La question que se posent tous les observateurs du Proche-Orient est de savoir si, au-delà des déclarations tonitruantes, la politique de Donald Trump sera radicalement différente de celle de son prédécesseur.
Le nouveau locataire de la Maison Blanche n’a cessé tout au long de la campagne et depuis son arrivée à Washington de proclamer son attachement, et même son amour, pour l’Etat d’Israël.
Il a reçu chaleureusement le Premier Ministre israélien, ce qui n’est pas négligeable pour établir des relations de confiance. Il a demandé par la voix de son ambassadrice à l’ONU et du secrétaire d’Etat Rex Tillerson à l’organisation internationale de réviser son attitude systématiquement anti-israélienne en menaçant de suspendre le soutien des Etats-Unis aux associations humanitaires.
Cependant, sur la question centrale du conflit israélo-palestinien, la nouvelle administration n’a pas modifié la position traditionnelle des Etats-Unis.

 La position de Trump, est pragmatique. Il n’est pas un idéologue, sa culture est celle du monde des affaires. Selon lui, les Etats-Unis ont énormément investi au Proche-Orient et ils attendent un retour sur investissement.

La première visite au Proche-Orient du conseiller spécial de Trump Jason Greenblat est intéressante à cet égard, car il a rencontré aussi bien Netanyahou qu’Abou Mazen, et il va se rendre dans les pays du Golfe.
La position de Trump, on l’a compris dans ses déclarations après les élections, est pragmatique. Il n’est pas un idéologue, sa culture est celle du monde des affaires.
Selon ses propos, les Etats-Unis ont énormément investi au Proche-Orient et ils attendent un retour sur investissement.

 Un Etat, deux Etats, trois Etats, peu importe, mais il veut qu’une solution viable soit trouvée dans les meilleurs délais.

Un Etat, deux Etats, trois Etats, peu importe, mais il veut qu’une solution viable soit trouvée dans les meilleurs délais.
Toutefois, l’important n’est sans doute pas dans cette déclaration, mais dans les idées qu’emporte Jason Greenblat dans ses valises, à savoir que la solution au conflit ne réside pas uniquement dans un règlement des différends entre Israël et l’Autorité palestinienne.

 Ce qu’a compris l’équipe du président Trump, et qu’Obama n’avait pas vraiment intégré c’est qu’un accord entre Israël et les Palestiniens ne peut être durable que si la région est apaisée des lourdes tensions qui pèsent sur les autres Etats de la région.

La solution passe par une négociation globale au Proche-Orient, dans laquelle les Etats du Golfe sont impliqués, la position de l’Iran et de la Russie clarifiée, et la guerre civile en Syrie et en Irak terminée.
Ce qu’a compris l’équipe du président Trump, et qu’Obama n’avait pas vraiment intégré c’est qu’un accord entre Israël et les Palestiniens ne peut être durable que si la région est apaisée des lourdes tensions qui pèsent sur les autres Etats de la région.
La réaction d’Abou Mazen après la visite du conseiller spécial est, à cet égard, significative, car il semble avoir compris le message du nouveau pouvoir américain, qui lui a fait savoir que négocier ne veut pas dire faire le tour de la planète en faisant condamner Israël dans tous les forums internationaux, mais de s’asseoir autour d’une table et annoncer les compromis que l’on est prêt à faire pour signer un accord.
Le conseiller de Trump n’a pas dit autre chose aux dirigeants israéliens, et il ne semble pas non plus que la position américaine ait évolué sur les implantations depuis l’arrivée du nouveau président.

Trump, comme Netanyahou qui a adopté depuis plusieurs années la même attitude pragmatique avec Moscou, qui soutient pourtant les pires ennemis d’Israël, a compris que toute avancée de paix nécessitait une concertation avec Poutine, non pas comme allié mais comme puissance jouant un rôle sur l’échiquier géopolitique de la région, que cela nous plaise ou non, qu’il soit sympathique ou pas.

Enfin et ce n’est pas négligeable, Trump a compris que toute avancée de paix nécessitait une concertation avec Poutine, non pas comme allié mais comme puissance jouant un rôle sur l’échiquier géopolitique de la région, que cela nous plaise ou non, qu’il soit sympathique ou pas.
Netanyahou a adopté depuis plusieurs années la même attitude avec Moscou, qui soutient les pires ennemis d’Israël, mais avec lequel on ne peut plus se permettre de ne pas dialoguer.
Face au danger immédiat d’un islamisme radical, plus déterminé que jamais, face à la dictature qui se met en place en Turquie, et face au renforcement de l’Iran, il faut redonner un sens à la politique d’équilibre entre les blocs dans le respect de certains principes clairs.
 
Michaël Bar Zvi
 
Chronique sur Radio J du 16 mars 2017-Yod Het Be Adar  5777

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stevenl

The Sunnis are under severe threat from Iran, Russia and ISIS! Only the US can help. There is a prize for the US help.
Under Bush’s at least two $trillions have been lost! In exchange for ???