Au moins dix personnes ont été blessées mardi soir, lorsque la police a entrepris une nouvelle tentative de contenir les manifestants pro-kurdes rassemblés devant l’ambassade des États-Unis à Paris. Un correspondant de Sputnik sur place rapporte que de nombreuses personnes ont perdu connaissance suite à l’utilisation de gaz lacrymogènes.

La manifestation pro-kurde non autorisée qui se déroule ce mardi soir près de l’ambassade des États-Unis, place de la Concorde, à Paris, à dégénéré tard dans la soirée.

​La police a procédé aux interpellations et fait recours aux gaz lacrymogènes. Au moins dix personnes ont été blessées dont certains à la tête, annonce un correspondant de Sputnik sur place.

Plusieurs personnes ont perdu connaissance suite à l’utilisation des gaz, d’après notre correspondant.

Manifestation pro-kurde à Paris, 13 mars 2018
© SPUTNIK.
Manifestation pro-kurde à Paris, 13 mars 2018

La police a interpellé plusieurs personnes, les plaçant dans des bus.

​Après la dispersion de la manifestation, de petits groupes de militants pro-kurdesreviennent sur la place de la Corcorde scandant «Fasciste Erdogan» et «Afrine résistance».

Les pompiers ont déployé un gros dispositif de secours médicalisé.

Manifestation pro-kurde à Paris, 13 mars 2018
© SPUTNIK.
Manifestation pro-kurde à Paris, 13 mars 2018

D’après des médias, le plan SINUS de suivi des victimes en cas de crise majeure, a été déclénché dans la capitale.

​«Ils sont arrivés, ils nous ont frappés. Ils nous ons gazés. Ils ont gazé des mères de 70 ans. Des dizaines de blessés? Regardez les ambulances, elles sont pleines. Ils sont équipés, nous on n’a rien. Nous n’avions que nos drapeaux, rien d’autre», a déclaré un manifestant à Sputnik.

Selon lui, les Kurdes poursuivront leur mouvement de protestation à Paris.

​Des centaines de Kurdes se sont réunis mardi soir devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour protester contre l’opération militaire dans le canton d’Afrine, dans le Kurdistan syrien, qui est le théâtre d’une opération militaire turque depuis le 20 janvier dernier.

Le rassemblement a donné lieu à des affrontements violents.Les Kurdes tiennent des manifestations quotidiennes dans la capitale française depuis quelques jours. Mardi après-midi, ils se sont réunis sur l’Esplanade des Invalides. Le rassemblement a été dispersé par la police qui a interpellé au moins 35 personnes.

​L’armée turque mène l’opération Rameau d’olivier contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qu’Ankara considère comme terroristes. Des unités de l’Armée syrienne libre (ASL) prennent également part à l’opération. Damas a condamné les activités turques dans le canton d’Afrine, notant que ce territoire était une partie intégrante du territoire syrien. Moscou a appelé toutes les parties à la retenue et au respect de l’intégrité territoriale de la Syrie.

fr.sputniknews.com

Elle a bon dos la petite marionnette de bois : adulée quand il faut en vendre à la pelle dans les boutiques touristiques, oubliée quand il s’agit de perpétuer son destin derrière un castelet.

Gérard Collomb lui-même y étant allergique. Élu maire, il fit supprimer les panneaux aux entrées de la ville mentionnant Guignol.

Si différents lieux de Lyon en débitent des spectacles au kilomètre, c’est bien le Guignol de Lyon, rue Louis Carrand dans le 5e, qui délivrait son essence même : caustique et fondamentalement ironique, amusant les enfants comme les parents avec différents niveaux de compréhension. Ce travail a été mené à bien par la compagnie des Zonzons depuis 1998, quand elle a été appelée par Denis Trouxe, alors adjoint à la culture de Raymond Barre, pour succéder à Christian Capezzone qui venait de créer un trou d’un million de francs dans le budget. Autre temps ; autres mœurs.

« C’est l’histoire d’un mec qui n’a plus de boulot »

Cette équipe venue du théâtre (scénographe, comédien…) s’empare alors de ce mythe local et décide, par ce personnage connu dans le monde entier, de rendre visible la marionnette contemporaine au sens le plus large, comme le rappelle Stéphanie Lefort, directrice et auteur de la compagnie. En sortant Guignol de la poussière, ils l’ont considéré. Car de qui s’agit-il ? Stéphanie Lefort lui rend justice précisant qu’il n’est pas né à Lyon par hasard :

« Laurent Mourguet a vingt ans quand commence la Révolution et perd son travail de canut. Il fait alors le marchand ambulant, l’arracheur de dents et agite un petit Polichinelle et, en croisant le Père Thomas, il crée une autre marionnette à l’image de ce dernier : ce sera Gnafron. Voilà que naît le théâtre social sur la place publique et Guignol pour lui donner la réplique. Le terreau historique de Guignol est populaire. C’est encore très actuel : c’est l’histoire d’un mec qui n’a plus de boulot. »

Quel Guignol pour le XXIe siècle ?

