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Au dîner du Crif, Emmanuel Macron aura de la cyberhaine au menu

La communauté juive est la cible d’un tiers des actes haineux recensés en France, alors qu’elle représente moins de 1% de la population.

AFP
Au dîner du Crif, Emmanuel Macron aura de la cyberhaine au menu

POLITIQUE – L’an dernier, il n’était qu’un candidat parmi d’autres invité à venir écouter le discours du président Hollande durant l’incontournable dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ce mercredi 7 mars, c’est en chef de l’Etat soucieux de s’attaquer aux nouvelles formes d’antisémitisme, notamment sur les réseaux sociaux, qu’Emmanuel Macron doit prendre la parole.

Plus de 800 invités devraient participer à ce dîner, qui s’est installé comme un rendez-vous sans équivalent dans l’agenda public par son pouvoir d’attraction de responsables politiques (ministres en nombre, parlementaires…), ambassadeurs, dignitaires religieux, chefs d’entreprises, leaders syndicaux ou personnalités des médias.

« C’est un dîner républicain qui est l’occasion d’un échange franc et direct avec les autorités de notre pays », indique Francis Kalifat, fier d’y réunir « l’échiquier politique dans sa totalité, à l’exception des extrêmes ». Une nouvelle fois, aucun représentant du Front national ni de la France insoumise ne s’assoira à la table du Crif, en retour taxé de « communautarisme » à l’extrême droite comme à la gauche de la gauche.

Désaccord sur Jérusalem

L’organe de représentation politique de la communauté juive organisée a vu les choses en grand pour son 33e dîner: l’événement a été déplacé au Carrousel du Louvre. Plus spacieux, plus prestigieux qu’un hôtel, le lieu a aussi été choisi en « petit clin d’oeil au président de la République », confie à l’AFP le président du Crif, Francis Kalifat. C’est devant la pyramide du Louvre qu’Emmanuel Macron avait tenu son premier discours de président élu.

Si le chef de l’Etat y occupe traditionnellement une place de choix, les relations entre Emmanuel Macron et le Crif n’ont pas été toujours au mieux. En décembre dernier, le président de la République n’avait pas caché sa « surprise » de se voir réclamer par le Conseil représentatif d’imiter Donald Trump qui venait d’ordonner le transfert de son ambassade à Jérusalem. L’organisation appelait alors « le président Emmanuel Macron à engager notre pays dans la même démarche courageuse ».

Au même moment, Emmanuel Macron, qui s’exprimait à Alger, avait qualifié de « regrettable » le choix américain et réitéré son « attachement à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats ».

L’antisémitisme au quotidien

Au delà de la question israélo-palestinienne, Emmanuel Macron devrait surtout réaffirmer sa détermination à combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes. Même si le nombre de faits antisémites a de nouveau reculé en 2017, cette baisse globale masque mal l’augmentation du nombre d’actions violentes. Et la première minorité juive d’Europe (un demi-million de personnes) est particulièrement frappée: elle est la cible d’un tiers des actes haineux recensés en France, alors qu’elle représente moins de 1% de la population.

Le Crif s’inquiète de la diffusion d’un « antisémitisme islamiste » dans les quartiers populaires. Francis Kalifat entend attirer l’attention du chef de l’Etat sur cet « antisémitisme du quotidien » qui, « à force de petits actes qui se multiplient, rend la vie impossible à ceux qui vivent dans des quartiers difficiles et les oblige à un exil intérieur ». Ce phénomène de mobilité est bien connu en Île-de-France, où des familles juives ont quitté l’Est parisien pour s’installer dans des quartiers réputés plus sûrs.

Or, déplore le président du Crif, « les juges n’arrivent pas encore à reconnaître cette délinquance antisémite« . Dernier exemple en date selon le dirigeant communautaire: l’agression d’un jeune juif à la sortie de la synagogue de Montmagny (Val-d’Oise) par quatre autres jeunes, pour laquelle le juge des enfants n’a pas retenu la circonstance aggravante de l’antisémitisme.

