Une enquête est en cours sur le sabotage des fraises australiennes (Mark RALSTON / AFP)

« Un crime très vicieux », dénonce le ministère australien de la Santé. Depuis quelques jours, le pays fait face à un étrange sabotage : de petites aiguilles plantées à l’intérieur de fraises vendues dans les supermarchés.

L’affaire est apparue au grand jour la semaine dernière avec l’hospitalisation d’un homme souffrant de douleurs d’estomac après avoir mangé des fraises achetées dans un supermarché du Queensland.

Dans le même Etat, une fillette de 7 ans avait eu quelques jours plus tôt la désagréable surprise de retirer une aiguille du fruit qu’elle mangeait.

La contamination des fraises vendues en barquettes de plastique vise « manifestement à blesser quelqu’un », a expliqué la police du Queensland à la radio-télévision nationale ABC.

« Il y a beaucoup de scénarios possibles, tous assez complexes. Nous les examinons un par un. Hélas, cela prend du temps. »

Détecteurs de métaux

Les consommateurs se sont vu conseiller de couper en deux les fraises avant de les manger, et les assurances demandent aux producteurs de scanner leurs fruits avant de les vendre.

« Nous cherchons les moyens de résoudre ce problème. Nous nous sommes procuré des détecteurs de métaux et envisageons d’utiliser des emballages inviolables », a expliqué Neil Handasyde, président de l’association des cultivateurs de fraises de l’Australie-Occidentale sur ABC.

L’affaire est abordée avec le plus grand sérieux par les autorités du pays. « Je demande à toute personne disposant d’une information qui pourrait être liée à cette affaire de quelque manière que ce soit de contacter la police aussitôt que possible », a déclaré samedi la Première ministre du Queensland Annastacia Palaszczuk.

Son gouvernement a offert une récompense de 100.000 dollars australiens (61.500 euros) pour toute information susceptible d’aider à l’arrestation et au jugement des responsables.

Psychose

D’autant qu’une psychose semble saisir le pays. Des photos de fraises transpercées d’aiguilles émergent et tournent en boucle sur les réseaux sociaux.

Lundi, une sexagénaire a été surprise en train de planter des aiguilles dans un lot de bananes. La tentative de sabotage est traitée comme un « acte isolé », qui viserait à copier la première affaire.

Plusieurs variétés de fraises cultivées dans le Queensland ont été retirées des supermarchés. Et d’autres cas ont été signalés dans les Etats du New South Wales et Victoria.

« Quiconque se trouve derrière cela met en danger non seulement les familles du Queensland et du reste de l’Australie, mais aussi toute une industrie », a déploré Annastacia Palaszczuk.

La Nouvelle-Zélande a choisi d’arrêter pour le moment toutes ses importations de fraises en provenance d’Australie.

L’industrie de la fraise dans le Queensland représente quelque 160 millions de dollars australiens (98 millions d’euros). Selon ABC, l’affaire a fait chuter de moitié les prix de gros, à 0,50 dollar australien la barquette, en dessous des coûts de production.

L. D. avec AFP

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