Ce vieil accord qui maintiendra l’Iran loin de la frontière israélienne. 

Analyse : Pourquoi l’Etat d’Israël interrompt les efforts de l’armée syrienne pour défendre le village druze d’Hader, qu’Israël lui-même a jugé de défendre? Parece que les Syriens construisent des postes à l’intérieur de zone démilitarisée des Hauteurs du Golan en violation de l’Accord de désengagement de 1974, qui est perçu aujourd’hui encore comme un outil juridique dissuasif contre l’Iran et le Hezbollah.

Les tirs de semonce exécutés par Tsahal samedi et dimanche contre des positions militaires syriennes constituent une autre forme de message transmis par Tsahal concernant les lignes rouges d’Israël sur les hauteurs du Golan.

Pour le deuxième jour d’affilée, un tank israélien a tiré un obus d’avertissement contre un regroupement de forces syriennes construisant un poste avancé afin de protéger le village druze de Hader contre les menaces de l’organisation du Hayat Tahir al-Sham (ex-front al nusra) envers ce village.

Selon toutes les apparences, Tsahal et l’armée syrienne construisant ces fortifications à l’ouest du village partagent exactement le même objectif : défendre les Druzes vivant dans ce village. Les djihadistes du front al-Nusra, qui appartiennent à AL Qaïda, ont tenté d’occuper le village à partir de cette direction, il y a un peu plus d’une semaine. Ils ont même envoyé une voiture piégée commettre un attentat à l’intérieur du village, tuant 9 Druzes Syriens et en blessant plus de 23 ans cette explosion.

 

IDF forces near Syrian border in Golan Heights (Photo: EPA)

Les forces de Tsahal  près de la frontière Syrienne sur les Hauteurs du Golan (Photo: EPA)

 

Le poste construit par l’armée syrienne vise à bloquer cette route comme voie d’attaque. Israël a aussi promis de protéger les Druzes syriens du village de Hader, à cause de l’alliance d’Israël avec ses citoyens druzes. Pourquoi donc l’Etat d’Israël tente t-il de briser les efforts de l’armée syrienne pour défendre les Druzes par ses propres moyens, et même empêche t-il par la contrainte la réalisation de cette protection?

La réponse est que les Syriens construisent ce nouvel espace fortifié à l’intérieur de la zone de sécurité (démilitarisée) entre les deux lignes de désengagement – syrienne et israélienne – sur les Hauteurs du Golan -. L’accord de désengagement de 1974, qui a été signé après la Guerre de Yom Kippour, interdit à l’armée syrienne d’entrer dans cette zone et d’y installer des avant-postes. Quand l’armée syrienne construit un poste du côté Est du village d’Hader, Israël ne pipe pas un mot, parce que cette zone est située sur le territoire syrien et non à l’intérieur de la zone démilitarisée.

 (Photo: EPA)

(Photo: EPA)

 

Les Syriens construisent dans la zone -tampon, poussant Israël à tirer des coups de semonce, en dépit du fait que ces postes avancés puissent servir à sécuriser les résidents du village qu’Israël s’est officiellement engagé à défendre. Ce n’est là qu’une des innombrables absurdités  qui caractérisent l’arène moyen-orientale et la véritable raison de cette absurdité c’est qu’Israël – aujourd’hui plus que jamais – ne souhaite absolument pas permettre la moindre violation de l’accord de désengagement signé il y a 43 ans.

A l’encontre des intérêts immédiats d’Israël

L’accord de 1974 est le plus vieil accord entre Israël et les Etats arabes qui soit encore honoré par les deux camps. A présent, cet accord est devenu encore plus important pour Israël qu’il en l’a été au cours des vingt années précédentes, à la lumière des tentatives faites par les Iraniens et le Hezbollah pour entraîner leurs gens -essentiellement les milices armées chiites – sur les hauteurs du Golan et, en particulier dans cette zone proche de la ligne de désengagement. Israël a, d’ores et déjà annoncé qu’il ne le permettrait pas et l’accord de désengagement fournitr une base juridique internationale pour ce faire.

 (Photo: AFP)

(Photo: AFP)

 

L’accord de désengagement ne comprend pas seulement, une zone de sécurité sur plusieurs kilomètres de frontière. Il y a aussi des zones de dilution des forces des deux côtés de la zone de sécurité, où aussi bien Tsahal que les Syriens n’ont pas l’autorisation de conserver des forces armées au-delà d’une quantité limitée. Dans la zone de sécurité, il est strictement interdit de conserver des forces armées, et c’est pourquoi il n’y a pas de forces syriennes et pas non plus de forces de Tsahal entre les deux lignes de désengagement. Voilà aussi pourquoi il n’y a aujourd’hui que des rebelles dans ces endroits.

Il y a une bande de dissolution des forces des deux côtés de la zone de sécurité, où Tsahal et l’armée syrienne n’ont l’autorisation que de conserver 75 tanks et 6.000 soldats. Au-delà de la première zone de dilution, on trouve une deuxième bande, où chaque camp a la permission de déployer 450 tanks, mais sa localisation se trouve à plus de 20 km de la ligne de désengagement des deux côtés.

Pratiquement, si les Iraniens tentent de maintenir leurs propres forces – par exemple, le Hezbollah ou des milices chiites ou même des soldats des gardiens de la révolution – à moins de 20 km de la frontière avec Israël, ce serait perçu comme une violation de l’accord de désengagement qui est supervisé par la force observatrice du désengagement des Nations Unies. Les Russes s’en apercevraient tout de suite, ainsi que les Américains et donc l’ONU.

So although this slightly contradicts its immediate interests, Israel is making it clear it won’t allow the Syrian regime to protect Hader at the cost of violating the Disengagement Agreement, which is seen today an important deterring and legal tool against the Iranians and Hezbollah.

Aussi, bien que cela contredise légèrement ses intérêts immédiats, Israël fait savoir clairement qu’il ne permettra pas au régime syrien de protéger Hader au prix de la violation de l’Accord de Désengagement, qui est perçu aujourd’jui comme un outil juridique important de dissuasion contre les Iraniens et le Hezbollah.

Ron Ben-Yishai|Publié le :  20.11.17 , 10:22

ynetnews.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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