Une Palestinienne marche devant une pancarte appelant au boycott d’Israël dans la ville de Bethléem en Cisjordanie, le 11 février 2015 (Miriam Alster / Flash 90)

En se référant à l’Inquisition, Israël a laissé entendre que la résolution anti-Israël de la ville espagnole était enracinée dans l’histoire d’antisémitisme du pays depuis le 15e siècle.

Un porte-parole de l’ambassade israélienne à Madrid a suggéré cela sur le compte Twitter officiel de l’ambassade cette semaine.

« Navarre 1498 : dehors les Juifs. Pamplone 2018 : on leur interdit l’entrée », a écrit le porte-parole. Mardi, la municipalité de Pampelonne a voté une motion appelant à un « embargo militaire » sur Israël.

Les Juifs ont été expulsés de ce qui est aujourd’hui la région espagnole de Navarre dans le cadre de l’Inquisition espagnole, une campagne de persécution contre les Juifs et d’autres non Chrétiens que l’Eglise Catholique et la maison royale d’Espagne ont initié en 1492.

A l’époque, le pays a anéanti l’une des communautés juives les plus célèbres et abouties.

Les références à l’Inquisition dans les communiqués sur les questions politiques contemporaines sont rares parmi les diplomaties israéliennes travaillant sur les relations avec l’Espagne.

Le mois dernier, le Parlement de l’état de Navarre a adopté une résolution appelant l’Espagne à suspendre ses liens avec Israël « jusqu’à ce que le pays cesse sa politique de répression criminelle de la population palestinienne ».

La version finale n’est pas allée jusqu’à appeler à un boycott d’Israël ni à un soutien pour le mouvement Boycott, Disvestment et Sanctions ciblant l’état juif.

Le site officiel de Pampelonne explique qu’il soutient la résolution du Parlement du mois dernier et « le droit des citoyens de Pampelonne à utiliser le boycott comme un outil civil et non-violent de solidarité avec la Palestine ».

Dans un autre message sur Twitter, l’ambassade a écrit que « Navarre était la dernière dans la péninsule [ibérique] à expulser ses Juifs et la municipalité de Pampelonne est la première à les déclarer indésirables ».

Emmanuel Nahshon, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, a ajouté sur Twitter : « Expulser les Israéliens et faire la promotion du racisme du BDS à Pampelonne. 1492 dans sa version 2018 ». Citant le slogan du parti d’extrême gauche Podemos qui soutient le boycott d’Israël et dont le nom signifie « nous pouvons », et a conclu son tweet avec les mots « Maintenant, nous pouvons ».

ACOM, un groupe pro-Israël basé à Madrid, a condamné le vote de la municipalité comme un « encouragement à l’antisémitisme ».

Mais cela représente néanmoins un « échec » de la campagne pour boycotter Israël parce qu’un appel direct à boycotter a, au final, été retiré de la motion par peur des problèmes juridiques.

Des tribunaux en Espagne, y compris le Cour Suprême de la nation dans deux de ses décisions, ont rendu nulles un total de 16 motions de boycott passées par les municipalités.

Sept autres municipalités ont volontairement retiré leurs motions de boycott sous la menace d’actions en justice par l’ACOM. L’une des motions de boycott a été suspendue par une injonction du tribunal.

JTA

 

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