De Russie, avec une grosse déception en travers de la gorge
Notre hypothèse de travail, au cours de ces dernières années (depuis septembre 2015 et son intervention en Syrie), qui était que les Russes préserveraient les intérêts essentiels d’Israël en Syrie, était complètement erronée. En ce qui concerne le Kremlin, cette période est le meilleur moment pour une bonne grosse guerre régionale, qui pourra servir ses propres intérêts dans deux domaines stratégiques : les exportations de pétrole et d’armes.
Ce n’est vraiment pas la réponse que nous attendions de nos « amis » au Kremlin. Au lieu de mettre les Iraniens en garde, ou au moins, d’adopter une position neutre, Moscou n’a laissé aucun doute pour montrer dans quel camp il se trouve, en exprimant de « profondes préoccupations » à propos des attaques en Syrie et en déclarant (ou en prévenant réellement) que tous les côtés – en d’autres termes, Israël – doivent respecter la souveraineté de la Syrie.
A la lumière des nombreuses rencontres apparemment chaleureuses entre le Premier Ministre Benjamin Netanyahu et le président Russe Vladimir Poutine, ces derniers mois, on peut être définitivement déçu par la réponse russe, mais on devrait, en revanche, ne pas en être surpris : l’hypothèse israélienne de travail au cours de ces toutes dernières années, pensant que la Russie préserverait les intérêts israéliens en Syrie, était complètement fausse. Aussi, aller d’urgence réclamer au Kremlin, samedi matin, d’empêcher une escalade dans la région c’était comme aller demander à un pyromane d’éteindre lui-même le feu qu’il a déclenché.
Ceux qui ont mis tous leurs espoirs sur les Russes pour calmer la situation dans la région oublient (ou ignorent) le fait que la Russie est le seul pays qui peut avoir quelque chose à gagner dans une guerre régionale au Moyen-Orient. La politique étrangère russe au Moyen-Orient est essentiellement incohérente et c’est pourquoi les diplomates et les chercheurs y font souvent référence comme relevant d’un pragmatisme opportuniste. En d’autres termes, elle consiste à détecter et exploiter toute occasion saisie au hasard pour faire progresser ses propres intérêts.
C’est exactement ce qui devrait nous empêcher de dormir la nuit. En ce qui concerne les Russes, c’est le moment optimal pour laisser une guerre régionale s’embraser, ce qui pourrait finir par servir leurs propres intérêts, ous deux angles stratégiques :
D’abord : le pétrole. Le marché d’échange de la semaine dernière a vu les prix du pétrole chuter, alors qu’ils ont perdu plus de 10% et sont tombés en-dessous de 60$ le baril. Puisque les exportations pétrolières constituent la ligne de survie de l’économie russe, une poussée de fièvre au Moyen-Orient pourrait menacer l’approvisionnement en pétrole brut, élever les tensions parmi les investisseurs et, par là même, accroître la demande en faisant du même coup augmenter les tarifs.
Ensuite, les exportations d’armes. Alors que les Syriens vont probablement se servir, pour leurs objectifs de propagande, des images d’un avion de combat F-16 israélien (fabriqué aux Etats-Unis) abattu par un missiles anti-aérien syrien (fabriqué en Russie), les Russes vont pouvoir tirer un bénéfice commercial de l’usage de ces images à des fins marketing. Et c’est exactement de quoi ils ont besoin :
Au cours de ces dernières années, l’industrie de l’armement russe a également éprouvé une chute conséquente des commandes, du fait de la compétition grandissante de la Chine, et elle a perdu son monopole sur d’importants marchés comme l’Inde, l’Europe de l’Est et le Vietnam en faveur des pays occidentaux – dont les Etats-Unis et Israël. Une guerre régionale résoudrait ces deux problèmes pour Moscou.
Les responsables israéliens n’arrêtent pas de dire que les Russes auraient intérêt à la « stabilité », mais la stabilité est relative et, dans ce cas, elle est aussi trompeuse : les Américains, les Européens et, récemment, les Chinois tout autant, ont intérêt à la stabilité régionale pour préserver des milliards de dollars d’investissements civils et permettre un approvisionnement bon marché en pétrole. A cause de la nature très différente -et primitive – de l’économie russe, le capital russe investi dans notre région est essentiellement lié aux infrastructures et au pétrole et il est par conséquent bien moins vulnérable aux variations.
Dr. Yoav Fromer enseigne les sciences politiques et l’histoire à l’Université de Tel Aviv.
Adaptation : Marc Brzustowski
dépechons nous d’anéantir l’Iran des mollahs et d’armer tous les Kurdes, afin de refroidir les appétits des Russes et des Sunnites au MO, par ricochet
Les enteevues de Bibi avec Poutine ne doivent servir qu’a eviter les malentendus et éviter les bavures dans le ciel syrien ou libanais , pour le reste , israel doit restrr libre de frapper n’importe quel ennemis qui chercherait à nous nuire ….
Que cela soit dit une fois pour toute !
Reste à savoir pourquoi l’occident tient-il absolument à reconnaître la Russie comme une démocratie fiable, avec laquelle ont peut négocier, vendre, acheter, etc… En quoi Poutine serait crédible, en matière de « droitdelhomme », droits des peuples, ou minorités..?
