La première réplique de la rue arabe est également restée mineure par son ampleur et son intensité – moins d’une centaine de manifestants dans la plupart des rassemblements. Préparés à « L’explosion de la 3ème Intifada (soulèvement), les correspondants étrangers sont arrivés sur le théâtre des opérations équipés de casques et de gilets pare-balles, pour ne trouver que des événements assez discrets à couvrir, plutôt qu’un retour de flammes violent. Les sources palestiniennes ont rapporté jusqu’à présnet environ 140 blessés, la plupart ayant inhalé des gaz lacrymogènes et trois souffrant du contre-coup de balles en caoutchouc.

Les Palestiniens ont été appelé par leurs dirigeants à mettre en scène des marches massives de protestation dans l’Est de Jérusalem, à Hébron, Ramallah, Naplouse, Jénine et Tulkarem, ainsi qu’à la barrière frontalière de Gaza. Des pierres ont été lancées contre les troupes israéliennes  et des pneus incendiés pour les caméras,mais rien de plus meurtrier à la Porte de Damas à Jérusalem, par exemple, que des bouteilles d’eau volant en l’air. Il n’y a qu’à Hébron que des heurts réels sont survenus entre les forces de sécurité et les émeutiers. leurs rangs ont été rompus à coup de gaz lacrymogène, de grenades étourdissantes et de balles en caoutchouc.

Des forces supplémentaires de police et de l’armée ont été mobilisées pour les prières musulmanes hebdomadaires du vendredi à la sortie des mosquées, et pour samedi. Est-ce que les manifestants palestiniens reviendront en force, comme ils l’ont fait si souvent auparavant?

On doit reconnaître qu’alors que la plupart des dirigeants arabo-musulmans ont condamné pourla forme l’action pro-israélienne de Trump, ils sont peu nombreux à s’opposer activement à lui, ce que la rue palestinienne n’a pas mis longtemps à s’en apercevoir. Leur zèle déployé en vue d’une confrontation  violente avec les forces de sécurité israéliennes est, par conséquent, moins intensif que prévu – en particulier à la suite du fait qu’Abu Mazen leur chef contesté ait dû se rabattre sur le roi de Jordanie et le Président turc pour un soutien effectif, au lieu de s’appuyer sur une condamnation unanime et par conséquent aussi stimulante qu’incitative, de la part de la totalité des cercles dirigeants arabes.

Ce n’est pas un secret à Ramallah ou Naplouse, que le Roi Abdallah de Jordanie est tombé en disgrâce aux yeux de la majorité des leaders arabes du Golfe, en particulier, en ce qui concerne le Prince héritier et homme fort d’Arabie Saoudite, l’Emir des EAU et le Président égyptien. Les sources de Debkafile au Moyen-Orient révèlent que Riyad est allé aussi loin que de réduire son assistance financière à Amman.

La Jordanie s’est toujours comportée en excellente amie de la Turquie et donc Abdallah s’est envolé pour Ankara mercredi, afin de trouver un appui peu avant l’annonce de Trump. Cependant, le Palestinien de la rue a une opinion peu amène du Président Erdogan et ses efforts pour mettre sur pied un front islamique anti-Américain et Anti-israélien ont rencontré peu d’écho dans les villes palestiniennes.

Et ainsi, on ne s’attend pas beaucoup à ce que la visite paniquée d’Abu Mazen à Amman afin de discuter avec Abdallah puisse réellement changer l’humeur de la rue palestinienne. En même temps, la situation reste suffisamment inflammatoire pour répandre l’incendie potentiel en un clin d’œil. Une attaque terroriste palestinienne à grande échelle contre Israëk est toujours en jeu et l’éventualité que les forces de sécurité israéliennes soient confrontées à une émeute enragée, les poussant à laisser un nombre élevé de pertes dans l’autre camp, ne peut être écartée, au risque de déclencher une explosion majeure.