Après la Défaite du candidat pro-BDS aux élections présidentielles de l’Union des Etudiants Juifs, que va t-il encore se passer? 

Quand les militants de mouvements anti-israéliens pro-boycotts bénéficient d’une complaisance subtile aussi bien chez certains responsables d’institutions juives anglaises que dans certains milieux universitaires.

Soucieuses d’afficher leur attachement aux valeurs qu’il est indispensable de respecter dans les recherches universitaires (à savoir dans les tentatives sérieuses d’acquérir des connaissances et d’approfondir les connaissances acquises), les administrations des universités établies dans les pays démocratiques ne manquent pas à leurs obligations de résister avec fermeté aux pressions exercées par les militants des mouvements pro-BDS.  Il est bien possible que cet attachement n’est pas toujours complètement désintéressé, des considérations d’ordre utilitaire n’étant pas étrangères à la détermination de celles-là à protéger leurs liens avec les facultés et/ou des chercheurs/enseignants d’universités israéliennes.

N’empêche que bon nombre de ces administrations ne se sentent pas motivées pour autant à imposer des sanctions suffisamment sévères aux cas où quelques-uns des étudiants soumis à leur autorité se livrent non seulement à des polémiques mensongères, calomnieuses et on ne peut plus injurieuses, mais également à des  actes de harcèlement, voire d’intimidation violente contre des étudiants juifs.  Y compris dans des cas où on constate de véritables mobilisations d’activistes antisionistes.  Toutes désignées, au mieux, pour perturber des activités pro-israéliennes organisées de façon pacifique, dont des réunions ou des conférences où des orateurs israéliens sont invités à intervenir, et, au pire, pour empêcher la tenue de celles-ci dans les locaux universitaires mis à la disposition des associations étudiantes officielles.   Par conséquent, la quasi-unanimité qui règne parmi ces administrations, quand il s’agit des campagnes visant à exclure de la coopération internationale dans le domaine des recherches aussi bien facultés qu’universitaires, ne devrait pas nous amener à nous contenter de réassurances trop sélectives.

D’autant plus qu’on trouve en augmentation constante la quantité des campus, déjà assez appréciable, qui se trouvent non seulement dominés par des associations étudiantes qui ont adopté des résolutions pro-BDS mais qui constituent également pour les étudiants juifs qui y font leurs études un «environnement» susceptible de favoriser des comportements «intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant» – en France, au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, etc.  Peu de temps après l’entretien réalisé avec le président du Board of Deputies, il s’est produit un incident très grave à University College, Université de Londres, au cours duquel nombre d’étudiants juifs ont été victimes d’agressions, de tentatives d’agression, de la part des militants qui voulaient perturber une réunion où Hen Mazzig, officier de liaison des organisations internationales, avait été invité à intervenir.  (Qui plus est, en Grande-Bretagne comme ailleurs, il y a lieu de déplorer le comportement d’un nombre non négligeable d’enseignants et de chercheurs universitaires qui font transmettre de la propagande – et même, dans certains cas, des désinformations flagrantes – dans le cadre de leurs cours et leurs conférences, au lieu de respecter les principes les plus importants de leur mission.)

L’UJS (Union of Jewish Students), c’est-à-dire, l’union des étudiants juifs de Grande-Bretagne, compte parmi ses objectifs  (ainsi que on les trouve énumérés dans ses statuts – ses Articles of Governance ) ceux de promouvoir les intérêts d’étudiants juifs au Royaume-Uni et en Irlande par le biais de:

Article 2.1.1.   «la création d’espaces culturels en milieu universitaire où la judéité peut être vécue de façon enrichissante et de sources d’inspiration pour les étudiants juifs encouragés à s’engager par rapport à leurs appartenances individuelles, à leurs liens avec Israël (italiques ajoutées) et à leurs liens avec la communauté (juive).

Article 2.1.3.  « la promotion de l’unité parmi les étudiants juifs et la coordination de leurs efforts communs afin d’encourager l’éducation, de combattre l’antisémitisme et de protéger leurs droits sur les campus universitaires

Il est difficile de voir comment la candidature récente de l’étudiant israélien antisioniste et pro-BDS pouvait être considérée comme conciliable avec les dispositions précitées, ainsi qu’avec d’autres qui font partie des Statuts de l’UJS.  À plus forte raison que l’adhésion d’un membre dont le comportement l’a rendu coupable d’avoir jeté le discrédit sur l’UJS est susceptible d’être annulée (Article 3.3.4).

Eran Cohen ne s’est pas borné à militer pour qu’Israël soit exposé à des sanctions et donc privé des armes dont il a besoin pour survivre, ainsi que pour que les seuls Israéliens autorisés à participer aux activités étudiantes – en qualité d’orateurs, etc. – appartiennent à la minorité de ses compatriotes antisionistes qui dénoncent leur pays sans réserve.  Faisant partie du comité exécutif de l’Association Palestinienne de l’Université de York, chargé de promouvoir le BDS, Il a activement participé à l’organisation d’événements comme la Semaine de l’Apartheid israélien – événements tous destinés à désigner à la vindicte publique tous les défenseurs de son pays et souvent accompagnés d’actes d’intimidation – se permettant parfois de faire paraître dans  les contenus de ses médias sociaux des termes qui évoquent certains poncifs antijuifs, du moins implicitement.  En même temps sa candidature a bénéficié du plein soutien des mouvements «pro-palestiniens» qui jouent un rôle de premier plan dans la coordination d’initiatives pro-boycott – ainsi que le démontre cette traduction «euro-palestinienne» d’un article paru dans Haaretz (lequel permet à Eran Cohen de se donner l’air d’un candidat qui prend des positions raisonnables).

