en rapport avec la bataille qui se déroule en Afrique du Nord, témoigne de l’envergure globale du commandement et des communications qu’atteint l’organisation terroriste.

Tout comme lors des attentats de novembre 2015 à Paris, les terroristes étaient en contact téléphonique avec leurs maîtres au Moyen-Orient, envoyant de temps en temps des photographies des victimes qu’ils assassinaient à l’intérieur du restaurant. Au cours de cet attentat, les terroristes ont tué 9 hommes d’affaires italiens, 7 hommes d’affaires japonais, un citoyen américain, trois locaux et un Indien.

Les otages ont été exécutés par décapitation à la machette.

Les sources du contre-terrorisme révèlent que , tout comme lors des attentats de Bruxelles, Paris et Istanbul, les attaquants de Dacca étaient antérieurement connus des services locaux de sécurité et de renseignements, en tout cas au moins 5 d’entre eux,parmi les 7 terroristes étaient connus des services de renseignements du Bangladesh, qui prétendent avoir été incapables de les arrêter.

debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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