Dix personnes, dont trois soldats pris en otages, ont été tuées dans l’opération lancée par l’armée yéménite pour reprendre à des insurgés liés à el-Qaëda le contrôle de son QG à Moukalla (sud-est), ont indiqué jeudi des sources hospitalière et militaire. »Nous avons reçu ce matin les corps de dix personnes », tuées dans l’assaut de l’armée contre le quartier général de la 2e région militaire, a déclaré à l’AFP une source médicale à l’hôpital public Ibn Sina à Moukalla, chef-lieu du Hadramout.

Une source militaire, interrogée par l’AFP, a confirmé ce bilan, précisant que trois militaires figuraient parmi les 10 morts.

« Les efforts se poursuivent pour retrouver d’éventuelles autres victimes sous les décombres », a ajouté la source militaire, qui a requis l’anonymat.

Le ministère de la Défense a annoncé mercredi soir avoir repris le contrôle du QG de la 2e division militaire dont les insurgés s’étaient emparés lundi, retenant en otages un nombre indéterminé de soldats.
« Tous les terroristes qui se trouvaient dans le bâtiment ont été annihilés », a affirmé le ministère dans un communiqué, cité par l’agence officielle SABA.
L’armée a tiré sur le bâtiment à l’artillerie, a indiqué une autre source militaire sans fournir d’autres détails sur l’opération.

Des combattants relevant d’Ansar al-Charia, groupe lié à el-Qaëda, s’étaient emparés lundi du bâtiment situé à Moukalla, après avoir fait exploser une voiture à l’entrée du QG, selon une source militaire.
L’armée avait pu reprendre le soir même le contrôle du QG, à l’exception du troisième étage où un certain nombre d’assaillants s’étaient barricadés, retenant en otages des soldats, selon cette même source.

El-Qaëda a récemment intensifié ses attaques dans le sud du Yémen. Le 20 septembre, des combattants présumés du réseau ont tué plus de 50 militaires et policiers dans trois attaques simultanées, dont deux à la voiture piégée, dans la province voisine de Chabwa.

Le réseau avait profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise notamment sur le sud et l’est du Yémen. En juin 212, il avait été chassé d’une partie du sud à la faveur d’une offensive de l’armée.

03-10-2013/AFP

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