Arnaud Montebourg, former French Economy Minister and candidate for the Socialist Party (PS) primaries ahead of the 2017 presidential election, attends a political rally in Saint-Herblain near Nantes, France, November 2, 2016. REUTERS/Stephane Mahe

Retiré de la vie politique, l’ancien ministre veut faire revenir en France des productions en perte de vitesse.

Il n’en a plus envie. Arnaud Montebourg explique au Monde que sa vie politique est définitivement derrière lui, laissant entendre qu’il n’y aura pas de deuxième come-back. « Ce désir-là m’a quitté », explique-t-il. Retiré depuis sa sèche défaite à la primaire de gauche fin janvier 2017, l’ancien ministre du Redressement productif prépare sa nouvelle vie d’entrepreneur. Les statuts de ses sociétés sont désormais sur le point d’être publiés.

Toutes sont chapeautées par la structure « Les équipes du made in France » qu’il a lancée il y a plusieurs mois.

Cinq projets sont des les cartons, après l’échec en mars 2017 d’une affaire dans la fabrication de petites éoliennes, et deux sont particulièrement avancés. Comme le révélait en juin dernier Le Figaro, le premier concerne la production de miel. Alors que la consommation française ne cesse de croître, la production est tombée à un niveau très bas. « Un déficit commercial de plus », sourit l’ancien locataire de Bercy qui veut encourager la reconversion professionnelle.

Arnaud Montebourg souhaite créer à Dijon une école des « hautes études apicoles » pour former chaque année une dizaine personnes qui veulent changer de vie et devenir apiculteurs. La Société d’élevage et de repeuplement des abeilles de France (Seraf), dont l’ancien ministre sera PDG et premier actionnaire, investira ensuite dans les fermes créées par les étudiants. « Nous allons créer une marque afin de vendre à un prix un peu supérieur à celui du marché ce ‘miel de repeuplement’ à caractère politique », indique-t-il. Pour cette activité, il s’est associé à deux apiculteurs et à un spécialiste du marketing.

L’autre projet s’appelle Cofram pour « Compagnie française de l’amande méditerranéenne ». Le ministre a conclu un accord avec l’Inra pour « organiser le retour de l’amandier en Europe, en retrouvant les savoir-faire et les variétés locales dont la culture a été abandonnée ». Associé à l’entrepreneur François Moulias, qui fut quelques temps le patron de Libération, Arnaud Montebourg sera le président de cette société qui va des aider des agriculteurs à planter des amandes (objectif de 2000 hectares sur trois ans) en échange de 49% du capital des exploitations.

Par Alexandre Boudet

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