Béréchit: le deuxième jour de la Création (vidéos)
Shmouel Darmon mis à jour le 14.10.2020
Ce commentaire de Béréchit constitue une explication du récit du deuxième jour de la Création du monde.
Voici une petite traduction de ce passage. D. dit : « Qu’un espace s’étende au milieu des eaux et fasse une séparation entre les eaux des eaux ».
D. fit l’espace et sépara les eaux qui sont en dessous de l’espace et les eaux qui sont au-dessus de l’espace, et il en fut ainsi. D. appela l’espace « cieux », il fut soir il fut matin, second jour. (traduction littérale).
Dans ce passage, l’eau désigne la Torah. Le Créateur effectue une séparation au sein des eaux, de laquelle va découler une distinction entre les eaux supérieures et celles inférieures. Le Maor vachémech nous livre une clé de compréhension sur ce passage.
Il nous révèle que les eaux inférieures représentent l’explication simple de la Torah alors que les eaux supérieures représentent son sens profond et caché.
De cet enseignement, il est possible de vous livrer cette réflexion.
Les eaux inférieures représentent notre vécu, au niveau des événements de notre vie qui se déroulent au fur et à mesure de notre existence.
A propos de ce que nous vivons, il est possible d’y mettre du sens, mais bien souvent, cette signification est hélas bien limitée… Nous ne disposons pas du recul et de la sagesse nécessaires pour pouvoir comprendre réellement ce qui se cache derrière chaque élément de notre vie.
Parfois, une situation difficile évolue vers une suite positive, alors qu’au départ, nous étions bien loin d’imaginer une telle issue … Bien sûr, nous aimerions bien savoir pourquoi il nous arrive telle et telle chose …
L’événement et son sens profond (c’est à dire la raison sous-jacente à l’événement) correspondent aux deux niveaux : eaux supérieures et eaux inférieures.
Nos maîtres de mémoire bénie nous expliquent que les eaux inférieures pleurent d’être séparées des eaux supérieures, parce que celles-ci sont plus proches de la lumière divine … De même, nous voudrions tant comprend le sens intime de chaque chose ..
Mais, de façon paradoxale, c’est bien l’ignorance de ces secrets qui permet notre existence.
En effet, si D. n’avait pas effectué la séparation entre les eaux, il n’y aurait pas eu d’espace, et l’homme n’aurait pas pu exister.
Autrement dit, à chaque événement qui serait arrivé à l’homme, il aurait parfaitement su pourquoi et quelles auraient été les conséquences de ses actes … Il n’y aurait donc pas eu de libre arbitre …
L’espace, rakia, représente notre ignorance, et la distance qui nous sépare du sens profond de notre vie.
C’est dans cet environnement que l’homme évolue, en ayant les pieds sur terre, et les yeux tournés vers le ciel. Il est intéressant de constater que la lecture inverse de Rakia (espace) fournit exactement le mot Ikar, l’essentiel.
Car l’homme qui se développe entre deux mondes, le monde de la spiritualité (sens profond de la vie) et la matérialité (succession d’événements relatifs au monde terrestre) doit prendre conscience du ikar, de l’essentiel : c’est à dire de son ignorance.
Mais il ne s’agit pas là d’une ignorance vide de sens. L’homme sait qu’il existe une distance immense entre sa réalité (les eaux inférieures) et la dimension cachée (eaux supérieures), mais sa place est entre les deux mondes qu’il relie entre eux.
D. appelle l’espace chamayim, « cieux ». Il  s’agit de l’homme qui, à l’instar du ciel, possède cette double composante : un aspect feu ech et un aspect mayim eaux. Autrement dit, une tendance à s’élever vers les hauteurs, tout comme le feu dont la flamme semble attirée vers le haut.
Mais parallèlement, l’homme possède aussi une dimension « aquatique », reliée à l’eau, attirée vers le bas, et relative aux désirs et aux pulsions.
C’est d’ailleurs pour cela que l’eau de la Torah est à même de « neutraliser » l’eau des désirs afin qu’ils s’expriment dans un cadre qui ne menace pas l’homme de destruction, comme ce fut le cas lors du Déluge.
Toutefois, cette position intermédiaire occupée par l’homme n’est que temporaire. Dans les temps à venir, « le monde sera rempli de la connaissance de D., comme l’eau recouvre les mers ».
Cela signifie la chose suivante : quand l’homme acquiert l’humilité, il abolit l’espace existant entre les deux types d’eaux. En effet, celui qui s’enorgueillit cherche à prendre de la place … Mais en réalité, il ne crée que de l’air …
Et cet air, cet espace, entraîne une séparation de ses propres eaux, son vécu, vis à vis des eaux secrètes du sens de sa vie (les eaux supérieures).
Par contre, quand l’homme cultive l’humilité, il fait disparaître l’écran de séparation entre les eaux du dessus et les eaux du dessous. L’homme comprend avec plus d’acuité le sens de sa propre existence.
Le Machiah fera souffler un vent d’humilité dans le coeur de tous les hommes. La séparation entre le vécu et sa signification profonde disparaîtra. C’est alors que du même coup, le libre arbitre aussi sera supprimé. Nous serons en permanence en dvékout attachement avec le Créateur du monde, car être attaché à Lui signifie Le percevoir dans tous les événements de notre vie.
C’était là la qualité de Yaakov, attaché à D. grâce à son assiduité dans l’étude de la Torah. Ainsi, la valeur numérique de l’expression « Mayim bémayim », « eaux dans les eaux », soit l’union totale de l’événement et de son sens profond, a la même valeur numérique que Ya’akov (182).
Que le Créateur du monde nous aide au quotidien à s’attacher à Lui. Comme le rappelle le Yalkout Yossef, tout dépend du commencement. Quand on se lève le matin, nos premières paroles, nos premières pensées, nos premiers actes, c’est au Créateur qu’il faut les offrir. Alors, avec Son aide, tout ira bien, amen.
Chabbat chalom,
Shmouel Darmon

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Le Lion De Juda
uzan

tout le livre de la genese a était écrit pat les juifs de babylone de retour d’exil grave au roi cirius de perse.
D’ailleurs sur les plaques d’écritures sumeriennes trouvées il y a 150 ans, les sumériens racontent bien la création du monde adam et eve et meme abraham une invention des hebreux babylonniens.
D’ailleurs pourquoi les noms des mois dans le calendrier hébraique sont les memes que les mois babylonniens alors que la thora ne mentionne aucun nom puisque qu’on parle du premier deuxieme etc….
Tout cela c’est le mensonge des pharisiens