Les Etats-Unis procèdent à 59 frappes de Tomahawk,
6 soldats syriens tués et de nombreux blessés,
la base de Shayrat entièrement détruite

La Marine américaine a bombardé, par 59 missiles de croisière Tomahawk, la base aérienne militaire syrienne de Shayrat, tard dans la soirée de jeudi 6 avril, au cours du premier assaut direct des Etats-Unis d’Amérique (Great Again!) contre le régime du Président Bachar al Assad, au cours d’une guerre civile qui dure depuis maintenant plus de six ans. L’opération, que l’Administration Trump a autorisé en représailles de l’attaque chimique tuant un grand nombre de civils cette semaine, vient d’un suel coup d’étendre significativement l’implication militaire américaine en Syrie.

Ces missiles ont été lancés à partir de deux destroyers de la Navy : L’USS Ross et l’USS Porter, qui mouillaient à l’Est de la Méditerranée. Ils ont frappé et détruit une base aérienne appelée Shayrat dans la Province de Homs, l’endroit précis d’où on pense que les avions de guerre d’Assad ont mené leur attaque chimique sur la Province d’Idlib, à Khan Sheikhoun. Les avions syriens, l’infrastructure et les pistes d’envols sont frappés et détruits.

« Cette nuit, J’appelle toutes les nations civilisées à se joindre à nous pour chercher à mettre un terme à ce massacre et au bain de sang en Syrie et aussi à mettre un terme au terrorisme de toutes sortes et de tous types » [dont celui du régime Assad], a déclaré devant les journalistes le Président Donald Trump, depuis Mar-a-Lago, en Floride, où il accueille le Président de la Cjhine, Xi-Jinping et sa femme. [Façon de remettre les pendules à l’heure concernant, la Cotrée du Nord et, par extension, le programme nucléaire iranien… ]

« Assad étrangle la vie d’hommes, de femmes et d’enfants sans défense », dit-il. Lui-même a agi parce qu’il est « d’un intérêt vital pour la sécurité nationale des Etats-Unis d’empêcher et de dissuader la propagation et l’usage de’armes chimiques ».

Président Reuven Rivlin : « Ainsi, les Etats-Unis servent d’exemple pour la totalité du monde Libre qui est appelé à soutenir toute mesure requise pour mettre un terme aux atrocités en Syrie ».

Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu rejoint les sentiments du Président : « A la fois en paroles et en actions, le Président Trump vient d’envoyer un message fort et clair aujourd’hui, affirmant que l’usage et la propagation d’armes chimiques ne seront pas tolérés ».

 

Reuven Rivlin (Photo: Motti Kimchi)

Reuven Rivlin (Photo: Motti Kimchi)

 

Sur le compte Twitter du Premier Ministre, celui-ci écrit : « Israël soutient pleinement la décision du Président Trump. Israël espère cette résolution,  face aux actions horrifiantes du régime va résonner, non seulement à Damas, mais surtout à Téhéran, Pyongyang et partout ailleurs ».

Le Porte-Parole de Tsahal a déclaré que Tsahal a été prévenu à l’avance de l’attaque américaine et a exprimer son soutien à cette décision.

Benjamin Netanyahu (Photo: Mark Yisrael Salem) (Photo: Marc Salem)

Benjamin Netanyahu (Photo: Mark Yisrael Salem)

 

Une source au sein du Ministère saoudien des Affaires étrangères a affirmé que le Royaume soutient pleinement les opérations américaines contre les cibles militaires en Syrie, suite à l’usage par le régime de gaz chimique.

Le gouverneur de la Province de Homs a déclaré au réseau Al-Mayadeen appartenant au Hezbollah que l’attaque américaine en Syrie fait partie d’une « division des tâches », entre les Etats-Unis, Israël et « tous ceux qui soutiennent le terrorisme ». « Ces frappes sont destinées à soutenir le moral des organisations terroristes »., a t-il ajouté. Il n’a pas écarté l’éventualité que l’attaque américaine ait été accomplie à la demande de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie »…

Debkafile : Washington n’a aucun doute que les bombardiers syriens SU-22 qui ont largué les bombes au gaz sarin sur Khan Sheikhoun dans la Province d’Idlib, tuant plus de 100 à 150 personnes, font partie d’un stratagème combiné par les Syriens, les Iraniens et les Russes, visant à détourner l’Administration Trump de la proposition d’un plan complet de réaménagement de la situation en Syrie. En tant que Président américain et que Commander-in-Chief, il ne pouvait pas ignorer cette provocation délibérée visant à miner tout accord futur.

Nos sources révèlent que les plans de la Nouvelle Administration américaine pour la Syrie sont centrés sur une offensive afin de chasser l’Etat Islamique de sa capitale syrienne Raqqa, une mission pour laquelle les préparatifs de l’armée américaine se poursuivent auprès des Forces kurdes, depuis plus de deux semaines, à partir de cinq centres logistiques et stratégiques. A priori, concernant cette opération proprement dite, ni Moscou, ni Téhéran, ni Damas n’y sont hostiles. Mais cette même opération est aussi conçue pour débarrasser la Syrie de son besoin en forces iraniennes et du Hezbollah – deuxième volet auquel les trois alliés russo-irano-syriens sont tout-à-fait opposés.

Le Secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a déclaré que malgré de précédents accords, la Syrie n’a pas restitué la totalité de ses stocks d’armes chimiques et il a accusé la Russie « de manquer à ses responsabilités consistant à être fidèle à son engagement » afin de superviser l’élimination de ces armes chimiques. « Soit la Russie est complice soit elle est simplement incompétente dans sa capacité à faire ce job », a poursuivi Tillerson.

La question, à présent, consiste à savoir si Vladimir Poutine va décider de répliquer contre l’Opération américaine. La Russie n’a pas entrepris de représailles contre les frappes aériennes d’Israël, le 17 mars, au-dessus de la base aérienne syrienne T4, servant à l’approvisionnement iranien en missiles nord-coréens. Si Poutine choisit de s’asseoir sans rien faire une fois encore, on devra poser la même question à l’Iran et le Hezbollah.

 

Il est très possible que Trump et Poutine soient parvenus à un accord sur les limites de l’attaque punitive américaine en Syrie, au cours de ces longues heures passées à débattre pendant la journée, entre les Département d’Etat et de la défense américaine et les Ministères russes des affaires étrangères et de la Défense, dont on a parlé 24 heures plus tôt. Les sources au Pentagone révèlent que Washington a envoyé à Moscou un avertissement par avance de l’attaque américaine à venir contre la Base syrienne de Shayrat où des forces russes sont aussi déployées, afin de l’en faire retirer.

Un suivi minutieux de l’action militaire américaine doit être envisagé, après que le Président américain ait affirmé que, pour lui « Beaucoup, beaucoup trop de lignes rouges avaient été franchies » par les attaques chimiques d’Assad et que son attitude envers lui et la Syrie avait changé en conséquence.

DEBKAfile Reportage Spécial  7 avril 2017, 7:18 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

Quelques clichés de la Base où des sources russes ne parlent que de 9 avions détruits dans leurs hangars :

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Vision nocturne de la zone :

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