Ce petit post, déjà placé plus bas, que je réédité ici…
« Le tsarevitch berne son monde. Absolument tout son monde et même au dehors de son monde. Il s’agit d’une vieille affection, un réel délire plus ou moins mystique et bien connu qui atteint les dirigeants dictatoriaux restés longtemps au pouvoir, et qui n’ont connu comme formation que l’ecole de la guerre, secrète ou officielle, et qui souffrent d’une paranoïa aiguë du renversement par une opposition quelconque (qu’ils génèrent eux-mêmes) et qui les persuade de mentir, effrontément ou pas, à tous les intervenants satellitaires. Finalement, absolument personne ne repart d’une entrevue avec Poutine avec une certitude.
Il serait temps de bouder ces entrevues furtives données à tous les participants de la prochaine guerre, manœuvrée pour que lui, le Gog de l’histoire, reste seul vainqueur tandis que les « autres » se seront mutuellement affaiblis, voire détruits, à Dieu ne plaise… »
Salut, Ixiane…
C’est bien même si un peu tard de reconnaître qu’on s’est trompé. Personnellement, je n’ai jamais cru à un réchauffement des relations de Poutine avec un pays de l’Ouest. Mais il faut aller plus loin dans les implications de cette découverte : Les risques de guerre entre Israël et la Russie sont plus importants que, pour se sécuriser psychologiquement, on fait semblant de le croire. Les soldats, les techniciens, les ingénieurs russes qui se répartissent dans les troupes iraniennes en Syrie, seront touchés, blessés et tués, lors des futurs bombardements qu’Israël effectuera. Face à Poutine, si on veut éviter la guerre, il est évident que c’est la fermeté et non le recul sous le prétexte de garder de bonnes relations, qui doit prévaloir. Etre fort et montrer être prêt à user de sa force est la meilleure manière d’être pris au sérieux par les mégalomanes, les calculateurs genre Poutine ou Guide de la Révolution. Etre crédible exige donc que Tsahal prépare une éventuelle guerre contre des ennemis coalisés, même si une « grande puissance » fait partie des ennemis. Et il faut que Poutine soit mis au courant qu’Israël prépare la guerre « contre-feu » pour éviter un grand incendie avec l’Iran mais prépare aussi une guerre offensive contre la Russie si cela s’avère nécessaire à garder sa liberté de manœuvres, sa supériorité militaire autour de son territoire, sa crédibilité politique et militaire face aux Etats arabes (qu’ils soient favorables ou non à un accord séparé avec Israël pour normaliser…). Il faut que Poutine se rende compte qu’Israël ne pourra pas avoir le comportement de lâcheté des Européens sur lequel il mise avec raison. De toutes les façons, Poutine refuse de vendre des S 400 ou des T 90 ou des plans de certaines armes russes à Israël pour maintenir un certain « équilibre » régional. Il n’y a donc aucune illusion à se faire. C’est des joueurs d’échec ou du jeu de Go qu’il faut avoir aux postes clés en Israël, surtout pas des idéalistes prisonniers de leurs idéaux et prêts à toutes les concessions pour ne pas perdre le semblant d’amitié ou de considération que la gauche europé-enne et les gauchistes leur accordent. L’évolution des Saoudiens et des Turcs depuis 2014 est remplie de leçons qu’il faut avoir le courage de lire, de tester, de prendre en compte pour cesser les discours pacifistes toujours en retard d’une guerre. Je n’ai rien contre un certain pacifisme humaniste mais contre celui de la lâcheté dont les Européens de 1936 à 1939 nous ont montré l’exemple que tant de gens prétendument de gauche désirent reproduire. Et je me méfie des mots qui sont autant de maquillages pour tromper les idiots et même soi-même. Les écrits de haine anti-juive du grand humaniste Erasme comme du pasteur Luther au début du 16è siècle courant, mais aussi ceux de Volter et de presque tous les grands écrivains français des deux derniers siècles (Hugo et Zola sont des exceptions) doivent nous prémunir contre l’espérance des imbéciles.
Oui l’Iran est déjà en train de vouloir s’offrir le et YEMEN et tout le monde appelle l’UE à ne pas vendre d’armes à l’ARABIE SAOUDITE …….!! Quant à l’UE si elle doit vendre des armes , c’est à son amie l’IRAN qu’elle le fera , ( c’est bien la France qui a élevé l’ayatollah KOMEINY , et c’est à Paris que s’est scellé le pacte d’amitié avec l’IRAN ) ….
Ce sont des allégations sans fondement : depuis 1979, aucun pays occidental ne vend d’armes à l’Iran(excepté, peut-être lors de l’Irangate), on a même suspendu les pièces détachées pour les vieux coucous qui se cassent la figure régulièrement dans les montagnes. L’Europe est intéressée à faire des affaires croustillantes en matière d’économie « civiles », donc indirectement. Quant aux ventes d’armes dans le Golfe (y compris Qatar, malheureusement), la France en particulier et d’autres choient particulièrement les Emirats Arabes Unis, puisque le marché saoudien est surtout conquis par les Américains, les autres se partageant les miettes. Au Yémen, pour votre gouverne, la coalition saoudienne l’emporte largement sur les Houtis pro-iraniens, bien que certains insurgés pro-Emiratis fassent cession du côté d’Aden. Là encore les alliances sont compliquées. Mais je suppose que les faits ne vous intéressent pas.
Les russes ont toujours été les responsables des guerres : en 1938 le pacte avec HITLER a permis à celui-ci d’envahir l’Europe . Poutine et son pacte avec la Syrie permet à l’IRAN d’envahir le Moyen Orient !!!
Il lui restera l’ARABIE à conquérir , on verra la suite … sans oublier ISRAEL … mais le plus dur à la fin !!!