Au cas où les dispositions pertinentes des Statuts de l’UJS ne seraient pas supposées adaptées à l’exclusion de ses élections de candidats dont les agissements et les opinions affichées sont incompatibles avec les valeurs fondamentales de celle-ci, il conviendrait d’y apporter les amendements qu’il faut.  Il semble, cependant, que cette solution au danger potentiel que représentent de tels candidats est loin d’être probable, même après l’élection en question, à l’issue de laquelle à Eran Cohen a récolté 89 voix (sur 1029).  Au lieu de penser sérieusement à rendre inéligibles les partisans du BDS, certains des responsables de l’UJS semblent avoir  à cœur que cette association se garde de porter aucune atteinte aux principes d’une diversité excessivement généreuse.  Jusqu’à préconiser qu’elle se montre accueillante non seulement pour les étudiants juifs de toutes les tendances religieuses, pour les adeptes de croyances et d’opinions très variées, mais également pour les militants juifs antisionistes, dignes d’être traités avec le même respect que les défenseurs d’Israël.

 D’après Josh Seitler, président sortant : «il y a de la place pour le sioniste religieux qui ne veut pas diviser Jérusalem, qui ne veut pas renoncer à la possession de la Judée et de la Samarie … il y a de la place à la table de vendredi soir pour le non- sioniste, dont l’identité juive a un caractère spirituel, ambivalent au sujet d’Israël.  Et il y a de la place pour l’internationaliste qui s’oppose aux frontières internationales, aux états-nations et, par extension à Israël … »   Ce défenseur de la diversité a soutenu une interprétation  de la liberté d’opinion assez sélective quant il s’est exprimé, à l’occasion de l’élection précitée: «Et si vous n’êtes pas un étudiant juif, n’hésitez pas, encouragez les étudiants à participer aux élections et à voter – mais, s’il vous plaît, ne leur dites pas ce qu’ils devraient faire.»

Quant à David Brown, directeur exécutif de l’UJS, il s’est montré soucieux – paraît-il – de condamner exclusivement les outrances de langage que se sont permis certains amis d’Israël, et non pas celles des partisans du BDS – déclarant, sur un ton moralisateur : «Ceux que vous connaissez qui sont apparemment bien intentionnés et soucieux d’assurer le bien-être des étudiants juifs devraient s’élargir dans leur amour d’Am Yisrael pour respecter chaque membre du peuple juif, quelques soient leurs croyances politiques.»  (Au lieu de faire l’éloge des Arabes courageux qui défendent l’État hébreu, ce « Juif fier d’être sioniste» ce haut fonctionnaire de l’UJS se déclare «ému et impressionné» par le «leadership», par  les «qualités de bon chef», et par les initiatives politiques «positives» du leader de la Liste Arabe Unifiée (instigateur de protestations «pacifiques», visites aux familles de «martyrs», etc. ?) – dont l’hostilité anti-israélienne ne reste plus à prouver.)

Et, last but not least, rabbin du mouvement du judaïsme progressiste, voici Laura Klausner-Janner, dont les initiatives publiques habilement médiatisées, y compris celles de jouer un rôle de premier plan dans certains «dialogues interconfessionnels» très «politiquement corrects», ne sont peut-être pas étrangères à sa visibilité croissante.  Fille influente d’une ancienne personnalité politique (décédée il y a deux ans), qui avait été aussi président du Board of Deputies (CRIF britannique), elle commente ainsi l’élection récente de l’UJS: «Je suis contente qu’Eran ait eu le courage de se présenter dans cette élection, d’où il savait qu’il sortirait perdant, j’en suis sûre.  Il a donné l’occasion aux 89 étudiants qui ont voté pour lui de faire représenter leurs points de vue.  Cela nous fait voir que certains étudiants juifs qui soutiennent le BDS veulent être impliqués dans la vie juive estudiantine et qu’ils ont besoin d’être écoutés – si difficile que cela puisse être.  Il y a un nombre croissant d’étudiants qui me disent qu’ils se détournent d’une participation aux sociétés juives – dans lesquelles ils ne voient que des chambres de débats et des organisations d’activistes politiques.»

Par ©Paul Leslie.

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Israël

iIl est temps que les étudiants juifs partout dans le monde se déclarent Sionistes, c’est à dire vouloir être libre et défendre leur pays ancestral Israël. Les autres, les traitres doivent être exclus des institutions estudiantines juives.

tor

salopards d’idiot utiles, traitres à Israel et au people juif, erev rav, que vous soyez maudits pour l’éternité vous et votre descendance