Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré mardi à Jason Greenblatt, nommé comme délégué aux négociations internationales, par le président américain Donald Trump, qu’un accord de paix entre Israël et les Palestiniens était possible. « Le président Abbas a déclaré à M. Greenblatt que, sous la direction du président Trump, un accord de paix historique est possible et qu’il renforcerait la sécurité dans toute la région », dit le communiqué.

Greenblatt et Abbas se sont rencontrés mardi à Mukata, le siège présidentiel de l’AP à Ramallah. C’était la deuxième réunion entre le dirigeant palestinien et un membre de la nouvelle administration américaine. M. Abbas avait déjà rencontré le directeur de la CIA Mike Pompeo à Ramallah, à la mi-février.

Saeb Erekat, secrétaire général du Comité exécutif de l’OLP, Nabil Abu Rudeinah, porte-parole d’Abbas, et le chef des services de renseignement de l’AP, Majid Faraj, ont assisté à la réunion. Greenblatt a affirmé à Abbas, que le président Trump s’engageait à travailler avec les Israéliens et les Palestiniens, afin de parvenir à un accord de paix, par le biais de négociations directes, a ajouté le communiqué.

Trump a fait savoir qu’il souhaitait parvenir à un «deal ultime» pour résoudre le conflit, entre Israël et les Palestiniens. Pour autant, il ne s’est pas engagé clairement sur la nature de cet accord ultime. « Je considère les deux options, celle à deux Etats et celle à un Etat, comme envisageables, et je serai satisfait du choix que feront les parties concernées… Je peux aussi bien vivre avec l’une ou l’autre de ces solutions », a déclaré Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le 15 février dernier. Trump rompt par là, avec des années de défense farouche d’une solution à deux États, prônée par les gouvernements américains précédents.

Abbas, quant à lui, s’est engagé à lutter contre l’incitation à la haine et sa rhétorique incendiaire, dit la déclaration. Netanyahou a fait valoir que l’incitation à la haine des Palestiniens constitue un obstacle majeur au processus de paix, et alimente la violence envers les Israéliens.

Début mars, Nikki Haley, ambassadeur américain à l’ONU, a pressé son homologue Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien aux Nations Unies, de prendre des mesures pour mettre fin à l’incitation à la haine des palestiniens. Le président Abbas a déclaré à plusieurs reprises, y compris lors d’une réunion récente avec un groupe d’Israéliens à Ramallah, que l’incitation à la haine, a cours à la fois dans les sociétés palestinienne et israélienne. Il a appelé de ses voeux, la relance d’un comité tripartite israélo-palestinien-américain-anti-incitation, pour traiter du problème.

Abbas et Greenblatt ont discuté de projets divers, visant à développer l’économie palestinienne et à créer davantage d’opportunités économiques,  poursuit le communiqué. Le produit intérieur brut palestinien s’élève actuellement à environ 300 millions de dollars par an, soit beaucoup moins que le PIB d’Israël, qui s’élève à plus de 12 milliards de dollars.

Les dirigeants palestiniens ont exprimé leur intérêt à coopérer avec les Etats-Unis et Israël, afin d’améliorer l’économie palestinienne. Toutefois, ils ont pointé que tout effort dans ce sens, devait se conjuguer à la promotion d’un plan, visant à établir un Etat palestinien indépendant. M. Abbas a également déclaré qu’il allait s’employer à «créer une atmosphère propice à la paix, et qu’il renforcerait ses efforts de sensibilisation auprès du public israélien», a déclaré le communiqué.

Abbas a rencontré de nombreux groupes d’Israéliens au cours de l’année écoulée dans le cadre de réunions, organisées par le Comité palestinien pour l’interaction avec la société israélienne, une initiative dirigée par le chef du Fatah, Muhammed al-Madani. Greenblatt a décrit sa rencontre avec Abbas sur Twitter comme « positive » et « de grande envergure ». Greenblatt a également rencontré mardi un certain nombre d’autres groupes palestiniens, dont une association d’entrepreneurs, un groupe d’étudiants de Bethléem, des responsables de la sécurité de l’AP et des résidents du camp de réfugiés au nord de Ramallah.

La rencontre de mardi avec Abbas intervient moins d’une semaine après que ce dernier ait obtenu son premier rendez-vous téléphonique avec Trump. Au cours de cet entretien, les deux dirigeants ont exprimé leur désir de travailler ensembles, afin de parvenir à un accord de paix. Cette conversation téléphonique a été un réel soulagement pour les responsables palestiniens, fortement déçus que Trump n’ait pas contacté le dirigeant palestinien plus tôt.

Lundi, Greenblatt a rencontré Netanyahou pendant cinq heures, à la résidence du Premier ministre, à Jérusalem. Netanyahou a déclaré lors d’une conférence de presse mardi, que ses entretiens avec Greenblatt étaient «bons», «détendus» et «francs au sens positif du terme». Netanyahu a déclaré: «Je ne peux pas vous dire que nous sommes parvenus à un accord, mais je crois que nous nous sommes entendus de manière sérieuse et amicale. Je pense que nous allons probablement parvenir à conclure un accord au terme de nos efforts. « 

Netanyahou a également  clairement signifié à Greenblatt, son intention de construire une nouvelle implantation, destinée aux habitants expulsés d’Amona, un avant-poste illégal, récemment démantelé. Si le gouvernement entérine cette décision, ce sera la première fois depuis 25 ans, qu’une nouvelle implantation verra le jour dans les territoires disputés.

Jérusalem Post – traduction JForum

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carcassonne

Quand je pourrai voir de mes yeux l’antisémitisme disparaître du peuple palestinien, alors, oui je pourrai espérer la paix, dans ce territoire du moyen orient. Mais, jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas vu les musulmans aimer les juifs, bien au contraire, ces musulmans sont, depuis leur plus jeunes années enseignés par leur famille à détester les juifs, je n’invente rien malheureusement, j’aimerai qu’il en soit autrement. Ce qu’il faut dire également, une TOUTE PETITE MINORITE de musulmans, ne sont pas antisémites, il faut tout de même le dire.

Gab

Des mensonges Palestiniens de vigueur. Il faudrait verifier comment cette ordure d’Abu Mazen s’exprime dans la presse arabe.

stevenl

The art of the deal. Trump already preparing a deal for which he needs SA BUT SA needs desperately the US against Iran/Russia!!!!
But taqiyya is a HUGE problem!!!