Cyberhaine et Louis Ferdinand-Céline

Les autorités juives s’inquiètent aussi du poids de la cyberhaine. « Une grande partie de l’antisémitisme véhiculé à travers internet n’est pas prise en compte dans les chiffres », regrette Francis Kalifat. D’où son idée d’installer un observatoire de la cyberhaine qui va s’intéresser à l’antisémitisme sur la Toile avant d’étendre son objet au racisme, aux actes antimusulmans et « à tous ceux qui haïssent la France ». Le gouvernement travaille pour sa part à un second plan triennal de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (2018-2020), qui fera une large part à la haine sur les réseaux sociaux.

Enfin, « l’affaire Céline » devrait s’inviter au dîner, après qu’Antoine Gallimard a fait savoir qu’il n’avait finalement « pas renoncé » à rééditer les pamphletsantisémites de l’écrivain.

« Il n’y a aucun intérêt aujourd’hui, sauf à vouloir alimenter un peu plus la haine antisémite dans notre pays, à rééditer ces pamphlets », redit Francis Kalifat. Une étude critique du Crif sur l’écrivain sera d’ailleurs distribuée lors du dîner. Pour le responsable communautaire, il ne suffit pas de lutter contre l’antisémitisme dans les quartiers populaires, « celui que l’on voit plus facilement parce qu’il est plus actif ». Il convient d' »être vigilant par rapport à cet antisémitisme des années 30 qui reste tapi dans l’ombre, prêt à resurgir à la première occasion ».

huffingtonpost.fr

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1er dîner du Crif pour le président Macron, attendu sur les violences antisémites

Le président de la République Emmanuel Macron prononce un discours à la Cour de cassation, à Paris le 15 janvier 2018 Francois Mori (POOL/AFP/Archives)

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) tient mercredi soir à Paris son dîner annuel, rendez-vous très couru où Emmanuel Macron sera interpellé sur les formes persistantes de l’antisémitisme, qu’il soit « du quotidien » ou prospère sur internet, et sur la hausse des actions violentes contre les Juifs, parfois non reconnues comme « actes antisémites ».

En effet, si les actes antisémites ont été moins nombreux en 2017, selon un bilan de la place Beauvau publié début février, les actions violentes visant les Juifs ont augmenté de « manière préoccupante » de 26%.

Les atteintes aux lieux de culte et sépultures juifs (28 faits) ont eux enregistré une hausse de 22 % par rapport à 2016 (23 faits constatés).

Le 33e dîner du Crif sera le premier de l’actuel locataire de l’Elysée en tant que chef de l’Etat, après sa venue l’an dernier comme candidat à l’élection présidentielle. Il avait alors décrit ce rendez-vous comme « moment de rassemblement républicain assez unique », lors d’une interview à i24NEWS.

Il avait également appelé à une « exigence commune a l’égard des insécurités vécues ».

Capture d'écran - i24NEWSLe président du Crif Francis Kalifat, le 16 juillet 2017
Capture d’écran – i24NEWS

 

L’organe de représentation politique de la communauté juive organisée a vu les choses en grand: l’événement a été déplacé au Carrousel du Louvre. Plus spacieux, plus prestigieux qu’un hôtel, le lieu a aussi été choisi en « petit clin d’oeil au président de la République », confie à l’AFP le président du Crif, Francis Kalifat. C’est devant la pyramide du Louvre qu’Emmanuel Macron avait tenu son premier discours de président élu.

Plus de 800 invités devraient participer à ce dîner, qui s’est installé comme un rendez-vous sans équivalent dans l’agenda public par son pouvoir d’attraction de responsables politiques (ministres en nombre, parlementaires…), ambassadeurs, dignitaires religieux, chefs d’entreprises, leaders syndicaux ou personnalités des médias.

« C’est un dîner républicain qui est l’occasion d’un échange franc et direct avec les autorités de notre pays », indique Francis Kalifat, fier d’y réunir « l’échiquier politique dans sa totalité, à l’exception des extrêmes ». Une nouvelle fois, aucun représentant du Front national ni de la France insoumise ne s’assoira à la table du Crif, en retour taxé de « communautarisme » à l’extrême droite comme à la gauche de la gauche.

