Une nouvelle stratégie de défense pour Tariq Ramadan. L’islamologue qui niait jusqu’à présent toute relation avec les deux premières femmes qui l’accusaient de viols, a reconnu avoir « entretenu » une relation avec la 3e plaignante surnommée Marie, rapporte ce jeudi 19 avril Europe 1

Cette quadragénaire originaire du nord de la France, a ainsi conservé depuis 2013 une petite robe noire dans un sac plastique, qu’elle a remise aux policiers, comme l’indique Europe 1, ce que confirment nos informations. Conservé depuis 2013, le vêtement serait, selon la plaignante, tâché du sperme du théologien. Les juges d’instruction ont alors demandé officiellement l’expertise de la robe. Ce vêtement pourrait contraindre Tariq Ramadan à faire sérieusement évoluer sa ligne de défense, lui qui jusqu’ici niait la moindre liaison extra-conjugale.

« Il reconnaît avoir eu une relation avec elle mais elle n’était pas ce qu’elle a décrit. Il s’expliquera quand il sera interrogé par les juges », explique à « Libération« , l’avocat de l’islamologue, Me Emmanuel Marsigny. 

Une relation sadomasochiste

Outre les accusations de viols, la quadragénaire a décrit lors de son témoignage, une relation sadomasochiste extrêmement violente. Elle a également versé au dossier des centaines de captures d’écran d’échanges supposés entre elle et Tariq Ramadan.

Des messages écrits et audio particulièrement cru et échangés entre 2013 et 2014. Plusieurs extraits ont été postés sur le blog du paparazzi Jean-Claude Elfassi, intermédiaire proche des deux plaignantes.

« Il me demandait de lui envoyer des messages au moins trois à quatre fois par jour, des photos et des vidéos… », raconte « Marie »dans le récit qu’elle a transmis à la justice, précise encore le quotidien. 

L’islamologue continue de contester toute relation avec les deux autres plaignantes avec qui il affirme n’avoir partagé qu’un café. En parallèle, une citoyenne américaine et une suisse ont engagé des poursuites contre l’islamologue, dénonçant également des viols.

Des zones d’ombre

L’avocat de Tariq Ramadan estime que de nombreux éléments viennent mettre en doute les déclarations et la crédibilité des accusatrices. Une amie de Henda Ayari, la première femme à avoir porté plainte contre l’islamologue, a notamment affirmé aux enquêteurs l’avoir trouvé tout à fait normale, voire « épanouie », au lendemain des faits dénoncés.

La deuxième plaignante, « Christelle », avait raconté notamment avoir pris un bus au petit matin après son agression, les vêtements déchirés, le visage tuméfié. Les enquêteurs ont depuis recherché le chauffeur de bus avec qui elle aurait discuté. Plusieurs conducteurs ont été interrogés. Aucun pour l’instant affirme se souvenir de cette scène qui remonte à 2009, souligne encore Europe 1.

M.C.

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