Malgré la crise liée aux migrants en Allemagne, tous les sondages accordent une victoire à la chancelière Angela Merkel pour un quatrième mandat successif! Si la CDU (Chrétiens Démocrates) a perdu un peu de terrain ces dernières semaines, le SPD (Parti Social-Démocrate) est également en perte de vitesse. Les dernières études d’opinion donnent entre 34% et 35% […]
Israelis talking about the AfD Amit Edelman/i24NEWS
Des dizaines de milliers d’Israéliens vivent aujourd’hui en Allemagne, et nombre d’entre eux n’ont pas le droit de vote. Mais pour qui ils voteraient s’ils le pouvaient? Nous avons invité quatre d’entre eux à une conversation autour d’un houmous au centre Loubavitch de Berlin, pour recueillir leurs impressions sur la campagne électorale dont ils sont les témoins privilégiés.
Nos participants: Ido Porat, professeur d’histoire et d’hébreu à l’école Loubavitch de Berlin, et cofondateur de la branche locale du mouvement de jeunesse sioniste Hashomer Hatzair. Il vit à Berlin depuis dix ans, et pour la première fois, il ne votera pas pour les sociaux-démocrates.
Gadi Goldberg, traducteur de littérature allemande et fondateur du projet Haivirit qui promeut la culture hébraïque à Berlin. Il s’est installé en Allemagne il y a 16 ans, mais en tant que citoyen autrichien, il n’y a pas le droit de vote.
Orit Arfa, journaliste et auteure indépendante, est arrivée à Berlin il y a 16 mois et se dit très concernée par l’élection de dimanche.
Enfin, Mel Zach, propriétaire du restaurant Milo au centre Loubavitch, qui porte le nom de son grand-père berlinois. Originaire de Jérusalem, il vit en Allemagne depuis 17 ans, mais a choisi de ne pas prendre la citoyenneté allemande.
La conversation sur les élections porte rapidement sur le parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Goldberg: « Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’ils vont devenir le troisième plus grand parti du pays. Espérons qu’ils n’entreront pas au Parlement. Si tel est le cas, je pense que ça influencera beaucoup l’atmosphère politique en Allemagne ».
Porat: « Il est clair qu’ils seront au Parlement, et savoir s’ils seront le troisième, le quatrième ou le cinquième parti, n’a pas d’importance. Peu importe la place qu’il occupera, ça sera la première fois depuis les années 1930 qu’il y aura un parti d’extrême-droite au Parlement ».
Arfa: « C’est déjà amusant de voir comment les spécialistes vont réagir. Pour moi, ils représentent un des aspects les plus rafraîchissants de cette élection. J’aime le débat qu’ils suscitent. Ce sont les seuls qui contestent vraiment la politique de Merkel. Il est très intéressant pour l’Allemagne d’avoir cette discussion sur le fait de savoir si le nationalisme allemand peut aujourd’hui être une force pour le bien du pays ».