Si aucun des membres des Zonzons n’est lyonnais, ils puisent, notamment dans le Journal de Guignol (1914-1970) et les éditos de la Mère Cottivet le phrasé d’ici. Et distillent, grâce à cette marionnette qui s’insurge contre l’autorité, des discours engagés.

Dans Crasse paperasse, il était question d’un couple de Roms sommé de repartir dans son pays, de l’administration trop rigide et de policiers stupides : bref, de remettre l’humanité au cœur du propos. Les grands jubilaient, les enfants riaient aux éclats.

« La Ville de Lyon est aux abonnés absents »

La mairie centrale veut un « projet global »
20 Minutes, la Ville de Lyon a assuré qu’elle souhaitait élaborer un « projet global autour de la marionnette » en mobilisant le musée Gadagne et le Théâtre nouvelle génération.
Voici ce que serait les contours du nouveau cahier des charges :

« La gestion du théâtre de Guignol, qu’occupaient Les Zonzons, sera confiée à une compagnie en résidence, qui travaille sur de la marionnette contemporaine mais héritées de la tradition Guignol.
Il deviendrait à la fois un atelier de recherche, un lieu de diffusion ouvert à différentes compagnies qui proposent du Guignol traditionnel et un lieu de démonstration d’étapes de travail pour la compagnie en résidence. »

Rue89Lyon


Cette aventure s’arrêtera le 31 décembre. Depuis 2013, le palais Bondy subit des travaux d’obligation légale de remise aux normes (installation d’un ascenseur…) et le Théâtre de Guignol niché dans la cave à charbon (!) a dû jouer hors les murs. Don’t act. Fini les conventions triennales.

Aujourd’hui, les travaux sont terminés mais la Ville est « aux abonnés absents depuis des mois avec un mépris hallucinant, comme si nous étions des hologrammes », tempête Stéphanie Lefort dans un éclat de rire.

Faute de perspective, la compagnie prend les devants et quitte Lyon pour mener à bien d’autres projets, notamment dans l’Océan Indien.

Comprenant aisément qu’elle a fait son temps, elle aurait simplement souhaité assurer la passation de savoir avec une prochaine équipe. Mais il n’y a pas pour l’instant de cahier des charges, ni d’appel à candidature.

Que vont devenir les 300 marionnettes appartenant à la Ville ?

Stéphanie Lefort craint qu’elles ne soient muséifiées, de même que les pans de décors entassés dans l’ancienne École des Beaux-Arts. Ce patrimoine reconnu dans le monde entier a tout à gagner à rester vivant.

Alors qu’en France, des théâtres comme le Centre dramatique national de Strasbourg, ou Mouffetard à Paris, sont dédiés à la marionnette, que Charleville-Mézières abrite un institut international, Lyon est in fine à la traîne. Même Émilie Valantin qui essaime ses créations grandeurs nature chez Jean Lacornerie (Opéra de quat’sous) ou Denis Plassard (Albertine, Hector et Charles passé par la Biennale de la Danse) est basée en Ardèche.

« Il y a des passerelles à faire entre les arts numériques et les marionnettes ».

Mais rien n’a été encouragé en ce sens, note Stéphanie Lefort, qui aimerait garder à Lyon la biennale Moisson d’avril dédiée à la marionnette, qu’elle avait initiée avec son équipe, tant il y a des ponts à faire avec cet art dans le monde.

Peut-être que, pour une fois, l’aspect soi-disant désuet et folklorique de Guignol pourrait lui rendre service du côté de la Région.

Le Théâtre de Guignol. Stéphanie Lefort, directrice et auteur de la compagnie des Zonzons. ©DR

Le Théâtre de Guignol. Stéphanie Lefort, directrice et auteur de la compagnie des Zonzons. ©DR

Par Nadja Pobel sur Petit-Bulletin.fr

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6 Commentaires
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jojo

Et erdogan le dictateur ose accuser Israel d’assassin d’enfants

Hank

Ne vous faites pas de souci, le CRIF, BHL, Yann Mohax, vont montrer à Collomb et Macron de quel bois ils se chauffent. Non mais !!! Et demain toute la presse subventionnée et pravadesque va dénoncer les horreurs commises par la Turquie.

Béret vert

Comment peut-on avoir un vieillard dément comme ministre de l’intérieur
Quand on a un président psychopathe cqfd

ixiane

suite … on peut gazer !!!

ixiane

Avec les drapeaux palestiniens , pas de problème !!!! avec des slogans « mort aux juifs » pas de problème !!!
mais les kurdes c’est comme les juifs …. rien à fout ….!!!

Jge france

Les guignols sont au gou vernement .le jupiter en tete !