Observatoire de la cyberhaine

Le Crif s’inquiète de la diffusion d’un « antisémitisme islamiste » dans les quartiers populaires. Francis Kalifat entend attirer l’attention du chef de l’Etat sur cet « antisémitisme du quotidien » qui, « à force de petits actes qui se multiplient, rend la vie impossible à ceux qui vivent dans des quartiers difficiles et les oblige à un exil intérieur ». Ce phénomène de mobilité est bien connu en Île-de-France, où des familles juives ont quitté l’Est parisien pour s’installer dans des quartiers réputés plus sûrs.

Or, déplore le président du Crif, « les juges n’arrivent pas encore à reconnaître cette délinquance antisémite ». Dernier exemple en date selon le dirigeant communautaire: l’agression d’un jeune juif à la sortie de la synagogue de Montmagny (Val-d’Oise) par quatre autres jeunes, pour laquelle le juge des enfants n’a pas retenu la circonstance aggravante de l’antisémitisme.

LIONEL BONAVENTURE (AFP/File)Louis-Ferdinand Celine is regarded as one of France’s most prominent — and controversial — modern novelists
LIONEL BONAVENTURE (AFP/File)

Les autorités juives s’inquiètent aussi du poids de la cyberhaine. « Une grande partie de l’antisémitisme véhiculé à travers internet n’est pas prise en compte dans les chiffres », regrette Francis Kalifat. D’où son idée d’installer un observatoire de la cyberhaine qui va s’intéresser à l’antisémitisme sur la Toile avant d’étendre son objet au racisme, aux actes antimusulmans et « à tous ceux qui haïssent la France ». Le gouvernement travaille pour sa part à un second plan triennal de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (2018-2020), qui fera une large part à la haine sur les réseaux sociaux.

Enfin, « l’affaire Céline » devrait s’inviter au dîner, après qu’Antoine Gallimard a fait savoir qu’il n’avait en fait « pas renoncé » à rééditer les pamphlets antisémites de l’écrivain.

« Il n’y a aucun intérêt aujourd’hui, sauf à vouloir alimenter un peu plus la haine antisémite dans notre pays, à rééditer ces pamphlets », redit Francis Kalifat. Une étude critique du Crif sur l’écrivain sera d’ailleurs distribuée lors du dîner.

Pour le responsable communautaire, il ne suffit pas de lutter contre l’antisémitisme dans les quartiers populaires, « celui que l’on voit plus facilement parce qu’il est plus actif ». Il convient d' »être vigilant par rapport à cet antisémitisme des années 30 qui reste tapi dans l’ombre, prêt à ressurgir à la première occasion ».

Revoir l’interview i24NEWS d’Emmanuel Macron au dîner du Crif 2017:

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blum

Macron a tout lieu de se sentir parfaitement à l’aise au Crif qui a
appelé à voter pour lui.
Il tiendra tous les discours que l’on attend de lui, n’en doutons pas.
Pendant ce temps-là, il fait venir des palanquées de « migrants » dont
une partie non négligeable n’est pas près de s’intégrer, étant pleins
de ressentiment envers la France, envers les Juifs, ainsi que nous
l’avons constaté, toutes ces dernières années.
Qqs uns travailleront, sans doute, normalement… jusqu’à ce que,
de manière inexplicable ( ils étaient si prévenants envers les vieilles
dames, etc…), ils versent dans le djihadisme.
M. Kalifat, soyez bien vigilant, sur internet, hein!
Et n’oubliez pas la « bête immonde »…

rachel

Les Juifs de la diaspora ne doivent jamais copiner avec le pouvoir, point barre, sinon ils deviennent des courtisans. Le copinage est stérile : le pouvoir répète à chaque fois les mêmes mots non suivis de reconnaissance d’une haine anti-juive musulmane, sujet ultra-tabou en partie par intérêt électoral, alors que l’antisémitisme chrétien est largement reconnu et n’est pas du tout tabou mais la haine qui agresse et massacre en France enfants et vieux, hommes et femmes juifs depuis plus de dix ans est islamique .

PS : Je suis pour la cause des femmes : garder deux ministres dans son gouvernement dont l’un est poursuivi pour abus de faiblesse et de nouveau pour viol est une preuve de faiblesse et de non respect des femmes; en plus, le droit de vote sera bientôt accordé à tous les violeurs condamnés de France, Fourniret en tête de pont.
L’autre victime de Darmanin ne lâche pas : bravo. Il faut avoir du courage comme la mère dans « Three Billboards ».